L’Avis du Psy – S05 Épisode 3 : allô Jack Malone, merci de nous ramener Kawhi Leonard au plus vite

Le 17 nov. 2017 à 12:18 par Giovanni Marriette

L'Avis du Psy
Source image : youtube

Saison 5. Déjà… Comme le temps passe vite pour un Psy ayant à l’époque fait ses classes en découvrant des énergumènes comme Lance Stephenson ou J.R. Smith, un petit gars ayant eu l’idée d’ouvrir un cabinet un soir de juin 2013 après une action qu’il estima être un marcher non-sifflé de Ray Allen. Cinq ans et plus de 110 consultations plus tard, le Psy rouvre donc sa porte pour une nouvelle session de huit mois, lors de laquelle il recevra chaque vendredi les âmes les plus en peine de la Ligue. Blessés de longue date, cerveaux dysfonctionnels, motivations à retravailler, tout y passera cette saison et c’est avec un grand honneur que le Psy vous invite dès à présent dans le cabinet le plus… bizarre de la profession. Allez, let’s go.

PlacePatientLe compte-rendu de la visite

10°

Eric BledsoeBledsoe
Le Psy l’avait déjà reçu il y a deux semaines pour lui expliquer le règlement intérieur des réseaux sociaux. Quatre matchs et quatre victoires plus tard, il fallait remettre le deuxième effet Kiss cool à Rico, histoire de s’assurer qu’il ne craquera pas au premier coup de vent. Après avoir cru remplacer Chris Paul à L.A., après avoir fait dégager Goran Dragic et Isaiah Thomas de Phoenix, voici enfin le patient Bledsoe avec une bonne situation, non sans avoir – au passage – dégagé un ROY sur le banc. Sur les conseils du psy, il s’agira désormais de fermer sa méga-bouche et de kiffer le fait de se retrouver dans une vraie franchise, en bossant et en ne pensant pas qu’à soi. Car qu’on se le dise, Eric Bledsoe a gonflé pas mal de monde ces temps-ci et personne n’a cru son histoire de coiffeur. Ça aurait été Elfrid Payton on dit pas, mais ça n’est pas au vieux singe qu’on apprend à faire des grimaces. Allez, on joue et on se la ferme maintenant.

Steve KerrBrad Stevens
Tiens, un petit nouveau. Il faut dire que lorsque l’on gagne 90% de ses matchs et qu’on est champion NBA quasiment chaque année, le cabinet du Psy n’est pas forcément un lieu très fréquenté. Sauf que la routourne tourne un peu en ce début de saison, sauf que les hommes de Stevie ne sont plus la meilleure franchise de la Ligue. Même plus la meilleure franchise à l’Ouest dis-donc. Les conclusions restent hâtives au mois de novembre mais le coach des Dubs a tout de même voulu en savoir plus sur ce jeune fifrelin venu tout droit du Massachusetts, celui-là même en train de faire passer les C’s pour la Dream Team de 92. C’est qu’il n’était plus habitué à perdre le patient Kerr, surtout à perdre de manière… logique. Car si le carré de All-Stars de GS est évidemment toujours au-dessus du lot sur le papier, il existe désormais un souci à l’Est et qui ne s’appelle pas LeBron James. Le conseil du Psy ? Contacter Rick Carlisle et Dave Joerger histoire de relativiser les défaites, t’en as quand même certains qui perdent autant en un mois que Stevie en un an.

Willie Cauley-Stein
Boogie DeMarcus Cousins
On a failli faire venir toute l’équipe mais Willie Cauley-Stein avait une bonne tête de patient idéal, d’autant plus que le Psy lui-même croyait beaucoup à l’avènement du pivot des Kings. Lol. On l’annonçait comme le possible remplaçant de DMC dans les cœurs des Kings fans, force est de constater que non seulement DeMarcus Cousins a des crampes d’estomac, mais que le patient Willie est carrément en train de devenir l’une des plus vastes blagues de la Ligue. Courir comme un poulet qui a perdu sa tête c’est très bien, mais être capable de repérer le panier sur le terrain ce serait mieux. Avoir l’un des corps les plus parfaits de NBA c’est vraiment très cool, mais prendre moins de rebonds que Doug McDermott ça l’est beaucoup moins. Passé en deux semaines d’un potentiel MIP à “cible préférée des moqueurs” et “source principale d’angoisse pour les fans des Kings”, WCS va vraiment devoir se sortir les doigts rapidement s’il ne veut pas devenir un patient habitué du cabinet. Et accessoirement… les Kings n’ont pas besoin de ça en ce moment.

Frank NtilikinaFrance
Premier passage du French Prince chez le Psy, alors on met les petits plats dans les grands. L’invitation était lancée quelques minutes après son match face aux Cavs… et vous savez pourquoi. Pas vraiment hypé depuis son arrivée dans la Ligue, sa rencontre avec un certain LBJ l’a propulsé parmi les têtes d’affiche en même temps que parmi les meilleurs intercepteurs de la Ligue. Mais c’est davantage pour faire le point quant à son mini-beef que le Psy a souhaité le rencontrer. Tout d’abord pour le féliciter de ne pas avoir courbé l’échine face à la légende, puis pour le rassurer sur le fait que la communauté française sera derrière lui quoiqu’il arrive. On a bien vu sur les images qu’une simple toux de LeBron aurait pu faire voler notre mouche alsacienne, mais l’essentiel est ailleurs puisque à la moindre incartade du King c’est un pays tout entier qui prendra l’avion direction l’Ohio. En espérant que ça ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd.

Rudy Gobert
Pleurs, larmes
La tuile. La tuile level infini… C’est un Rudy Gobert empli de seum qui est passé ce matin par la clinique, gavé d’être obligé de regarder ses compagnons de galère… galérer sans lui. On sentait ce Jazz fragile avec le départ pas vraiment comblé de Gordon Hayward, c’est finalement une petite catastrophe qui s’abat sur la ville du lac salé. Meilleur contreur de NBA, favori au trophée de DPOY et troisième meilleur marqueur de sa franchise, Rudy avait entamé sa saison de manière très sérieuse, sans pour autant être exceptionnel mais en étant néanmoins très bon. Résultat des courses ? Un trophée en suspens, des Playoffs qui vont forcément s’éloigner, un All-Star Game aussi, bref une bien mauvaise nouvelle pour le clan Gobert et pour tous les Mormons en général. Le patient Goby l’a dit et répété, le Jazz n’avait pas besoin de ça en ces temps déjà compliqués. Allez, cabinet ouvert en grand jusqu’à ton retour et évite simplement de trop te lâcher sur Twitter, les blocks sur l’Oiseau ne sont pas comptabilisés par la NBA.

Russell Westbrook
James Harden
Début de saison compliqué pour le Brodie, très loin du cinq étoiles qu’il nous servait chaque soir il y a un an jour pour jour. La faute à un nouveau roster à gérer, la faute à un Paul George qui a besoin du ballon pour faire vivre l’attaque, la faute à un Melo qui a besoin du ballon pour le manger. Les stats ne sont plus ce qu’elles étaient, le bilan n’est pas fameux et c’est finalement un barbu texan qui rigole en matant le désastre. C’est donc un Russell bien énervé qui s’est pointé au cabinet, résolu à frapper un grand coup prochainement pour prouver à tout le monde qu’il était encore capable de gérer son propre destin. Un match à 60/20/20 a été évoqué, tant pis pour le 28/64 au tir, l’important reste de choquer les gens. Oui mais non, le Psy préféré de ton psy préféré a… préféré aiguiller son patient sur un autre genre de défi, à savoir faire gagner son équipe en s’adaptant aux forces présentes à ses côtés. Histoire de ne pas trop donner de grain à moudre à ceux qui pensent que Russell Westbrook n’est pas un joueur de collectif, à moins finalement que Russell Westbrook… ne soit pas un joueur de collectif.

Lonzo BallLavar Ball
Dossier brûlant alors on prévoit la Biseptine. Deux écoles lorsque l’on parle de Lonzo Ball, alors tentons de contenter tout le monde et surtout de calmer un peu le gamin, débarqué au cabinet complètement enragé ce matin. Il faut dire qu’entre les perfs de Jayson Tatum, Ben Simmons et Joel Embiid, le cas du meneur des Lakers passerait presque pour un cas d’urgence. Shoot dégueulasse dans le geste et dans le pourcentage, perfs souvent honteuses malgré quelques éclats de folie de temps en temps, le dossier Ball commence à gonfler et les insultes quasi-gratuites se multiplient. On parlait il y a deux semaines ici du fait que Lonzo était un vilain petit canard quoiqu’il fasse, le garçon ne se rend du coup pas service en étant à chier quatre matchs sur cinq. C’est donc un jeune homme pas loin de la déprime qui a franchi les portes du cabinet, battu par son père et raillé par la communauté NBA… mais finalement rassuré par le Psy. Bah oui, faut bien que quelqu’un le câline le Lonzo, surtout qu’on va tous éviter de lâcher des conclusions après quinze matchs. Si dans deux ans le garçon reste scotché à 10/7/7 on se fera plaisir, mais en attendant on va le laisser un peu tranquille.

Doc Rivers
Kenneth Faried
Alleluia, le pot-aux-roses est sur le point d’être découvert et Doc Rivers en est bien conscient. Privé depuis quelques mois du talent de Chris Paul, ce sont en fait toutes les failles du coaching du Doc qui sont aujourd’hui mises à nue, au grand détriment des fans des Clippers qui continuaient de se voiler la face depuis trop d’années déjà. Bilan cracra, jeu cracra, les quelques victoires cette saison bien souvent à mettre à l’actif du génie de Blake Griffin… l’arbre qui cachait la forêt est parti à Houston et tout le monde va enfin pouvoir s’accorder pour reconnaitre que le père d’Austin n’est pas un génie. Venu trouver du réconfort auprès du Psy, le patient Doc n’en aura finalement pas trouvé des masses, votre serviteur faisant depuis longtemps partie des gens à avoir décelé l’escroquerie. On en reparlera quand le bonhomme se fera dégager, on prend donc rendez-vous dans… six mois ?

LeBron James
Jason Kidd
Comme un string, comme une crampe, mais quoiqu’il arrive LeBron conjugue le verbe tendre à tous les temps. Une petite pique à Kyrie par-ci, un concours de teub avec un rookie par-là, les mains sur les hanches en défense… C’est donc la version détestable de LeBron James qui a repris le pas ces dernières semaines et le Psy se devait de le remettre à sa place. Les deux hommes se connaissent maintenant depuis assez longtemps pour se parler les yeux dans les yeux et le ton est logiquement monté entre ces deux gros caractères. Passer d’un match all-time face aux Wizards à un tel comportement de starlette de télé-réalité n’est plus possible, pas à son âge. A 14-2 encore on pourrait se le permettre, mais quand on voit le bilan actuel des Cavs on aimerait voir le King faire la une des journaux pour autre chose que des déclarations dignes de Jeremstar. Allez mon gros on se reconcentre et on arrête de faire du boudin. Et surtout on laisse la France tranquille.

Kawhi Leonardperdu de vue
Votre interlocuteur est absent pour le moment, veuillez laisser un message après le bip. Ceux qui voyaient en Kawhi un MVP ? Repassez. Ceux qui attendent de voir les Spurs au complet ? Repassez. Ceux qui annoncent que les Spurs sont morts. Mangez un rat. Convocation express de Kawhi ce matin au cabinet, non pas pour une consultation lambda mais tout simplement pour prendre des nouvelles, pour savoir si le bonhomme était toujours parmi nous. Bonne nouvelle, Kawhi va bien et est toujours en vie, Jack Malone n’aura donc pas besoin de transférer le dossier à sa copine Lilly Rush. Mauvaise nouvelle, il n’a pas été capable de nous annoncer une quelconque date de retour. Il faudra donc prendre son mal en patience et se contenter du bon niveau des Spurs avant que l’excellence ne repointe le bout de son nez. La grosse cote ? Le retour de Kawhi ET Tony le même jour, histoire de ne pas trop révolutionner la vie du groupe. Mais qu’on se le dise et le Psy lui a bien dit, ça commence à faire très long cette affaire…

Allez, c’est tout pour cette semaine et c’est déjà pas mal. Rendez-vous vendredi prochain pour de nouvelles aventures médicamenteuses et d’ici-là on ne change pas une équipe qui gagne alors n’hésitez pas à nous balancer tout comportement chelou. Allez, bisous.