Quand Joakim Noah écrasait Brooklyn dans un Game 7 : une époque qui paraît bien lointaine…

Le 04 mai 2016 à 21:00 par Yohan

C’était il y a 3 ans jour pour jour, et pourtant ça nous parait encore plus lointain. Les Bulls de Thibodeau, décimés par les blessures jouent un Game 7 face aux Nets de P.J Carlesimo. Au milieu de tout ça, il y en a qui règne dans les peintures sur cette fin de série : Joakim Noah qui est juste injouable.

Pas de Luol Deng, pas de Kirk Hinrich, et évidemment pas de Derrick Rose. Les Bulls sont amoindris avant de jouer un septième match décisif contre les Nets, avec comme récompense aller affronter le Heat de James, Wade et Bosh. La série est jusqu’ici pleine de rebondissements, avec une triple prolongations au match 5, et une défaite à la maison des Bulls au match 6 alors qu’ils pouvaient gagner la série. Les voilà donc embarqués dans un match décisif, à l’extérieur, et avec un effectif réduit. Thibodeau n’est pas du genre à ouvrir son banc. Face aux absences, il blinde le temps de jeu de ses titulaires : au match 6, Butler joue l’intégralité de la rencontre, Belinelli a 46 minutes de jeu, et c’est seulement 6 joueurs qui auront le droit à plus de 5 minutes sur le parquet. Le coach des Bulls n’ouvrira guère plus les rotations au dernier match puisque Butler joue encore toute la rencontre pendant que Noah et Bellinelli bénéficient de 41 minutes de temps de jeu chacun. En défense, Chicago tient avec Butler et Noah, les pierres angulaires. Et à ce petit jeu, c’est “Jooks” qui s’éclate.

Cette saison-là, Noah a atteint les étoiles, littéralement puisqu’il a participé, pour la première fois, au All-Star Game. C’est le tampon qui est intéressant pour lui, pas le match en lui-même. Joakim n’est pas du genre à montrer ses skills, ne pas défendre et le tout en souriant. Non, lui c’est un dur au mal doté d’une vision de jeu incroyable ce qui va lui permettre d’être élu dans la meilleure équipe défensive de l’année. Si il est un peu en galère au début de la série, à cause de soucis au pied et de problème de fautes, le pivot des Bulls se réveille dans le match 6 en posant 14 points, 15 rebonds, 5 passes et 5 contres. Il ne peut éviter la défaite, mais c’est ça Joakim Noah, un all-around player qui met toute son abnégation à chaque minute qu’il passe sur le parquet. Il sera à la hauteur de ce Game 7 et y réalisera l’un de ses meilleurs matchs en Playoffs : 24 points (à une unité de son record) à 12/17 au tir (son record de paniers marqués), 14 rebonds dont 7 offensifs, 6 contres (son record en post-season) et le tout pour une seule perte de balle et 2 fautes. L’intérieur de Chicago roule sur la raquette des Nets, alors composé de Reggie Evans et Brook Lopez deux golgothes impressionnants, et aux styles différents. Il mène Chicago à une victoire tendue, 99-93 en assumant totalement son rôle de patron, qui plus est en l’absence de Luol Deng. A ce moment-là, Joakim est au cœur de ses deux meilleures années au plus au niveau, deux années où il va côtoyer les sommets, notamment avec une quatrième place au classement MVP 2014, un titre de défenseur de l’année, et des sélections aux All-NBA team et All-NBA defensive team. C’était il y a deux et trois ans, et pourtant, vu la saison qui vient de s’écouler, ce temps nous paraît bien lointain.

Pour autant, n’oublions pas que Noah a donc été l’un des meilleurs pivots de la ligue, et sans doute le meilleur joueur défensif quand il était à son top physiquement. L’été qui arrive sera un vrai tournant pour lui et l’équipe qui va le récupérer pourrait bien faire une excellente affaire. 

Source image : ESPN


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