Un Jamal Crawford bien clutch offre la victoire aux Clippers : tout seul, pour la gagne, allô ?

Le 15 déc. 2015 à 05:45 par Bastien Fontanieu

Jamal Crawford

Sans vouloir forcément faire référence à une jeune demoiselle du monde de la télévision plutôt connue pour sa discrétion, la défense des Pistons sur la fin de rencontre ce lundi nous a un peu laissé devant l’évidence : nan mais Andre Drummond, nan mais allô quoi ?

Le pivot local réalisait pourtant un match séduisant, en proposant son habituel double-double bien garni (20-15) et en rentrant des petits lancers cruciaux, mais sa dernière minute en prolongation sera à oublier rapidement s’il souhaite se rattraper auprès des siens. Car même si la victoire des Clippers ce lundi était majoritairement marquée par la belle performance de Blake Griffin (34 points) et le sang-froid de J.J Redick dans le money-time, le sniper forçant notamment de lui-même une période supplémentaire en plantant le trois-points de l’égalisation, c’est bien Drummond qui a marqué les esprits lorsque le match était à portée de main, à cause de deux séquences assez frustrantes. D’abord, cette rotation défensive venue de nulle part, dont on doute fortement les ordres venant de Stan Van Gundy. Vraiment ? Aller doubler Blake pour forcer la passe et ainsi laisser un joueur seul ? Dans l’idée, pourquoi pas, mais quelqu’un a forcément foiré les consignes car soit Marcus Morris devait monter sur les extérieurs, soit Drummond a pété un plomb en voulant la jouer héros-solo. Une erreur qui a malheureusement coûté cher aux hôtes, puisque Crawford a plié la rencontre en ne faisant que son devoir, rentrant son trois-points avec bonheur (105-102, 12 secondes à jouer) car laissé aussi seul que Randy Wittman dans son propre vestiaire.

La seconde séquence ? Moins frustrante car assez bien défendue par les visiteurs, Andre le géant aura la possibilité d’égaliser sur un lancer raté par Reggie Jackson, mais le surplus d’huile sur les mains de Dre fera son effet puisqu’il n’arrivera pas à déposer la gonfle dans l’arceau. Une salle fin de rencontre, mais qui n’enlèvera cependant en rien l’excellent boulot réalisé par certains acteurs sur cette rencontre, notamment le meneur mentionné à l’instant, qui aura tenu tête à Chris Paul avec une belle gestion du comeback des siens : patient, lisant bien les défenses, Reggie manquera certes le tir de la gagne mais offrira clairement le type de performance que sa franchise attend de lui plus régulièrement cette saison (34 points, 11 rebonds et 7 passes). Bien épaulé par un KCP toujours aussi dur en défense et pour les yeux à distance (19 points à 2/8 du parking), Jackson aura bien évidemment des regrets mais il ne pouvait faire plus face aux Clippers. Côté visiteurs justement, cette victoire rassure les troupes après une autre fin de match tendue à Brooklyn, mais ce succès représente le cinquième sur les six dernières rencontres des Californiens, un roadtrip pour le moment géré avec prestance alors que de nombreux signes pointaient vers la crise il y a deux petites semaines. Bien évidemment, on ne peut en faire des tonnes quand on voit les équipes que CP3 et ses potes ont écartées, mais à quelques jours d’un back-to-back des plus tendus (Spurs puis Rockets), toute victoire est bonne à prendre. Et dans une arène hostile où le retour des hôtes laissait supposer une victoire bruyante, Blake a su gérer le money-time tout en faisant confiance à ses coéquipiers : la passe à Jamal, certains n’y auraient pas pensé.

Les hommes de Doc Rivers seront ravis de pouvoir rentrer au bercail pour jouer les Bucks ce mercredi, avant de repartir on the road pour ce fameux doublé intense en fin de semaine. Tabasser les petits, c’est bien, mais peuvent-ils confirmer face aux gros ? Affaire à suivre, toujours avec Jamal dans le coin pour gérer le dernier quart.

Source image : NBA League Pass