Préparez vos sacs à vomi : après une carrière NBA foirée, ce bon Darius Miles se déclare en banqueroute…

Le 19 sept. 2016 à 20:24 par Tarik

Darius Miles

Un passage NBA synonyme d’immense gâchis. Une gestion extra-sportive puérile. Une comptabilité en faillite… Voilà malheureusement comment on peut résumer en quelques mots Darius Miles.

On est durs. Mais comment l’être autrement ? On parle du troisième choix de la Draft 2000. Superbe athlète de 18 ans seulement. Énergique, rapide. Envergure de dingue et belle mécanique de shoot. LeBron avant LeBron. Le mec avait tout pour lui. Une première saison pas transcendante mais clairement encourageante pour un underclassman (joueur pro qui a sauté la case NCAA). En 81 matchs chez les Clippers, Miles propose 9,4 points, 5,9 rebonds et 1,5 contre à 50,5 % au tir en 26,3 minutes et décroche une sélection All Rookie Team 2001. Une seconde saison en stagnation puis transfert à Cleveland, échec. Quelques belles perfs et un semblant d’espoir à Portland, nouvel échec. Aucune franchise n’aura réussi à faire éclore le potentiel qu’on lui prêtait à ses débuts dans la ligue… Seize ans plus tard dont huit en NBA, Darius passe donc désormais devant la justice. Glauque. Et tout y passe, vraiment tout. Le Belleville News-Democrat raconte :

Miles a déclaré 460 385 dollars d’actif et 1 570 000 dollars de passif (…) Il a cité 20 000 dollars de dette dues à une pension familiale. Il a perdu plus de 100 000 dollars en 2008 dans une affaire immobilière en Californie (…) Il a également une dette de 282 041 dollars à l’Internal Revenue Service (fisc). Miles a dit que la plupart de ses dettes ne sont pas des dettes de consommation mais d’affaires. Il est propriétaire d’une maison à Belleville d’une valeur de 241 000 dollars. Sa voiture est une Chevrolet Camaro de 2011 d’une valeur de 20 000 dollars. En plus de sa maison de Belleville, il a énuméré douze autres propriétés qu’il possède, toutes à East St Louis. Il a un compte Deutsche Bank avec 49 000 dollars dessus et le fonds de l’université de son fils est de 84 900 dollars. Il a également énuméré la propriété de divers objets de collection ayant une valeur inconnue, tels que des trophées, des maillots signés et des bijoux.

Darius a déclaré à la cour sa situation de faillite personnelle et a donc demandé l’autorisation de revendre ses biens pour combler ses dettes. Ses problèmes financiers depuis la retraite étaient connues mais on pouvait espérer que cet habitué des Top 10 n’ajoute pas son nom à ceux des anciens NBAers qui se retrouvent plus fauchés aujourd’hui qu’à leur entrée dans la grande ligue. Problème triste et assez récurent que la NBA tente de combattre. C’est d’ailleurs ce qui l’a amené, entre autres, à élever l’âge d’entrée dans la Ligue à 19 ans. Cette dernière a toujours été très attentive à l’intégration de ses jeunes pousses au monde d’adulte archi-privilégié de joueur NBA. Tout simplement parce que ces histoires qui finissent mal, c’est mauvais pour le business. Le programme d’intégration, le “Rookie Transition Program”, a été créé dans cette optique il y a plusieurs années, et ne cesse de s’étoffer. Gestion de la fortune, des fans, des agents… Toutes les facettes de la vie d’un NBAer sont évoquées. Encore faut-il que le joueur soit à l’écoute et prenne conscience des enjeux. Miles aurait été plus mûr avec un passage NCAA mais est-ce que cela aurait suffi ?

“Quand on a goutté à la soie, le coton devient du poil à gratter” disait l’autre. Son manque de maturité, sa passion pour les diamants et les bagnoles pimpées auront eu le dernier mot…

Source : Sports.yahoo.com

Source image : youtube


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