LeBron James frôle le match parfait, craque en prolongation : 44 points, 8 rebonds et 6 passes

Le 05 juin 2015 à 07:57 par Bastien Fontanieu

Pendant 47 minutes et une bonne cinquantaine de secondes, le scénario était parfait pour lui. Impressionnant de leadership et de précision technique, le cyborg des Cavs aura finalement craqué au finish…

C’est un refrain qu’on a connu par le passé et qui sert de fournisseur officiel pour les avocats les plus fervents opposés au joueur. Il faut dire que pendant la majeure partie de la rencontre, on jouait plutôt de la flûte de paon que de la caisse claire du côté des Warriors, subissant les assauts répétés du numéro 23 qui n’avait qu’une chose en tête : partir d’Oakland avec au moins une rencontre en poche. Et Dieu sait s’il fût proche de remplir sa mission, possédant la balle de match après avoir passé une montagne de possessions à martyriser ses adversaires au poste. La variété du jeu imposé par David Blatt ? On y reviendra plus tard. Pour le moment, on se concentrera surtout sur cette performance hallucinante mais malheureusement insuffisante, un petit chef d’oeuvre numérique et mental qui aura presque permis à Cleveland de réaliser le coup de tonnerre parfait en début de Finales. Choisissant au bon moment quand pénétrer et prendre des tirs extérieurs, LeBron écoeurera les spectateurs de l’Oracle comme ceux devant leurs écrans, voyant un homme possédé jouer aux échecs avec trois coups d’avance. Draymond sur moi ? Cool. Barnes ? Ok. Thompson ? Voyons… Tous envoyés en cours de photographie, au premier plan puisque James empilera hooks sur hooks au poste, jumper sur jumper dans le petit périmètre.

Cependant, c’est Andre Iguodala qui offrira la meilleure couverture sur le bonhomme, notamment sur cette dernière séquence qui hantera pendant un bon bout de temps le natif d’Akron. Le public se lève, le score est à égalité, dix secondes à jouer et balle dans ses mains. On se souvient alors du dagger rentré il y a un an sur la tête du même ailier, sous le maillot du Heat et en tapant sa fameuse célébration. Bis repetita ? Bis repetipa du tout, un tir extérieur trop long cette fois-ci qui provoquera une prolongation et une défaite derrière. Clutch, pas clutch, chacun sa vision du débat éternel, surtout quand on voit James planter un énorme trois points pour égaliser une minute auparavant… On peut refaire l’histoire et se dire qu’en ayant rentré ce shoot Kyrie serait encore sur deux jambes et Cleveland mènerait la série 1 à 0. Mais on peut aussi admirer le bordel individuel étalé par LBJ dans la face des Warriors, un petit récital qui sera malheureusement quasi-impossible à dupliquer, que ce soit à domicile comme à l’extérieur. C’était sympa mais trop court, un peu comme le probable futur titre de cette Finale… Bilan : 44 points, 8 rebonds et 6 passes, à 18/38 au tir et avec 4 balles perdues dont une précieuse en prolongations, ce qui lui permet de rejoindre Rick Barry, Shaq, Jerry West et Jordan dans le club des 44 losers. 47 minutes étincelantes effacées par 6 minutes de cauchemar, c’est ça aussi des fois le basket.

Source image : YahooSportsFrance


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