L’avenir des Boston Celtics : un été bien géré, un titre à aller chercher, mais une multitude de questions à résoudre
Le 31 juil. 2018 à 14:53 par Reda Ghaffouli
Après une saison très réussie, les Boston Celtics entament l’exercice 2018-19 avec un nouveau statut de favoris de l’est et de contender. Mais attention : si le roster actuel est sublime, Brad Stevens a plusieurs problèmes à résoudre, et Danny Ainge ne semble pas vraiment parti pour se tourner les pouces…
Les Celtics sortent d’une saison aussi sublime que mouvementée. Malgré la perte de Gordon Hayward après seulement cinq petites minutes de jeu, puis la multitude de pépins physiques auquel l’équipe a dû faire face, les Verts n’ont jamais rien lâché. À la clé 55 victoires, et une deuxième place dans la Conférence Est dans le slip des Raptors. Les Playoffs qui suivent ne seront pas différents. Sans leurs deux meilleurs joueurs, les Celtics arrivent jusqu’en Finales de Conférence, pour au final chuter au Game 7 face à un LeBron stratosphérique. Mais voilà, Boston a conquis pas mal de monde, et se positionne comme un candidat très sérieux pour les saisons à venir. Entre-temps, le management se devait de gérer l’intersaison. Si les rumeurs de transfert pullulent comme d’habitude autour de la franchise, Danny Ainge a choisi la continuité en resignant tout le monde. Allez les Marcus Smart et autre Aron Baynes, tout le monde revient et on est reparti pour un tour. Alors certes, les 52 patates de Smart font passer Boston dans la luxury tax. Mais qu’à cela ne tienne, la franchise n’a qu’une ambition : le titre, plus que jamais.
Cependant, ce ne sera pas de tout repos. Oui, avec tout le monde en pleine forme, le roster de Boston est sublime. Oui, LeBron James est parti à l’Ouest, faisant des Verts les favoris logiques de la Conférence Est. Pour autant, la franchise a plusieurs questions à gérer sur le terrain. Déjà, la réintégration de Gordon Hayward, après une saison entière passée en son absence. Si sa place de titulaire n’est pas remise en cause, il faudra voir où se situe l’ailier dans la hiérarchie de l’équipe, qui a continué de dérouler en son absence. Aussi, comment gérer le cas Terry Rozier ? Impeccable sur les derniers Playoffs, le jeune meneur a montré qu’il avait les ressources et le talent pour être une très solide option au poste 1 en NBA. Mais avec un Kyrie en titulaire indiscutable, à voir si Terry acceptera de retourner sur le banc avec la même hargne qu’auparavant. Toutefois, on ne se fait pas trop de soucis. Brad Stevens va encore une fois gérer tout ce petit bordel d’une main de maître, comme il a réussi à le faire depuis maintenant cinq ans.
Enfin, quid du futur. Connaissant Danny Ainge, l’ancien arrière est constamment en train de préparer son prochain move et la prochaine intersaison. En effet, à l’été 2019, il faudra négocier les prolongations de Marcus Morris, d’un Terry Rozier qui pourrait attirer pas mal de monde, et surtout de Kyrie Irving. Si ce dernier avait envoyé quelques signes encourageants, les médias américains semblent un peu moins enthousiastes, ce qui promet quelques tensions si le dossier traîne un petit peu. Sans oublier que Jaylen Brown n’a plus que deux saisons sur son contrat rookie, ce qui le rapproche plus que jamais du gros contrat qu’il risque de toucher. Danny Ainge devra donc faire des choix cruciaux, qui détermineront l’avenir de la franchise sur les cinq prochaines années minimum. Et cela pourrait commencer dès la saison prochaine, quand on connaît la propension du GM à monter des petites trades bien sympathiques. Vous n’avez donc pas fini d’entendre parler des Anthony Davis à Boston, ou plus globalement n’importe quelle superstar qui ne semble pas totalement épanouie dans sa franchise. Et quand on sait que tonton Ainge a encore le pick des Kings sur cette saison, ça nous promet des Woj Bombs d’excellente qualité.
On ne sait pas pour vous, mais cela pue la saison charnière qui pourrait déterminer l’avenir de la franchise. Car si les bons choix sont réalisés, si tout le monde tient sur deux jambes, et que les planètes s’alignent un minimum, les Boston Celtics sont plus proches que jamais de se faire appeler “la franchise aux 18 bannières”.