Pour que Draymond Green arrête ses coups, pourquoi ne pas le punir comme Kobe en 2007 ?

Le 05 déc. 2016 à 08:54 par Bastien Fontanieu

Source image : @Warriors

Après la suspension des dernières Finales et un nouveau cas perturbant ce jeudi, le couteau-suisse des Warriors ne semble pas préoccupé par la NBA, qui de son côté laisse Green agir en toute sérénité : l’heure de mettre un terme à ce type de comportement ?

Six mois bientôt que l’affaire Draymond et ses pieds fait la une des pages controversées, et six mois bientôt que la Ligue ne semble vouloir sérieusement intervenir. Malgré un premier coup de pression assez efficace en juin dernier avec ce fameux Game 5 interdit pour Green, suivi par une défaite au Game 7, le numéro 23 de Golden State a repris son activité préférée en laissant ses jambes traîner un peu partout. Et un pied dans la gueule de James Harden la semaine dernière, puni par une faute flagrante… et un nouveau dans la main de Marquese Chriss ce weekend, sans que personne ne veuille dire quoi que ce soit dans les bureaux de Manhattan. Le problème ? C’est qu’à l’heure actuelle, le rookie des Suns n’a ni la notoriété du barbu des Rockets, ni une équipe affrontant les Warriors en finale NBA. Et le rapport ? C’est que Chriss s’est officiellement disloqué le doigt contre Golden State, et que cette blessure vient du coup porté… par Draymond ce samedi. Encore un cas de jambe qui s’élève, qui touche ‘de façon involontaire’ un adversaire, et cette fois qui empêche carrément un adversaire de jouer. Que les fans de jeu intense et physique se rassurent, on adore quand ça se fristouille un peu et que les esprits s’échauffent. La NBA est aussi faite pour ça, les plus grands compétiteurs se rassemblent et le sang peut couler pour obtenir le moindre avantage. Seulement, lorsqu’on en vient à blesser un joueur, il faut peut-être se pencher plus que légèrement sur les actes du bully en question.

Et c’est là qu’une suggestion pourrait être observée, notamment évoquée par Nate Jones de chez Goodwin Sports Management sur son compte Twitter. En voyant cette succession d’actes ‘non-naturels’ se dérouler devant lui, Jones a immédiatement fait référence à un joueur qui, lui aussi pendant une époque, dépassait certaines limites de contacts physiques autorisés afin d’obtenir un avantage. En effet, il y a bientôt dix ans – en 2007 -, Kobe était au sommet de ses capacités individuelles mais il avait surtout réussi à développer une technique particulièrement sournoise, et qui consistait à agiter ses bras une fois son tir lâché. Un geste suivi d’un cri, qui lui permettait d’attirer l’attention des arbitres afin de faire croire qu’un défenseur l’avait heurté dans sa préparation. Pendant longtemps, le Mamba s’en est sorti sans le moindre problème et l’a utilisé sans craintes, jusqu’à ce que ses bras se mettent à toucher la tête de ses défenseurs. Manu Ginobili pour commencer, Marko Jaric deux mois plus tard, face à ces deux coudes en pleine gueule la Ligue avait décidé de dire stop et avait suspendu Bryant dans l’immédiat avec deux rencontre en costard. Bien évidemment, la nature du geste et les conséquences étaient moins ‘violentes’ que dans le cas de Draymond, mais le postulat y ressemblait fortement : un joueur surfant sur les limites du contact, en faisant passer les réactions physiques ‘naturelles’ pour un moyen de justifier cette tentative d’avantage. Par la suite ? Kobe rangea gentiment ses bras et réduisit considérablement ses tentatives d’acting, ce qui prouva un point pour la Ligue dans une certaine mesure. Aujourd’hui ? Si le dossier Green est évidemment tendu car une première suspension ne l’a pas véritablement stoppé, la répétition de ce geste et la blessure d’un adversaire sont des arguments de poids suffisants pour que la NBA intervienne peut-être un poil plus sévèrement.

C’est une méthode vieille comme le monde, mais qui pourrait clairement changer l’attitude borderline de Draymond Green et ses jambes folles. Un coup de pied ? Un match de suspension. Car dans le cas où l’intérieur se rend compte que cette technique n’est plus admissible, on observera avec joie s’il s’agit d’un geste si ‘naturel’ que cela…