Cleveland vole la recette du “fucking wall” à Stan Van Gundy : victoire à Detroit 102-93

Le 25 févr. 2015 à 06:35 par Benjamin

Menacés à Detroit après une première période en mode kermesse dominée par les Pistons (62-53), Cleveland (36 victoires – 22 défaites) a re-serré le verrou en seconde mi-temps pour remporter au Palace sa dix-septième victoire sur les dix-neuf derniers matches (score final, 102-93).

Une victoire qui s’est dessinée après un troisième quart-temps complètement hardcore en défense de la part des Cavs, qui n’ont lâché que 12 points à leurs hôtes, avant d’en lâcher seulement 19 dans le quart suivant. Detroit s’est enterré sous un déluge de briques et de tirs manqués sous l’arceau pendant que des Cavaliers plus adroits se sont envolés avec la victoire, parfaitement drivés par LeBron James qui s’est en plus offert un petit record.

Grâce à ses 11 passes décisives de la soirée (à combiner avec 19 points, 7 rebonds, mais aussi 7 pertes de balle), le “King” a surpassé un certain Scottie Pippen au classement du plus grand nombre de passes décisives en carrière pour un ailier. Une satisfaction certaine pour celui qui a toujours préféré mettre en avant son sens du collectif plutôt que son habilité à scorer.

Dans son sillage, Cleveland a décroché une victoire qui rassure sur la faculté des Cavaliers à pouvoir aller se salir dans la boue pour remporter des matches, même moches. Ne perdant la bataille du rebond que 46-40, et celle des points dans la peinture que 42-38, LeBron et sa bande ont su opposer une belle résistance aux viandards d’en face que sont Andre Drummond et Greg Monroe. Avec quatre joueurs à plus de 10 points, dont un Kevin Love bouillant (24 points dont huit tirs primés, record en carrière égalé), les Cavs commencent enfin à ressembler à une véritable équipe. En témoigne la belle performance du banc, qui a dominé son homologue (23-14) et a pu jouer des minutes sans que la différence ne se voit sur le terrain avec les titulaires.

Si la LeBron dépendance est toujours à l’ordre du jour (+27 de +/- pour lui…), la progression des joueurs de l’Ohio est à souligner. Une victoire grattée à l’énergie comme celle de cette nuit est un bon indicateur de l’état d’esprit qui est en train de naître en ce moment à Cleveland, après un début de saison chaotique. Avec seulement une défaite de plus que Chicago, désormais privé de Derrick Rose, il n’y aura pas d’excuse si le titre de division n’arrive pas en fin de saison régulière.

Coté Detroit, cette défaite marque un coup d’arrêt pour les Pistons, puisque c’est la première depuis le retour du All-Star Break. Après deux succès probants face à Chicago puis Washington, Detroit est tombé sur un os après une première mi-temps pourtant satisfaisante en tout points. Le manque de réussite au tir après la pause a fait très mal. Pendant que LeBron découpait la défense des hommes de Stan Van Gundy, aucune réponse n’est venue de l’autre bout du terrain, où Greg Monroe (12 points, 14 rebonds à 4/13) et Tayshaun Prince (7 points à 2/7) ont vendangé, n’apportant pas assez de soutien aux trois hommes en réussite, Reggie Jackson (22/8/9), Andre Drummond (17/10) et Kentavious Caldwell-Pope (21 points dont cinq tirs primés). Le banc d’habitude si efficace s’est lui aussi troué, postant un putride 5/20 général au tir dont 2/10 derrière l’arc.

Rien de grave toutefois pour les Pistons (23 victoires – 34 défaites), puisque les Pacers ont eux aussi perdu (105-92 à OKC). La huitième place, toujours détenue par Brooklyn (23 – 31) reste à portée de vue pour une équipe de Detroit toujours aussi motivée et bien coachée.

Pour son prochain match, Cleveland va pouvoir tester sa forme resplendissante ce jeudi face à Golden State, qui a récupéré un Stephen Curry bien chaud. Detroit aura une mission plus tranquille avec la réception des cancres de Phil Jackson au Palace vendredi soir.

Source Image : Getty Images