L’argent coule à flot en NBA : pour la première fois, chaque franchise vaudrait plus d’un milliard de dollars

Le 12 févr. 2018 à 13:17 par Hugo Morvan

Adam Silver
Source image : Adam Silver Source : Anto Hollywotion

Si vous vous inquiétiez pour les propriétaires NBA obligés de payer la luxury tax à cause d’une masse salariale trop importante, rassurez-vous : ils ont le temps avant de devoir mettre leur maison en hypothèque. Petit point finances avec les gros chéquiers de la Ligue.

Selon le magazine économique Forbes, pour la première fois de l’histoire, toutes les franchises de la NBA sont évaluées à plus d’un milliard de dollars. Tout en haut de ce classement, nous retrouvons évidemment les Knicks, avec une évaluation à 3,6 milliards de dollars, suivis par les Lakers (3,3 milliards de dollars), et ce sont les Warriors qui complètent ce podium, avec une valeur estimée à 3,1 milliards. Tout en bas du classement ? Les Pelicans de New Orleans avec  une valeur estimée à « seulement » 1 milliard de dollars. Petits joueurs, les copains de Louisiane. La valeur moyenne d’une franchise serait estimée à 1,65 milliard de dollars, soit 22% de plus que la saison dernière. Une belle augmentation qui continue sur la voie des années précédentes, le business de la Ligue étant au top de sa forme. Si ces chiffres sont encore loin de ceux de la NFL, qui reste la Ligue la plus puissante aux U.S. en terme d’attraction du public, ils démontrent néanmoins que la NBA est un moulin qui prospère et qui ne cesse de grossir. On peut notamment créditer le commissionneur de la Ligue El Boss Adam Silver, car depuis son arrivée en 2014, la valeur globale des franchises de la Ligue est passée de 19 milliards de dollars à 50 milliards de dollars. Le relais entre Adam et David Stern s’est fait sans secousses, permettant au paquebot de continuer à avancer.

Mais alors comment expliquer ce soudain afflux d’argent dans la Grande Ligue ? La principale raison est évidemment le nouveau contrat de droits TV que la Ligue a récemment passé avec TNT et ESPN, puisqu’il permet à la Ligue de toucher un total de 24 milliards sur les 9 années du contrat signé en 2016, soit, si on ramène par année, une valeur trois fois supérieure à l’ancien contrat. Les franchises bénéficient également de nouvelles arènes ultra modernes, qui vont encore un peu plus augmenter leurs revenues. On peut notamment penser aux Warriors avec le Chase Center qui verra le jour dans deux ans, mais aussi Milwaukee, Detroit ou encore Sacramento dont les buildings font peau neuve. Cette volonté de développement de la Ligue s’est également traduite par l’apparition de publicités sur les maillots des joueurs, rapportant en moyenne 9 millions de dollars par an. Ajoutez à cela le taf réalisé par Nike, nouveau sponsor officiel de la NBA, pour commercialiser ces maillots et vous avez de la balle orange décidément plus présente dans les chaumières des gens. Pour l’instant, dix-neuf franchises ont sauté le pas, et ce sont (évidemment) les Warriors qui ont empoché le plus gros contrat, avec Rakuten et les 60 millions de dollars versés par la marque japonaise. La NBA bénéficie enfin d’une expansion internationale de plus en plus prolifique. De la Chine à la France en passant par les pays d’Afrique, tout le monde pense basket et le talent se développe aussi vite que le biz.

Même si le salary cap ne devrait pas augmenter énormément cette année, ne vous inquiétez pas, ce ne sont pas les billets verts qui manquent dans la Ligue. Et au vue de l’engouement croissant que suscite la balle orange un peu partout, la NBA risque de prospérer encore un bon moment. Chapeau bas, cher Adam. 

source texte : Forbes.com