Fatigue inexistante : Kevin Durant pense qu’il peut mieux faire
Le 13 mai 2013 à 11:35 par Bastien Fontanieu
La marque des grands joueurs se montre dans certains moments, quand on pense les avoir vu tout donner, qu’ils pourraient pointer n’importe qui du doigt, mais qu’ils préfèrent assumer leur rôle de franchise player le plus loin possible, jusqu’à se pointer eux-mêmes du doigt.
Kevin Durant l’a montré hier, la classe des grands joueurs, il en fait partie depuis quelques années. 32.0 points, 12.3 rebonds, 6.7 passes, 1.7 interceptions et 1.0 contres de moyenne à 50% au tir et en jouant 44 minutes lors des trois premiers matchs de demi-finale face aux Grizzlies, combien aimeraient même cumuler ces statistiques en additionnant les trois rencontres ? Si seulement les chiffres définissaient tout, comment définir le fait qu’il défende certaines actions sur Marc Gasol, puis Tayshaun Prince, avant de pendre le rebond et remonter la balle tel un meneur, ou bien la demander au poste comme tout ailier-fort ferait.
Pourtant, KD ne pointe personne du doigt pour expliquer les deux défaites du Thunder en ce début de série. Au lieu de cela, il préfère prendre son rôle se leader jusqu’au bout.
“Je pense que je peux mieux faire, on peut toujours faire plus et mieux faire. Je parlais à un ami hier qui me rappelait quel que soit ton niveau de jeu tu peux toujours mieux faire, et c’est ainsi que je vois les choses. Je dois mieux aider mes coéquipiers, les mettre dans de meilleures positions, les encourager quand je suis sur le banc et faire attention à chaque possession.”
Sympa le coéquipier. Ou plutôt, difficile d’être une star humble aujourd’hui. Si bon nombre de stars bien connues préfèreraient pointer du doigt certains de leurs coéquipiers, Durant mène une possible nouvelle génération de joueurs dont l’envie de mieux faire brûle intérieurement au quotidien.
Il faudra cependant énormément de patience pour l’intéressé s’il veut chatouiller les Grizzlies sur le reste de la série : seuls Reggie Jackson et Derek Fisher tirent au-delà des 45% de réussite, puisque le reste de l’équipe n’arrive pas à dépasser les 38%. La faute à qui ? Peut-on reposer ce manque de réussite sur la défense des Grizzlies, le manque de partage de Durant (sic) ou le playbook infâme de Scott Brooks ? Ce dernier ne sait plus quoi dire pour décrire sa star.
“Je pense que Kevin joue actuellement au niveau auquel nous savions qu’il était capable d’atteindre. Beaucoup de joueurs dans cette Ligue sont excellents dans un ou deux aspects du jeu, mais il a su dominer dans tous les compartiments, que ce soit à la passe, au rebond, au scoring, en défense, aller aux lancer-francs, tirer de loin… Il a tout fait pour nous.”
L’été approche pour le Thunder, à moins que Kevin Durant nous sorte un match de mammouth ce soir, puisqu’il pense pouvoir mieux faire…
Source : NewsOK
