DeMarcus Cousins mange le Thunder, les Kings ont enfin trouvé leur formule : merci Joerger !

Le 24 nov. 2016 à 09:56 par Bastien Fontanieu

DeMarcus Cousins
Source image : NBA League Pass

Pour leur deuxième victoire consécutive (116-101), les Kings ont utilisé un modèle récemment instauré par leur entraîneur, et celui-ci pourrait devenir permanent à Sacramento : merci OKC, merci Toronto !

Dave Joerger en avait marre, la frustration commençait à devenir insupportable pour lui. De retour d’un roadtrip assez compliqué, et avec une session maison qui devait relancer sa franchise dans le bon sens, le coach de l’asile le plus connu du circuit brûlait dans son bureau. Comment perdre face aux Lakers, et surtout de si peu face aux Blazers, Spurs et Clippers ? Lors de chaque rencontre, ses Kings étaient dans la partie mais le finish n’était pas assuré, ce qui poussait le stratège à devoir jeter sa base à la poubelle. Il fallait changer quelque chose, dans l’approche, dans le quotidien ou bien… dans les rotations, pour commencer. Et justement, après une énième défaite lors de la visite de Blake Griffin et ses potes, Joerger avait été clair devant les micros : enough is enough, on va jouer plus petit et voir ce que ça donne. Dehors Kosta Koufos et son association bancale avec DeMarcus Cousins dans le cinq, bonjour Darren Collison qui retrouvait ainsi son vrai spot et rappelait quelle était la hiérarchie des meneurs à Sacramento. En premier test ? Les Raptors donc, venus buter sur ce mini-combo Collison-Lawson dans le cinq, permettant notamment à Rudy Gay de se décaler en ailier-fort et à Matt Barnes de faire le travail du col bleu sur les ailes. Une victoire sur le fil certes, mais une victoire, qui permettait aux Kings de voir de façon plus optimiste leur rencontre suivante.

Et le Thunder se ramenait forcément chamboulé, après la défaite au finish vécue la veille sur le parquet des Lakers, Russell Westbrook et sa bande devaient se reconcentrer pour enfin démarrer leur roadtrip avec un succès. Le problème, c’est qu’en face Joerger continuait ses bidouilles de dernière minute, en prolongeant son idée smallball intéressante. Cette fois ? Trop tendue physiquement pour jouer la paire Oladipo-Westbrook, la ligne arrière intégrait Arron Afflalo dans le cinq, afin d’apporter en défense et en taille aux côtés de Collison. Résultat des courses, Lawson était prié de retourner sur le banc avec Koufos, le cinq majeur des Kings avait enfin une gueule séduisante et – ding dong – DeMarcus pouvait retourner à ses affaires préférées, c’est-à-dire la démolition des intérieurs adverses. On le voyait frustré par les Timofey Mozgov ou autres Pau Gasol notamment car il manquait d’espace afin de s’exprimer, cette fois DMC pouvait retrouver des standards monstrueux en claquant tout ce qu’il pouvait sur Steven Adams et ses copines, obligés de devoir se faire punir par l’animal. Un petit match à 36 points et 13 rebonds pour assurer une seconde victoire de suite aux siens, mais c’est pourtant dans un scope plus collectif que ce succès était appréciable. C’est dans la production en confiance de Collison, impeccable face au phénomène du Thunder, ou dans l’équilibre apporté par ce nouveau banc, avec 34 points contre les seuls 16 des remplaçants d’OKC. Il faudra encore du temps pour que Sacramento trouve son modèle ultime et puisse produire du jeu régulier et de qualité, mais la gueulante de Joerger a été bonne, surtout suivie par des modifications à l’impact immédiat.

Si les fans des Kings se sont frottés les mains en voyant l’ex-entraîneur de Memphis débarquer dans leur ville cet été, c’est pour ce genre de prise d’initiative. Un cinq plus petit, des matchups plus intéressantes, la venue des Rockets ce vendredi sera le meilleur des tests pour valider la tendance.

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