4ème victoire de suite pour les Cavs hier soir : un avenir prometteur ou juste un coup de chaud ?

Le 13 févr. 2014 à 09:11 par Bastien Fontanieu

Et si cette histoire plutôt amusante autour de la charmante Ava Devine, qui souhaite offrir ses services aux Cavaliers s’ils atteignent les PlayOffs, n’était qu’une allumette pour faire péter la baraque dans l’Ohio ? Quatrième succès de rang pour la bande à Kyrie hier soir, qui lance enfin sa saison après des mois de galère.

Au palmarès des plus grosses blagues cette saison, la franchise entière de Cleveland était placée en pole-position jusqu’à la fin-Janvier 2014. Un bordel absolument infernal, géré de main de mer** par Mike Brown qui décidément adore se retrouver dans des équipes ambitieuses pour tout faire exploser, et qui ne semblait trouver aucune échappatoire. C’est dire : on avait beau recevoir tout ce qu’il fallait pour viander les Knicks, rien ne pouvait toucher le level d’incompétence véhiculé par les Caves. Des galères concernant Andrew Bynum à la semi-baston dans les vestiaires deux semaines après le début de saison (!) en passant par le transfert foiré de Luol Deng, tout ce qui semblait se rapprocher de loin comme de proche de cette équipe se transformait en poussière.

Mais alors comment peut-on penser que virer un General Manager puisse autant booster les troupes ? Ce 6 Février 2014, date bénie des dieux par les fans de la franchise, c’est Chris Grant qui prend la porte après avoir pris le plus grand nombre de mauvaises décisions en carrière depuis David Kahn chez les Wolves. Derrière, on réalise quand même que le plus gros cancer reste à bord (Brown), mais qu’au moins le robinet a été fermé. C’est sûr : drafter Dion Waiters, Tristan Thompson et Anthony Bennett quand tu peux avoir Andre Drummond, Klay Thompson et Victor Oladipo (non, ce n’est pas un meneur) ça relève presque du crime contre l’humanité. Prendra alors place la parole du nouveau maître à bord : David Griffin. Aucun lien de parenté avec le boeuf des Clippers, le General Manager fraîchement débarqué décide de prendre le premier micro qui passe pour réveiller son équipe. Comme quoi le basket reste un jeu, qu’il y a des erreurs, qu’on doit rester soudés, que Mike Brown ressemble à Monsieur Patate, mais qu’il faut garder la passion de jouer ensemble. Un déclic ? Probablement.

Car depuis les Cavs jouent comme ils peuvent le faire, derrière leur leader Kyrie Irving, longtemps critiqué par un paquet de monde (dont certains de nos rédacteurs) mais qui montre enfin qu’une fois mis en confiance et débarrassé de ses tâches pédagogiques il reste un meneur d’exception. Quatre victoires de suite, face à du monde du correct à la maison (Memphis et Sacramento) comme à l’extérieur (Washington et Detroit), la première série de succès aussi longue depuis le départ de LeBron en Juillet 2010 : c’est un peu le nouvel an dans l’Ohio. Suffisamment pour retenir Luol Deng ? Certainement pas. Assez pour chatouiller les PlayOffs ? N’abusons pas. Cependant, ce qui semblait être une saison affreuse du début à la fin qui déclencherait une implosion inévitable pourrait changer dès aujourd’hui et créer la version Wizards de la saison passée : nase jusqu’en Janvier, prometteuse jusqu’en Avril.

Merci donc à Tristan Thompson et Kyrie Irving d’avoir fait le taff hier soir, le genre de taff qu’ils faisaient habituellement mais qui n’était pas suivi par le reste du groupe. En retard au début du dernier quart, synonyme de défaite il y a encore deux semaines, les Cavs ont montré leur nouvelle identité en se regroupant pour l’emporter sur le parquet des Pistons. Une victoire qui a du caractère, comme leur série actuelle, et leur nouvelle attitude.


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