LeBron James est totalement en paix dans son jeu, et avec lui-même : “Je n’ai plus rien à prouver”

Le 07 mai 2017 à 00:39 par Bastien Fontanieu

LeBron James
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Il fait la une des débats actuellement, ce qui est assez normal lorsqu’on arrive au printemps. LeBron James ceci, LeBron James cela : le King sait qu’il a encore du boulot en NBA, mais il ne s’occupe plus de ce que pensent les autres.

La libération ultime a probablement eu lieu il y a 10 mois, sur le parquet des Warriors. Dans une célébration devenue mémorable, les Cavs remportaient leur premier titre dans leur histoire et LeBron était au sol, les larmes aux yeux. Lui qui avait parcouru tout ce chemin pour tenir sa promesse, il était enfin libéré de ses propres paroles. Celles prononcées lors de son arrivée en NBA, lorsqu’il affirmait qu’il ne s’arrêterait jamais tant que Cleveland n’aurait pas de bannière au plafond. La suite, on la connaît tous, entre un départ brutal vers Miami et un retour triomphant dans l’Ohio, James a 14 saisons dans son sac et des records dans tous les sens. Il a plusieurs titres, une place déjà bien réservée dans la discussion des meilleurs joueurs de l’histoire, et encore un peu de temps devant lui. Ce qui lui permet d’avoir cette aisance dans son jeu, cette confiance en affrontant chaque adversaire, chaque soir. Pacers sweepés, Raptors bientôt dans le même sac, LeBron s’est exprimé avec honnêteté mais toujours la même ambition en sortie de Game 3. Oui, James a encore bien des choses à accomplir en NBA pour atteindre son objectif ultime, celui de “chasser le fantôme de Chicago” pour reprendre ses mots, mais ce n’est pas la pression extérieure qui va lui dicter quoi que ce soit. Le cyborg a bougé, gagné ailleurs, dominé, décidé de rentrer à la maison, remporté des Finales épiques et solidifié sa place chez les légendes. D’où sa sérénité quotidienne.

“Qu’ai-je d’autre à prouver ? Sérieusement, que devrais-je faire de plus ? J’ai remporté des titres, j’ai gagné mon premier puis gagné d’autres bagues pour mes coéquipiers. Ensuite je suis rentré là d’où je viens et j’ai été champion. Je n’ai plus rien d’autre à prouver.

Cependant, je ne me sens pas totalement libéré, car ma passion pour ce jeu est énorme. Elle est immense, et mon désir de vouloir exceller est absurde. Mon envie d’être le meilleur dans ce jeu que j’aime tant, c’est ce qui surpasse tout le reste.”

L’éternelle question entourant Jordan et LeBron deviendra de plus en plus intense au fil des saisons, mais le simple fait que cette discussion puisse avoir lieu montre aussi la carrière exceptionnelle à laquelle nous avons la chance d’assister. Aujourd’hui, James domine sa conférence et aura quelques comptes à régler en Finales s’il y va comme prévu, mais le fil du temps suffira pour laisser son CV parler pour lui. D’ici quelques jours, il deviendra le meilleur marqueur de l’histoire des Playoffs. Dans cette compétition du printemps, il sera aussi un des meilleurs passeurs, rebondeurs, contreurs, intercepteurs, vainqueurs, bref un dictateur infernal à son époque. Ensuite viendront les accomplissements de saison régulière, avec Karl Malone et Kareem Abdul-Jabbar à aller chercher au scoring par exemple. Mais tout ça, comme LeBron le mentionne plus d’une fois, ce sera du barbershop talk. Car pour ce qui est du plat principal, du centre de ses préoccupations et de ses missions en carrière, James a fait ce qu’il devait faire, rendant ses propos très justes. Il a été multiple MVP, roi du All-Star Game, monstrueux en Playoffs, propriétaires de nombreux records, parfait en tant que porte-parole de la NBA et précieux pour offrir un modèle aux plus jeunes. C’est ça qui rend LBJ aussi serein, le fait que le reste sera de l’ordre du débat entre anciens. Quatre, cinq, six bagues ou plus ? Peut-être, peut-être pas, mais assurément loin de représenter sa préoccupation principale. LeBron laisse son jeu parler pour lui, et en ce moment c’est légendaire pour notre sport.

On ne peut plus aller taquiner LeBron James sur ce qu’il n’a pas réussi à faire. La Finale de l’an passé, le comeback, les records, les années à Miami, tout a été coché. Six titres ? Oui, si on veut, mais à ce moment-là autant viser les 11 de Bill Russell. Car pour le reste, le cyborg a fait ce qu’il voulait et il est désormais en paix : rien de pire pour la concurrence, qu’affronter un titan débordant de confiance.

Source : Cleveland.com


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