Aaron Gordon claque 22 points à sa manière : tête à l’arceau, la concurrence sous ses jambes

Le 29 févr. 2016 à 07:05 par Bastien Fontanieu

Aaron Gordon

Si l’ailier d’Orlando sera labellisé comme étant un bourreau des arceaux jusqu’à la fin de ses jours, son jeu n’est pas pour autant limité aux simples actions aériennes. Hier soir, le garçon l’a rappelé une nouvelle fois face aux Sixers.

Match libre contre Philadelphie, match à haut-rythme (130-116), match avec des jeunes, en bref match parfait pour un client comme Gordon. Depuis deux semaines, le phénomène du Magic est scruté dès la moindre contre-attaque, grâce à sa performance magistrale contre Zach LaVine au Dunk Contest de Toronto. Cependant, ce n’est pas parce qu’il a montré des capacités exceptionnelles au-dessus du sol que son profil doit être éternellement enfermé dans la cellule des marsupiaux qui ne sont là que grâce à leurs qualités athlétiques. On l’oublie souvent, et les récents événements ne l’aident pas dans ce sens, mais Gordon était un 4ème choix de Draft sur lequel sa franchise comptait beaucoup dès son arrivée. Une première saison flinguée par des blessures, une Summer League extrêmement encourageante durant laquelle on le voyait confirmer son fabuleux potentiel, cette saison devait donc représenter celle de l’envol. Cependant, son temps de jeu fût rapidement réduit par Scott Skiles, les rotations se mettant difficilement en place dans le plan du nouvel entraîneur, et Gordon en souffrait le premier. Jusqu’à ? Jusqu’à ce fameux 13 février 2016, qui offrira une nouvelle page au garçon.

Car plus qu’une histoire de se balader face aux Sixers, ce qui est devenu plus ou moins routinier pour les adversaires de Brett Brown, c’est dans la confiance d’Aaron, les initiatives prises, le temps de jeu obtenu et les responsabilités récupérées qu’un vrai changement a été opéré, le jeune homme proposant une reprise fantastique depuis son carton en terre canadienne. Niveau chiffres ? Cela donne ceci, sur les 5 dernières rencontres, en mode couteau-suisse infernal : 15,8 points, 9 rebonds, 2,8 passes, 0,8 interception, 1,2 contre, 53% au tir et 39% à distance ! Le tout, sur 32 minutes de moyenne, une augmentation énorme en comparaison avec ses miettes de première partie de saison. Du coup, dans le jeu du Magic qui cherche encore à se construire, Gordon est cette pile radioactive qui ne cesse de bouger, sorte de Shawn Marion nouvelle génération mixé avec un Josh Smith ayant été à l’université, qui fera absolument tout le sale boulot pour les siens tout en improvisant grâce à ses qualités athlétiques hors-normes. Un rebond au-dessus de tout le monde, je lance la contre-attaque, j’attire deux défenseurs car je monte à l’arceau, et je donne la gonfle à un copain, sinon je me cale à trois points et je m’applique sur mon tir. Dans le jeu, Aaron a de l’intelligence intéressante, enrobée dans une machine phénoménale. Ce sera donc au Magic de bien l’utiliser et encore plus le mettre en avant, afin d’éviter l’étiquette qu’on connaît.

Car des dunkeurs qui sont malheureusement restés sous leur label, sans passer au niveau supérieur ? On en a connu un rayon. Orlando n’a pas drafté le phénomène pour qu’il remporte des Slam Dunk Contest, c’est à Skiles de le confirmer.

Source image : NBA League Pass


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