Clippers - Rockets, preview du Game 3 : si Chris Paul is back, on peut arrêter les bêtises ?

Bien son statut demeure encore incertain à quelques heures du top départ de ce Game 3 crucial, Chris Paul devrait normalement retrouver sa place de titulaire cette nuit à 4h30 sur le parquet du Staples Center. La réussite de son escouade en dépendant, coach Doc Rivers compterait de manière insistante sur ses qualités de métronome pour reprendre l’ascendant sur des Houston Rockets opportunistes et victorieux mercredi dernier… Preview.

Un peu de sérieux messieurs s’il vous plaît, ce serait trop vous demander ?!

Oui, nous en sommes là, à attendre que ces deux cylindrées de la Conférence Ouest se remettent à faire décemment leur travail de pros après avoir vaincu avec brio Spurs et Mavericks au premier tour. Sur et en dehors du parquet, ça a été la foire d’un côté comme de l’autre : Houston qui rend lâchement les armes dans le money time du Game 1, James Harden qui ne parvient pas à agresser comme il voudrait le terrifiant J.J. Redick, des Clippers qui fanfaronnent et gâchent une avance confortable de près de 16 unités au 3/4 du Game 2, Matt Barnes qui en vient à insulter la maman de “The Beard” puis s’excuse platement, Rivers & fils qui se mélangent les pinceaux chacun dans leur domaine – l’un s’adonnant à un concours à trois-points absurde au lieu d’inciter ses soldats à se ré-accaparer le tempo de la rencontre et l’autre minot se crossant tout seul par deux fois tel un Jérôme Boateng qui se serait perdu dans un trou noir entre l’infini et le néant les plus risibles… En somme, il serait grand temps de remettre un peu d’ordre dans ce brouhaha basketballistique que représente malheureusement cette demie ô combien invertébrée, à la frontière de l’absurde. Tiens tiens mais y’a pas CP3 qui revient aux affaires ce soir ?! Tu parles si c’est pas une bonne nouvelle pour la santé cardiaque de Steve Ballmer… et pour la préservation de la mémoire de James Naismith. Il reste donc de l’espoir ! Au plus organisé, rigoureux et solide mentalement des deux antagonistes de saisir sa chance.

La citation du match :

“On a vraiment le sentiment qu’on a laissé filer ce dernier match. On était venu dans le Texas pour en gagner deux mais bon, on est désormais de retour à domicile. On se doit de protéger notre chez-nous.” – Blake Griffin, intouchable au cours de la première période du Game 2 et invisible lors de la seconde.

Le duel décisif : Chris Paul vs James Harden

Le premier va possiblement jouer son premier match dans cette série et le deuxième va tenter de réaliser une sortie de bien meilleure facture après deux rencontres timides et indignes de son niveau. Ainsi, la réinsertion de l’ancien meneur de Wake Forest (blessure musculaire à la cuisse ; 22,7 points, 7,9 passes et 51,3 % au tir contre San Antonio en moyenne) s’avérerait une indication déterminante en vue du succès de ses troupes. Sans leur maître à jouer, les Clippers ont néanmoins rempli leur objectif qui était d’aller ravir au moins une victoire au Toyota Center des Texans. Ils auraient pu faire carton plein mais leur manque de lucidité, alors que tous les paramètres étaient en leur faveur, a noyé leurs intentions initiales de revenir en Californie à 2-0. Avec “CiPiFruit” dans leurs rangs, même à 70% de ses capacités physiques, l’application et la patience reviendraient d’emblée au centre de leurs préoccupations, leur exécution offensive et défensive renouant alors avec leur souci du détail d’il y a une semaine.

D’autre part, les hommes de Kevin McHale reposeront leur volonté de briller sur les choix ainsi que la force de frappe de leur playmaker barbu. Tout comme lors du Game 3 face à Dallas où il avait planté 42 pions, Harden devra arrêter de se triturer l’esprit et de se décider à attaquer le cercle de manière brutale et sans discontinuer. Si un sursaut a été constaté entre le G1 et le G2 (encore heureux), l’ancien sixième homme du Thunder doit arrêter de se prendre pour le Steve Nash qu’il n’est pas et jouer son jeu, celui d’un James Harden insaisissable une fois lancé et imprévisible dans ses arabesques enivrantes en tête de raquette. Que ce soit Barnes, Redick, Rivers ou Turkoglu sur lui, le tarif devra être le même pour tous : 35 points minimum, sinon il pourra toujours prier pour que Josh Smith inscrive 21 points à 7/7 du parking et que son Dwight Howard réalise un illusoire 18/22 aux lancers…

Le Pronostic du Rédacteur : Los Angeles entre 11 et 15 points

Si CP3 revient comme prévu, c’est-à-dire tel un Bruce Wayne déterminé s’extirpant de l’abysse dans lequel le mercenaire Bane l’a condamné, les Voiliers vont se sentir davantage en sécurité et seront nettement moins fainéants lorsqu’il s’agira d’enfoncer le couteau dans la plaie. En son absence, leur alchimie a été amputée de l’un de ses ingrédients essentiels ; avec lui, le sérieux ne les délaissera plus et les Rockets vont avoir bien des difficultés à réciter leurs gammes. Limite, c’est une tout autre série qui démarre cette nuit et Los Angeles sera bel et bien au rendez-vous. Dans l’hypothèse où les visiteurs n’haussent pas leur intensité collective d’un cran comme ils rechignent désespérément à le faire depuis l’entame de ces hostilités, les Californiens ne devraient en faire qu’une bouchée. Une manière camouflée de faire passer ce message : messieurs, tous autant que vous êtes, ce sont les Playoffs alors il est l’heure de se remuer l’arrière-train…!