Coach Rankings – Février : Terry Stotts roi de l’incruste, Brad Stevens voit la vie en vert

Le 01 mars 2016 à 14:54 par Benoît Carlier

Alors que la marque des deux tiers de la saison régulière a allègrement été dépassée, les joueurs ne sont pas les seuls à féliciter puisqu’on a vu de très belles choses sur les bancs de la NBA le mois dernier. Des sacrifices et de longues heures passées en salle vidéo pour analyser comment jouent les copains d’en face avec un seul objectif à la fin : faire grimper le score de cette colonne de victoires.

Ce coach rankings prend en compte le classement de chaque franchise depuis le début de la saison, ainsi que l’évolution du bilan au cours du dernier mois et les décisions prises par les hommes aux tablettes pour faire face aux blessures et suspensions en tous genres.

Statistiques arrêtées au 29 février 2016.

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10
(-2)

Rick Carlisle
Rick Carlisle
Les résultats des Mavericks se sont largement tassés depuis la bascule en 2016 mais les Texans restent solidement attachés à une sixième place à l’Ouest tout aussi belle qu’inespérée en début de saison. Les nouveaux spécialistes de la prolongation ont connu quelques sales soirées en février mais si un entraîneur peut remobiliser ses troupes pour offrir à Dallas une quinzième post-season en 16 ans c’est bien le sosie de Jim Carrey.Bilan : 32 – 28. Sept succès sur dix rencontres rallongées de 5 ou 10 minutes cette saison, n’hésite pas à ménager ses cadres pour qu’ils arrivent frais en Playoffs.

9
(=)

Erik Spoelstra
Erik Spoelstra
Pas gâté par les blessures ce mois-ci et possiblement orphelin de Chris Bosh pour le reste de la saison, l’ancien analyste vidéo du Heat est le roi de la débrouille. Il n’a donc pas hésité à lancer Justise Winslow dans le grand bain en le titularisant à plusieurs reprises lors des dernières semaines. Erik Spoelstra peut quand même compter sur un grand Dwyane Wade mais il fallait saluer la performance de Miami qui pointe à la quatrième place à l’Est malgré une rotation parfois plus courte que les cheveux de LeBron James.Bilan : 33 – 26. Intégration des plus jeunes et une défense toujours impeccable classée deuxième de la Ligue avec légèrement plus de 96 points autorisés en moyenne.

8
(-4)

Doc Rivers
Doc Rivers
Alors qu’une nouvelle demi-finale de Conférence se dessine lentement à l’horizon, Doc Rivers continue de gérer l’absence de Blake Griffin avec beaucoup d’assurance. Les Clippers ont parfois été victimes de petits abus de confiance en février face aux Wolves ou aux Nuggets à la maison mais à la décharge des Angelinos l’arbitrage ne leur a pas toujours facilité la tâche. Le père d’Austin ne pouvait évidemment pas manqué ça mais on retiendra plutôt l’utilisation intéressante de Jeff Green comme ailier-fort. Le nouvel arrivant propose une alternative intéressante au poste 4 en attendant le retour de Stallone.Bilan : 38 – 20. Un move judicieux à la trade deadline qui n’a pas tardé à donner satisfaction et l’avantage du terrain au premier tour en bonne voie.

7
(-1)

Dave Joerger
dave joerger
Pas franchement aidé par les transferts de ses dirigeants en cours de saison ni par la blessure de son franchise player jusqu’à la fin de la saison, Dave Joerger a quand même réussi à construire quelque chose d’intéressant à Memphis. Son siège n’est plus aussi chaud qu’en début de saison et il commence tranquillement à intégrer ses nouveaux bad boys à un groupe qui n’en manquait déjà pas. Mention spéciale pour la titularisation de JaMychal Green juste après le départ de Jeff et qui a trollé les lecteurs les moins réveillés devant le boxscore du matin.Bilan : 34 – 24. Le gang le plus redouté de la NBA et une défense toujours efficace. Une belle remontée au classement après des premiers mois compliqués.

6
(Retour)

Steve Clifford
Steve Clifford
Grosse entrée pour le fiancé de Charlotte qui malgré un calendrier compliqué avec un road-trip de six matchs et la rechute de Michael Kidd-Gilchrist a réalisé un excellent mois de février conclu par 7 victoires pour 3 revers. Al Jefferson a fait son grand retour et Courtney Lee a parfaitement été intégré dans le cinq majeur dès son arrivée pour former une équipe offensive intéressante et bien partie pour accrocher les Playoffs. Attention tout de même aux sautes de concentration comme lors de cette bouillie de basket proposée à Atlanta (défaite 87-76).Bilan : 30 – 28. Un cinq majeur small-ball très percutant et un danger omniprésent en attaque.

5
(+5)

Terry Stotts
Terry Stotts
C’est le magicien du mois de février en NBA contrairement à ce que l’appellation de l’équipe de Washington pourrait le laisser penser. Le coach des Blazers a su construire un groupe très solidaire derrière son backcourt de feu avec des joueurs comme Allen Crabbe, Mo Harkless ou Gerald Henderson qui ont cerné leur rôle dans l’équipe. Le résultat est très étonnant puisque Portland est tout simplement dans le Top 8 à une grosse vingtaine de matchs de la fin de la saison, un scénario complètement inespéré en début de saison après que Terry Stotts ait salué quatre de ses cinq titulaires cet été.Bilan : 32 – 28. Un mois presque parfait avec 9 victoires pour 2 défaites dont une fessée du champion en titre au Moda Center dont on risque de se souvenir longtemps.

4
(-1)

Dwane Casey
Bilan des Raptors
Très en forme depuis la Saint-Sylvestre, les Raptors ont effectué un beau rapproché avec Cleveland au classement de la Conférence Est qu’ils viennent d’ailleurs de battre dans un Air Canada Centre survolté qui sentait bon les Playoffs. Quand ce n’est pas DeMar DeRozan, c’est Kyle Lowry qui s’occupe de cramer tout ce qui bouge et le meneur a développé une belle complémentarité avec les membres de la second unit. C’est d’ailleurs souvent en début de deuxième quart-temps que Toronto creuse son écart avec « Calorie » entouré de tous les remplaçants de l’équipe. Dwane Casey semble avoir trouvé son rythme et on attend toujours que les Raptors passent un tour de Playoffs cette année.Bilan : 39 – 19. Dix victoires consécutives à domicile et un banc très productif.

3
(+4)

Brad Stevens
Brad Stevens
En voilà un autre qui ne chôme pas. Une victoire à Cleveland, une autre contre les Clippers et face au Heat, le tout dans un mois de février à 70% de succès nous fait dire que les Celtics sont définitivement de retour sur le devant de la scène à l’Est. Boostés par la sélection d’Isaiah Thomas au All-Star Game, les Celtics sont tout simplement en train de revenir sur le devant de la scène à l’Est où ils se tiennent actuellement sur la troisième marche du podium derrière les Cavaliers et Toronto. Le collectif de Brad Stevens est toujours très difficile à défendre car le danger peut y venir de tout le monde et c’est ce qui fait la force de la Maison Verte depuis qu’elle est sous les ordres de l’ancien patron de Butler en NCAA.Bilan : 35 – 25, la quatrième défense la plus efficace de la Ligue (102,4 points toutes les 100 possessions) et une marque bien partagée en attaque.

2
(=)

Gregg Popovich
Gregg Popovich
Pendant que tout le monde s’enthousiasme à juste titre sur les Warriors, leurs dauphins continuent leur petit bonhomme de chemin à l’ombre des projecteurs. Ce n’est pas pour déplaire à Gregg Popovich qui prépare déjà les prochains affrontements face à Golden State plus qu’aucun autre match. Le grand patron des Spurs gère parfaitement son groupe depuis le début de saison et ne précipitera pas le retour de Manu Ginobili. Sans son voisin du dessous, il aurait tous les arguments pour recevoir son quatrième titre de coach de l’année, le troisième en cinq ans.Bilan : 50 – 9. Le meilleur bilan de la Ligue à domicile et la meilleure défense (92,5 points encaissés par match en moyenne).

1
(=)

Steve Kerr
Steve Kerr - Michael Jordan
Privé de cette récompense par Mike Budenholzer pour sa première saison en tant que coach l’an dernier, le commandant du bateau de croisière des Warriors fait cap sur le trophée de cette année. Certains diront que l’embarcation se dirige tout seule mais l’ancien joueur de Phil Jackson et Gregg Popovich sait gérer les égos et n’abuse pas de Stephen Curry. Malgré des statistiques inhumaines, le MVP passe moins de 34 minutes de moyenne sur le parquet soit quelques secondes de moins que Draymond Green qui dispose du plus gros temps de jeu de cette équipe. Steve Kerr est aussi arrivé à un point où il connaît son meneur par cœur et il n’a pas pris de temps-mort à la fin de la prolongation à Oklahoma City parce qu’il semblait savoir comment l’action allait se terminer avant même qu’elle n’ait été jouée.Bilan : 53 – 5. Meilleure attaque de la Ligue (115,4 points par match) et un meilleur bilan que les Bulls de 1996 à la même époque. Direction le record !

Mention spéciale à Frank Vogel qui n’hésite pas à faire confiance à Myles Turner pour commencer dans son cinq majeur à côté de Ian Mahinmi dans la raquette. Les Pacers sont un peu revenus sur leur décision de jouer small-ball et sont toujours dans la course pour arracher les Playoffs malgré une grosse concurrence à l’Est.

On se retrouve début avril prochain pour le dernier checkpoint avant l’annonce des récompenses. Nous verrons qui a fait le nécessaire pour tenir le choc, qui aura dégagé et qui fera son apparition. 

Source image : Sam Forencich – Getty Images