Jouer pour les Knicks est souvent une difficulté pour les jeunes joueurs vu l’impatience des fans et la quantité de médias les entourant. Et quand on est un très bon jeune joueur, cela peut vite tourner à l’invivable. C’est ce qu’a vécu Jeremy Lin l’an passé durant ses quelques semaines de Linsanity, un véritable phénomène planétaire.
“Je viens d’avoir 24 ans, ici à Houston c’est à-peu-près la moyenne d’âge de mes coéquipiers,” se réjouissait Lin aujourd’hui. “A New York j’aurais probablement été l’un des plus jeunes de l’équipe. Et on m’aurait demandé mille et une choses, d’emmener un groupe de vétérans au titre, alors que je suis encore en train d’apprendre mon poste. Je sens vraiment que pour ma carrière la meilleure situation est à Houston. Ici on apprend tous ensemble. C’est comme si on était tous jetés dans le feu et qu’on nous demandait de nous en sortir, on apprend à s’en sortir ensemble, on s’entraide. On va forcément commettre des erreurs, mais on va apprendre de ces erreurs et on a un coach (Kevin McHale) qui sait comment gérer ce genre de situation.”
Ce changement de décor, allié à la signature de James Harden en début de saison, a largement allégé le sac à dos du jeune meneur. Mais Lin sait qu’il doit prouver que son contrat à 25 millions de $ signé cet été n’était pas une erreur.
“J’ai toujours été une cible,” poursuit Lin. “Chaque joueur me regarde et se dit ‘Hey, je vais pas laisser cet asiatique me dominer, je vais lui montrer qui est le patron.’ Ca a été comme ça toute ma vie. Mais avec ce qui s’est passé l’an passé avec les Knicks, maintenant je suis analysé par les équipes adverses, qui savent que je suis capable d’être bon sur un terrain. Je suis habitué à être une cible. Je ne dis pas que tout mes adversaires me jouent comme si c’était le match de leur vie, mais je suis conscient qu’ils jouent mieux que d’habitude car ils ne veulent pas être embarrassés par quelqu’un de ma couleur de peau.”
Des propos étonnants mais hélas si pertinents de la part d’un jeune homme très intelligent, et un jeune meneur encore en train d’apprendre son métier de meneur de jeu professionnel.
Source : Yahoo Sports
