Dwyane Wade gère le money-time : patient, le patron a ensuite réglé l’addition comme prévu

Le 14 mai 2016 à 06:23 par Bastien Fontanieu

On s’attendait à voir un Flash exceptionnel, à fond la caisse et en couverture des journaux ce samedi, on a finalement eu droit à un vétéran sous contrôle dans la victoire du Heat. Plus discret que prévu, Wade a visé le dernier quart pour rappeler à tout le monde qui dirige le business en Floride.

Difficile de donner au vétéran la couronne de meilleur joueur du match, quand on voit le boulot abattu par Goran Dragic à ses côtés, véritable pile inépuisable pour un Heat qui avait justement besoin de ce type d’effort. D’une façon assez étonnante, Dwyane ne commençait pas sa rencontre dans les meilleures dispositions possibles, avec des coups de sifflets un poil trop cherchés et un body language douteux. Une machine qui surchauffe après une série en 7 et un nouveau duel à rallonge ? Peut-être, mais dans tous les cas c’est bien Goran qui faisait le show, permettant à Miami de s’offrir un bon petit matelas à la pause. Et c’est probablement ce qu’il y avait de meilleur, comme scénario, pour Erik Spoelstra. Car au lieu de dépendre de l’excellence de son franchise player, une performance énorme que la planète attendait et annonçait pendant toute la journée de ce vendredi, les hôtes construisaient leur avance sur le très bon rendement du banc et des rookies, de quoi permettre au numéro 3 de passer à côté de son match. Oui, jusqu’à la fin du troisième quart, Dwyane Wade passait bien à côté de son Game 6, de cette rencontre entourée au marqueur rouge et qui devait proposer un carton à l’ancienne.

Mais il suffisait que l’odeur du money-time chatouille ses narines pour que le produit formé à Marquette se retrousse les manches. En voyant notamment Kyle Lowry réduire l’écart et Dragic commencer à tituber devant la couverture adverse, il fallait bien que Wade prenne le match à son compte et réalise sa spéciale : terminer un visiteur en le déprimant des deux côtés du terrain. Ce fût justement le cas ce vendredi, avec un Dwyane passant automatiquement en mode Flash pour faire vibrer ses fans et mettre à jour la hiérarchie dans cette série. DeRozan, Lowry, Goran et compagnie ? Super. Mais le boss, c’est bibi. Avec 8 points dans les 8 dernières minutes, 2 contres, du lancer gratté pour nourrir le public et empêcher ce potentiel comeback des Raptors, l’arrière a bien assuré dans le clutch et du coup forcé un Game 7 aux côtés de Dragic. Ce dimanche, c’est peu dire si Wade n’aura pas la possibilité d’attendre 40 minutes avant de se fâcher. Dos au mur, il devra retrouver le même état d’esprit que lors de son épique Game 6 à Charlotte, lorsque le cultissime Purple Shirt Dude lui avait chauffé les oreilles. S’il y a de fortes chances pour que Drake, quelques copains du premier rang et l’intégralité du Air Canada Center balancer injure sur injure à la face du futur Hall of Famer, le Heat devra suivre le ton donné par son leader, dans une atmosphère qui devrait donc être un poil hostile.

La planète orange scandait le nom de Wade avant le match, car sa domination était évidemment attendue. Si au final l’intéressé a fait le nécessaire dans le dernier quart et un Game 7 a été réservé au Canada, on espère reporter ce refrain collectif de quelques heures : la performance exceptionnelle de Flash, elle aura peut-être lieu au meilleur moment pour le Heat.

Source image : Zimbio


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