Dallas joue à “Défends comme les Lakers” et se prend 111 points dans la face par l’équipe C d’Indiana

Le 25 nov. 2014 à 06:46 par Benjamin

On s’attendait à une rouste ce soir entre un Dallas en pleine santé, qui gère sa maison avec sérieux (6-1 at home avant cette nuit), et un Indiana dont la liste des absents ferait même pâlir un fan des Bulls. Il y a bien eu rouste, mais dans l’autre sens, puisque c’est Indy qui est venu s’imposer 111 à 100, malgré les forfaits de (roulements de tambour) : Paul George, David West, Roy Hibbert, George Hill et CJ Watson, soit quatre joueurs du cinq majeur et le meneur remplaçant.

Les Pacers ont déclenché un véritable bombardement sur Dallas (13/26 à 3 points pour l’équipe), qui a pris lieu dès le début du match, puisque Indiana rendait coup pour coup à l’adversaire, plutôt habitué à avoir le plus gros gun à la maison, et se permettait de mener 55-50 à la mi-temps, après trois tirs primés consécutifs dans la dernière minute du second quart-temps.

Les Mavs serraient le verrou d’entrée de seconde mi-temps en étant enfin sérieux, mais c’était juste pour repartir un peu plus dans la paresse, puisque les Pacers ont continué de faire absolument ce qu’ils voulaient à travers le troisième quart, scorant de nouveau 30 points dans la période, avec une attaque parfaitement équilibrée et une agression constante de la raquette adverse. Une agression symbolisée par un Donald Sloan, auteur de 26 points avant le début du dernier quart, qui s’est juste promené face aux matadors d’en face, à savoir Monta Ellis et Jameer Nelson.

85 points à 78 après 36 minutes et une odeur de grosse honte qui commence à envahir l’American Airlines Center, on se dit alors que les paresseux Texans vont enfin se mettre une claque et piétiner les résistants d’en face, façon rodéo, dans le dernier quart.

Seul souci, Indiana était déguisé en Golden State cette nuit, et répondait aux paniers à deux points de Dallas par des missiles à 3 qui continuaient de tomber de partout (quatre consécutifs pour commencer la période, entrecoupés d’un lancer franc pour une faute technique de Rick Carlisle, qui devant l’incompétence des ses hommes, tentait sa plus belle imitation de Jim Carrey dans “Le Grinch” pour mettre la pression aux arbitres, raté). Les Mavericks ne se sont rapprochés qu’à 6 points de leur adversaire, avec 4 minutes à jouer, avant de sombrer, la faute à trop de précipitation et de maladresse offensive et à un Donald Sloan en mode Donald Trump cette nuit, qui donnait 10 unités d’avance aux siens sur un énième shoot derrière l’arc, à 3 minutes de la fin du match. Les dernièrs instants ne seront qu’une mort lente pour Dallas, qui s’est rendu à l’évidence et à même, par dépit, laissé Indiana monter jusqu’à 111 points marqués (111-100 au final), dans un gymnase quasi vide et mort de honte.

Il faut quand même féliciter les Pacers qui malgré leur galère, parviennent à s’arracher à chaque match ou presque et qui n’ont pas à rougir de leur bilan actuel de 6 victoires pour 8 défaites. Frank Vogel tire le meilleur des gars qu’il a à sa disposition depuis le début de saison et parvient à garder le cap, prouvant à la manière d’un Erik Spoelstra à Miami, qu’avoir un coach qui sait y faire ça compte toujours dans le basket (allez demander à LeBron James). Avec sept joueurs en doubles figures, menés par l’étonnant Donald Sloan (29 points à lui seul), ils ont donné une leçon de collectif à des Mavs plutôt habitués à jouer le rôle du professeur.

Séduisants depuis le début la saison, les Mavericks viennent de perdre un sacré paquet de street cred en pondant deux beaux navets, du coté de Houston, puis face à Indiana. Comme pour nous rappeler que si cette franchise impressionne toujours par son punch offensif, elle est aussi capable de déjouer face à des adversaires agonisants sur le papier. La défaite de cette nuit est à ranger avec celle du 24 Novembre 2009, où les cow-boys avaient perdu à la maison face à Golden State, qui s’était ramené en mode dimanche matin, avec 6 joueurs en tenue, dont Vladimir Radmanovic, Mikki Moore et un certain Monta Ellis, qui était du mauvais coté de l‘upset cette nuit.

Source Image : NBA


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