Draymond Green doit encore apprendre à contrôler la force : promis, il ne passera plus du côté obscur

Le 21 juin 2016 à 19:42 par Francois M

Draymond Green a failli éviter la défaite de ses Warriors en livrant un match 7 de mammouth. Malheureusement pour lui,  on se souviendra tout autant de ce geste trop agressif au goût de la NBA, de cette provocation de trop dans le match 4, qui a marqué un des tournants de la série.

Parfois l’histoire ne se joue à pas grand chose. Un 3 point légendaire de Irving en moins et Green était le héros de cette série, qu’il a marqué par ses performances offensives et une défense version barbelée, le tout ponctué par un match 7 catégorie légendaire à 32 points (à 11/15), 15 rebonds, 9 passes. Draymond est un guerrier. C’est dans son ADN, dans ses veines. Ce n’est pas pour rien si le gars a fait ses classes chez les Spartans de Michigan State avant de rejoindre les Warriors de Golden State. Un vrai de vrai on vous dit, qui impose un défi physique de tous les instants et n’hésite pas à aller au contact s’il le faut. Et puis, il n’est pas du genre à se laisser dunker dessus, même lorsque LeTrain James arrive lancé à pleine allure.  Enfin, dans le style bruyant, le guerrier D-Ray est un digne descendant de la lignée des trashtalkers, imposant un défi psychologique à ses adversaires et motivant sans cesse ses troupes.

Cependant la ligue a bien évolué depuis les années 90’s, finies les salades de phalanges et les insultes impunies. Les limites imposées par le corps arbitral et la NBA sont bien plus sévères. Green a joué avec cette limite tout au long des playoffs, notamment face au Thunder et à l’entrejambe de Steven Adams. Et malheureusement pour lui, le retour de karma a eu lieu en finale, avec ce geste de trop sur LeBron James. Game 5 à l’Oracle perdu sans lui, un LeBron en mission et les Cavaliers écrivent leur légende. Et oui Draymond, le karma est une “plage” comme on dit. Jusqu’alors concentré sur ses finales, Green s’est exprimé sur l’incident :

J’ai beaucoup appris sur moi-même en tant qu’homme. Je dois contrôler mes émotions. Je vais toujours contrôler mes émotions à partir de maintenant.

A 26 ans, Draymond est déjà une des références de la ligue dans l’intensité sur et en dehors du terrain. Il a observé la conséquence de ses actes et se promet de ne plus jamais repasser du côté obscur de la force. Et si Green parvient à maintenir la même intensité physique et mentale sans se disperser et sans perte de concentration, ses adversaires devraient déjà cauchemarder sur les soirées qu’il va leur faire passer.

A 26 ans, Draymond Green a reçu une leçon de maturité et de roublardise de la part du King. S’il s’est promis d’être dorénavant plus canalisé, on compte sur lui pour maintenir l’héritage du trashtalk dans la ligue, sans ne plus jamais passer du côté obscur. Et peut être un jour devenir maître du trashtalk.

Source article : The Undefeated

Source image : bleacherreport.com / AP Images