Eh, reviens Greg Oden ! Le calendrier NBA a vraiment été allégé
Le 16 août 2015 à 22:03 par Benoît Carlier
La NBA vient de dévoiler l’intégralité de son calendrier pour la saison à venir et quelques courageux ont passé ces derniers jours sur leur calculette à constater les efforts de la ligue pour ménager le corps de ses champions.
Kobe Bryant, Kevin Durant, Wesley Matthews ou encore DeMarcus Cousins, autant de stars qui ont été immobilisées pendant plus d’un mois de compétition lors de l’exercice 2014-2015 pour des pépins physiques de différentes natures. Un constat récurrent depuis plusieurs années en NBA et face auquel Adam Silver a souhaité réagir avec les manettes qu’il détient en tant que commissionnaire de la Grande Ligue. Pas question donc de réduire le nombre de matches par équipe sur une saison qui reste à 82, pas question non plus d’étendre le calendrier sur une période plus importante qu’à l’accoutumée pour le moment. Le successeur de David Stern a donc enfilé ses plus belles lunettes et s’est accompagné de ses meilleurs statisticiens pour élaborer un algorithme optimal permettant de façonner un calendrier qui soit moins exigeant pour les organismes des quelques 450 joueurs qui peuplent le championnat le plus prestigieux du monde chaque année. Les chiffres sont tombés et on peut dire que le binoclard ne nous avait pas menti lors du All-Star Weekend à New York en février dernier.
Ainsi, le nombre de « 4 in 5 », soit quatre matches en l’espace de cinq jours a été considérablement réduit pour passer de 70 la saison dernière à seulement 27 en 2015-2016. Ce cas de figure ne concernera donc que 22 équipes sur les 30 de la ligue, les Spurs de Gregg Popovich ayant été exemptées de ce concentré de matches pour le plus grand bonheur de Tim Duncan, Manu Ginobili et David West notamment. Le nombre de back-to-backs a aussi été revu à la baisse, passant de 19,3 à 17,8 de moyenne par équipe lors des six mois et demi sur lesquels s’étend la saison régulière, et la ligue a tâché de réduire au maximum les B2B dit de « longue distance » qui font changer les joueurs de fuseau horaire d’un jour à l’autre et ajoutent encore de la fatigue chez les joueurs. Bien sûr, tout n’est pas encore parfait et toutes les équipes ne peuvent malheureusement bénéficier d’un calendrier uniformisé mais les progrès sont assez notables pour tirer notre chapeau au comish qui réalise jusque-là de très belles choses pour la NBA. C’était déjà à lui que nous devions un All-Star break d’une semaine (contrairement à un long week-end auparavant) et Silver poursuit dans cette voie pour assurer plus de temps de récupération aux joueurs.
Les résultats ne seront certainement pas immédiats et il faudra encore s’attendre à des épisodes douloureux la saison prochaine (notamment du côté de Portland où le sort semble s’acharner depuis déjà quelques années) mais ces évolutions pourraient à terme convaincre les décisionnaires d’étendre la saison NBA d’une semaine ou deux pour poursuivre cet allégement du calendrier sans toucher au nombre de rencontres dans une saison. Si ça peut nous permettre de vivre une saison sans blessure, on signe les yeux fermés.
Cette évolution ne révolutionnera pas le quotidien des joueurs et il y a même un risque pour que les entraîneurs en profitent pour réclamer encore plus de leurs éléments phares qui auront davantage le temps de se reposer entre les matches. Mais « Pop » ne devrait pas se gêner pour continuer d’appliquer sa stratégie d’économie de ses plus vieux joueurs pour s’assurer de les amener en forme jusqu’aux Playoffs. On ne se refait pas comme ça…
Source : NBC Sports
Source image : LeParisien.fr