Matt Bonner un an de plus aux Spurs : Gregg Popovich devra repenser tous ses systèmes

Le 16 juil. 2015 à 09:03 par Giovanni Marriette

C’était l’une des dernières inconnues de la free agency des Spurs. Car après avoir accueilli LaMarcus Aldridge, Boban Marjanovic, Ray McCallum et David West, Pop’ et son staff se devaient de charger un peu le banc de joueurs de devoir, histoire que le squad soit bien complet sur toutes les lignes. C’est désormais chose faite, et avec la manière s’il vous plait !

Il existe des joueurs dans la Ligue, aussi étrangement que cela puisse paraître, pour lesquels une certaine fanbase voue un culte. Non pas pour leurs qualités basketballistiques plus élevées que la moyenne, mais plutôt pour une aura et une certaine sympathie qu’ils dégagent grâce à un style, une gestuelle ou tout simplement une tête qui revient bien. Entre le respect et la moquerie, ce genre de joueurs fait l’unanimité dans notre communauté sans vraiment que l’on puisse expliquer pourquoi. C’est le cas par exemple de ce bon vieux Matt Bonner, 35 ans depuis le mois d’avril et membre éminent des San Antonio Spurs depuis 2006. Et vous voulez une bonne nouvelle ? Le bien-nommé Mattou sera de nouveau de la partie l’an prochain, pour le meilleur et pour le pire.

Non pas que ses 3,7 points et la diversité de sa palette offensive (le gars a quand même dunké cette année, et ouais) auraient manqué aux Spurs en cas de départ hein, mais Gregg Popovich et son staff avaient encore besoin d’un joueur de devoir pour faire souffler ses titulaires et la solution maison a donc été préférée. On reverra donc – au moins – un an de plus “The Red Mamba” nous faire don de ses ogives du parking à la gestuelle si fluide, on aura également la chance de revoir un an de plus Pop’ le faire rentrer six fois 3 secondes dans le match afin d’aller hacker DeAndre, Josh ou Dwight. Car au fil du temps, “Matt Bonheur” s’est mué en joueur de mission, des missions de moins en moins glorifiantes mais qui lui permettent aujourd’hui de toujours faire partie de la franchise qui lui a permis d’avoir aujourd’hui deux belles bagues au doigt.

Et ce n’était pas gagné pour le rouquin sûr du Texas, idole de toute une génération de goupils en manque de confiance en eux… En effet, Matt Bonner sort d’une saison difficile où sa seule principale  arme, à savoir le shoot du parquingue, lui a fait défaut, le salopiot bouclant l’exercice avec le pire pourcentage de sa carrière (40,9%) et en dessous des 40% derrière la ligne pour l’une de ses rares fois depuis son arrivée dans la Ligue. Les Spurs avaient même pensé un moment à la remplacer par Chris Copeland, lui aussi membre éminent de la confrérie des mecs ayant une coiffure dégueulasse. De plus, le grand homme (on reparle bien sûr de MATTOU) était convoité par les Kings et il a donc finalement réussi à éviter le grand saut entre l’une des académies de basket les mieux construites au monde et le spot le plus dangereux de la Terre actuellement.

Signé pour le minimum vétéran, le presque franchise player des Spurs complètera donc une rotation intérieure déjà bien fournie avec LMA, Duncan, Babac, Marjanovic et David West. Et même si tout ça manque cruellement de poste 5 “de formation” avec les départs de Splitter et Baynes, le tout semble enfin équilibré quand on sait que Tim Duncan passera le plus clair de son temps (tout son temps) au poste 5 et que sur certaines séquences on aura droit cette année encore à du Kawhi Leonard en stretch 4.

Le roster des Spurs est désormais quasiment bouclé et seuls des joueurs de bout de bout de bout de bout (de bout) de banc devraient maintenant atterrir à SA. Grâce à Matt Bonner en tout cas, la franchise cinq fois baguée boucle un recrutement quatre étoiles et compte désormais avec le n°15 sur, à la fois,  un shooteur d’élite, un hacker de rêve, un beau rouquin (question de quota) et un prétendant à la relève du Coyote. Elle est pas belle la vie ?

source : realgm.com

source image : nba.com