Preview Jazz – Spurs : on a le droit d’appeler ce match le “Francisco” ?

Si seulement six matchs sont au programme de cette soirée, quelques uns d’entre-eux vaudront le détour à commencer par ce déplacement des Warriors au pays de Mickey. Mais ce Jazz – Spurs fait également partie de ceux-là pour plusieurs raisons. Et si vous voulez savoir lesquelles, vous êtes à la bonne adresse.

Chaussez vos charentaises et enfilez le béret, y’aura du Français dans tous les coins

Tony Parker et Boris Diaw d’un côté, Rudy Gobert de l’autre. Du petit, du grand, du gros, mais aussi du passé, du présent et du futur bleu-blanc-rouge sur un même parquet. A l’heure où certains matchs de Pro A peinent à rassembler trois “nationaux” en même temps sur un terrain, la NBA nous offre donc un choc certifié Champs-Elysées, au bon goût de Playoffs s’il vous plaît. Et si on commence à connaître Tony et Boris depuis le temps que les deux potes arpentent les parquets de la Ligue, on aura comme toujours plaisir à voir évoluer un Rudy Gobert qui continue son apprentissage à grands coups de contres virils mais aussi de posters bien violents, la preuve que le garçon n’a pas peur du combat. Et il aura d’ailleurs ce soir une belle brochette en face de lui, avec des mecs possédant la bouteille nécessaire pour lui apprendre un peu la vie à défaut de posséder les mêmes qualités athlétiques que le pivot du Jazz. On verra aussi si Tony est capable de rééditer sa grosse perf d’hier soir face aux Kings (23 points à 11/17 et 6 assists) face à un backcourt du Jazz pas forcément réputé pour être le plus solide de la Ligue.

Papy Mougeot est en back-to-back, attention les rhumatismes

On le disait juste au dessus, les Spurs jouaient encore il y a moins de 24h et une rumeur court comme quoi certains cadres de Gregg Popovich auraient un âge avancé. Raccourci vite fait, on se demande donc si le coach de l’année 2015 ne sera pas tenté de mettre un ou deux de ses joueurs au repos, profitant par exemple du retour à la compétition de Kawhi Leonard et de la bonne forme de quelques uns de ses role players (Patty Mills, Kyle Anderson). On ne sait jamais trop sur quel pied danser avec Pop’ et la fin de saison approchant mine de rien à grands pas, on pourrait bien être tenté du côté de San Antonio de la jouer fine, étant donné en plus de cela que les Spurs s’acheminent logiquement vers une deuxième place, à moins d’un effondrement en règle des Warriors ou d’une subite prise de conscience dans l’Oklahoma. Dans tous les cas, avec un Kawhi Leonard encore en mode reprise, un Manu Ginobili toujours absent et un Tim Duncan crédité hier d’uniquement douze minutes de jeu, ces Spurs en back-to-back représentent donc un bon test pour un squad du Jazz désireux de se tester en vue de la course aux Playoffs.

Le Jazz est pressé, chaque victoire compte double

La course aux Playoffs parlons-en et projetons-nous d’ailleurs sur une soirée qui verra également les Blazers et les Rockets s’affronter à Portland. Si la bande à Lillard l’emporte ce soir comme les dynamiques pourraient le supposer, une victoire du Jazz laisserait le Barbu et les Texans à deux victoires derrière, petit avantage non-négligeable à une vingtaine de matchs du buzzer. Rien ne se jouera évidemment ce soir mais chaque match compte désormais plus que jamais en vue d’une éventuelle qualif’ en postseason, ce qui n’est plus arrivé au Jazz depuis 2012 et qui viendrait récompenser le travail de Quin Snyder avec son jeune roster. Dérouillés déjà deux fois par les Spurs cette année, les Mormons ont les moyens de déranger la quasi-parfaite organisation texane et c’est avec ce genre de matchs que Rudy, Gordon et consorts verront leurs poils pousser plus vite…

Nouvelle démo des hommes de Gregg Popovich ? Surprise taille XXL ? Tous les scénar’ sont possibles mais une chose est sûre, on regardera ce match avec un intérêt tout particulier, celui de fans français fiers de leurs compatriotes. Cocorico et vive la France, le Général de Gaulle et Charles Trénet.

Source image de couverture : hellopermis.com