En guise d’apéritif et de prélude à votre voyage au bout de la nuit en NBA, TrashTalk vous concocte une présentation quotidienne des rencontres de la soirée à suivre, intitulée “NBA By Night”. L’occasion de préciser le bilan actualisé de chaque équipe, de souligner l’état de forme des joueurs et d’inclure un point statistique comparatif, le tout agrémenté par quelques citations. En somme, un menu exhaustif afin de choisir idéalement son plat de résistance et de passer à table l’esprit éveillé !
Orlando Magic (0-0) @ Indiana Pacers (0-0)
Dans l’ombre du choc tant attendu de cette soirée d’ouverture du championnat 2013/2014, le top départ de cette nouvelle saison NBA, gorgée d’impatience, sera bel et bien donné au Bankers Life Fieldhouse d’Indianapolis, à minuit heure française. Un match qui s’annonce extrêmement déséquilibré tant les objectifs pré-définis des deux équipes demeurent aux antipodes. D’une part, les visiteurs du Magic d’Orlando entament leur campagne de reconstruction, brique par brique, de leur franchise à la suite du champ de ruines laissé par l’intrépide Dwight Howard. Misant essentiellement sur une jeunesse pleine d’espoir et d’entrain, à l’image de Maurice Harkless et de Tobias Harris, ce-dernier incertain pour ce soir, la franchise floridienne espère faire bonne figure d’emblée en s’appuyant sur le jeu rapide et la vigueur de son groupe juvénile, comme le précisent les dires du rookie Victor Oladipo, fraîchement débarqué de l’université d’Indiana. Justement.
“J’attends énormément de moi-même, bien plus que certaines personnes peuvent espérer. Je vais juste jouer mon jeu et je veux gagner comme tout le monde.”
D’autre part, les hommes de Frank Vogel auront l’envie persistante d’asseoir leur prééminence progressive en haut de tableau d’une conférence Est de plus en plus compacte. Heureux détenteurs de l’un des rosters les plus complets et complémentaires de la ligue, en comptant les arrivées de C.J. Watson de Brooklyn, de Luis Scola et de Chris Copeland pour ne citer qu’eux, cette première opposition dans leur antre s’assimile à un round d’échauffement initiatique, histoire de constater que le travail fourni lors de la pré-saison loin de leurs bases a bien engendré encore plus de cohésion à un effectif solide, bâti pour retrouver les sommets au printemps prochain.
“L’année dernière, les attentes étaient élevées, mais ce n’est pas plus différent cette saison si ce n’est que nous sommes plus forts,” affirme Vogel sans sourciller.
Sans surprise, l’affrontement devrait tourner très largement en faveur des locaux, nettement plus organisés et expérimentés. Bien que Danny Granger soit absent pour au moins trois semaines, le nouvel homme fort des Pacers, Paul George (21,5 points de moyenne lors des quatre dernières rencontres recensées contre les Floridiens), aura à cœur de continuer sur sa superbe lancée du précédent exercice qui l’a vu éclore et s’imposer comme un véritable franchise player. De son côté, le Magic reste toujours privé de l’intérieur Glen Davis qui ne devrait reprendre l’entraînement que dans une quinzaine de jours. Une absence préjudiciable qui avantagera sans aucun doute Indiana dans sa quête stratégique et dominatrice de la peinture adverse. Pour couronner le tout, les protégés de Larry Bird ont restreint leurs adversaires du soir à seulement 39,1 % aux tirs en prenant deux des trois duels l’an passé.
Chicago Bulls (0-0) @ Miami Heat (0-0)
L’objet de toutes les convoitises, le sujet de toutes les conversations… L’heure de vérité a sonné pour les deux écuries ennemies les plus médiatisées de la sphère NBA tout entière ! En effet, les Bulls de Chicago se déplacent sur le terrain du double champion en titre, le Miami Heat de LeBron James, tous excités à l’idée de revoir Derrick Rose martyriser le cercle à la suite d’un drive signature aussi fluide que dévastateur. En considération de tout l’engouement virulent qui gravite autour de ce “pay-per-view” sulfureux, les débats s’annoncent très ouverts, avec néanmoins un léger avantage pour les locaux qui recevront en main propre leur bague de champion en préambule du lancement des hostilités. Un événement que les visiteurs de l’Illinois comptent sadiquement mettre à mal et saccager comme il se doit.
Se détestant ouvertement les uns les autres, les deux antagonistes ont partagé les succès lors de leurs confrontations directes la saison précédente (2-2). Le volume de jeu de “D-Rose” aura dès lors toute son importance dans son opposition à distance avec “King” James. De plus, à noter également la présence de Joakim Noah, se disant à “100 %”, qui n’aurait, cette fois-ci, raté pour rien au monde ce dîner aux chandelles avec ses “Amigos” de Floride. Kirk Hinrich, quant à lui, ne devrait pas participer à la rencontre. En ce qui concerne Miami, pas de blessures significatives, voire une nouvelle réconfortante avec le retour au premier plan des genoux du pivot Greg Oden, qui se verrait vraisemblablement accorder quelques minutes.
Pour encore mieux saisir l’intensité de ce qui nous attend ce soir à 1h du matin, ce teaser promotionnel parle de lui-même et ne manque pas d’attiser encore plus fortement les tensions et les attentes existantes à quelques heures de ce premier choc de l’année…
Los Angeles Clippers (0-0) @ Los Angeles Lakers (0-0)
Préparant dans la pénombre un retour des plus délicats et des plus périlleux, la légende vivante des Lakers, Kobe Bryant, n’assistera pas au démarrage des siens au Staples Center face aux voisins, les Clippers de “Doc Rivers”. Grinçant bruyamment des dents quant à son envie incommensurable de faire taire les critiques récentes peu élogieuses à son sujet, l’impuissance spectatrice du “Black Mamba” semble décrire à elle seule la teneur de cette ultime opposition programmée à la carte prestigieuse de cette “Opening Night”. Sous fond d’une passation de pouvoir annoncée, les joueurs de Mike D’Antoni, assumant d’ores et déjà un rôle d’outsiders au centre de ce “Wild Wild West” impitoyable, auront ainsi fort à faire dans le but de contrer la montée en puissance imminente, du moins prévue dans les grandes lignes, de l’armada menée par Chris Paul (22,1 points et 12,4 passes décisives de moyenne face aux Lakers en sept face-à-face). Encensés par l’arrivée du coach emblématique des Boston Celtics, les Clippers paraissent favoris au regard du dénouement final de ce derby qui fait jaillir beaucoup d’encre ces derniers temps dans la presse. Rivalité ou pas rivalité ? Ce n’est certainement pas un quiproquo dans une affaire d’exposition de bannières respectives qui nous le dira ce soir à 3h30, mais plutôt le jeu proposé sur 48 minutes. L’efficience de l’Espagnol Paul Gasol, associé à son compère allemand Chris Kaman à l’intérieur, sera déterminante en vue de la victoire si les locaux au fameux palmarès souhaitent exister face aux assauts aériens du tandem Blake Griffin / DeAndre Jordan. Par ailleurs, le retour en terre californienne de Jordan Farmar après une escapade éphémère au Maccabi Tel-Aviv pourrait faire son effet en l’absence probable de Darren Collison lors de la séquence consacrée aux deux cinq remplaçants en cours de match.
En un mot, une belle opposition de style pour conclure la soirée en beauté, une soirée explosive, porteuse d’animosités diverses et sentant la poudre à plein nez ! On n’en demandait pas moins pour une première…
LET THE SHOW BEGIN !
Source image : zimbio.com
