Nando De Colo prolonge pour 3 ans à Moscou : voilà qui stoppera les rumeurs de retour en NBA

Le 15 juin 2016 à 10:54 par Bastien Fontanieu

Pas souvent qu’on parle de signatures contractuelles sur notre continent, mais quand cela concerne un copain et qu’il était sujet à de nombreuses questions ces derniers temps, il faut bien qu’on s’y pose quelques minutes.

On en parlait, ici en détail, il y a quasiment un mois jour pour jour. Sur le toit de l’Europe, Nando venait de boucler une saison fabuleuse avec le CSKA, terminant sa campagne avec les breloques suivantes, MVP de l’Euroleague, meilleur marqueur de la compétition et MVP du Final Four. Sans oublier, évidemment, le sacre avec son équipe sous les confettis, pendant que Vincent Collet se frottait les mains. Et du coup, tentation oblige ainsi que domination oblige, on se demandait si un potentiel retour en NBA était dans son viseur, si De Colo allait justement profiter de cette exposition médiatique et de cette maturité gagnée sur comme en dehors des terrains pour traverser une nouvelle fois l’Atlantique. La réponse est non, et elle durera trois ans puisque le frenchie a prolongé pour les trois prochaines saisons dans le club russe. Une excellente nouvelle pour lui en tant que joueur, pas forcément pour les fans de NBA qui voulaient le voir tenter le challenge américain, mais après tout, quoi de plus logique ? Le duel se jouait probablement entre la Russie et l’Espagne, mais le continent ne devait pas changer, tout simplement car Nando était bien dans ses pompes et plus responsabilisé que jamais dans un groupe à succès. Tout envoyer en l’air pour une tentation compréhensible mais risquée, alors que le joueur est aussi un père de famille occupé, certainement pas.

Je suis très heureux de pouvoir continuer à jouer pour le CSKA. Ce n’était pas une décision très compliquée, je suis revenu en Europe pour jouer et utiliser les opportunités données tout en acceptant davantage de responsabilités au quotidien. C’est ce que j’ai fait, et surtout que j’ai eu avec ce club. Cette année, on a réalisé une fabuleuse saison, et c’est ce que je voulais : jouer, jouer pour la meilleure équipe d’Europe et être un des leaders de ce groupe. C’est ce qu’il y a de plus important pour moi, c’est pourquoi j’ai prolongé ici.

Du coup, la piste évoquée autour des Raptors notamment, une équipe qui avait bien plu à Nando, sera repoussée à plus tard. Pour franchir l’océan, De Colo aurait dû obtenir une sorte de garantie à la fois sur le temps de jeu et les ambitions de la franchise, ce qui est toujours compliqué à définir et surtout contraignant alors que le CSKA est à genoux devant vous : 16.2 points, 54.4% à deux points, 44% de loin, 92.4% aux lancers, 3.4 rebonds, 4 passes et 1.3 interceptions en moins de 25 minutes, on peut les comprendre. Surtout que le gars a raflé tous les trophées possibles, et que sa soif de succès ne disparaîtra certainement pas du jour au lendemain. Du coup, c’est une très bonne nouvelle pour l’homme, le joueur, mais aussi l’équipe de France, qui va pouvoir compter dans ses rangs un phénomène au top de sa forme et serein contractuellement parlant. On suivra bien évidemment ses exploits, de près comme de loin, en envoyant quotidiennement des fleurs à Toronto ou San Antonio. Car mine de rien, un petit De Colo dans ces franchises, ce ne sont ni Dwane Casey ni Gregg Popovich qui diraient non aujourd’hui…

La prochaine étape ? Asseoir un peu plus son autorité sur l’Europe, envahir l’Asie et ne pas oublier de passer par les Philippines puis Rio en août. Ce serait bête de ne pas profiter d’un tel joueur aux Jeux Olympiques, et puis s’il y en a un qui voudrait la mettre aux Américains…

Source image : Montage via John MacDougall / AFP et D.Clarke Evans / Getty Image


Dans cet article