Avis de la rédaction : qui sera le “bust” de la Draft NBA 2024 ?
Le 25 juin 2024 à 21:21 par Nicolas Meichel
La Draft NBA 2024, c’est demain ! Et comme chaque année, un rookie va forcément décevoir les attentes, jusqu’à potentiellement devenir le “bust” de sa cuvée. Quel jeunot faut-il absolument éviter en haut de la Draft ? Voici nos prédictions.
Nicolas M.
Rob Dillingham : projeté parfois dans le Top 10 de la Draft NBA 2024, Dillingham a du basket plein les mains. Problème, le talent n’est parfois pas suffisant pour faire une grosse carrière en NBA. Avec son petit 1m85 pour à peine 74 kilos tout mouillé, Dillingham risque de souffrir physiquement au plus haut niveau, et ça pourrait se voir tout particulièrement en défense. On sait que dans la NBA actuelle, quand vous êtes petit et que vous êtes visé continuellement, ça peut vite devenir compliqué de rester sur le terrain. Et quand on n’est pas sur le terrain…
Alexandre T.
Zach Edey : Pas mal de doutes concernant le double meilleur joueur de l’année en NCAA. Le talent est là, il est gigantesque, il peut faire des chantiers dans la raquette et c’est un contreur talentueux mais il y a tellement d’incertitudes concernant sa capacité à percer en NBA. Déjà, sa mobilité risque d’être un sacré problème. Trop lourd, trop lent pour sortir au large et les coachs NBA vont évidemment le noter. Il me rappelle un peu Boban Marjanovic, capable de faire du gros chiffre mais dont les capacités ne collent pas vraiment avec une NBA qui aime jouer toujours plus vite. Bust c’est peut-être un mot fort, cela dépendra surtout de sa place dans la cuvée.
Robin
Donovan Clingan : J’ai l’impression que le fantasme représenté par la saison rookie de Dereck Lively II l’aide à grimper dans la hiérarchie de cette draft. Un jeune pivot défensif capable de déjà prendre de la place dans les raquettes de la NBA. Sauf que Clingan profitait d’un super système dans le Connecticut, qu’il va moins vite, saute moins haut, a un moins bon moteur et est plus fragile que le pivot de Dallas. Offensivement rien de brillant et j’ai l’impression que pour vraiment exister à l’échelon supérieur, il faudrait qu’il gagne grandement en mobilité, pas évident avec ses 125 kilos. En espérant bien sûr qu’il me fasse mentir.
Julien
Cody Williams a peut-être du potentiel, mais il faudra être très patient selon moi. Si on lui porte un jugement d’ici 1 ou 2 ans, possible que le frère de Jalen sera considéré comme un beau bust. D’abord, je ne le vois pas réussir à être un bon tireur à 3-points en NBA dans un premier temps. Le volume NCAA est très faible, quasi-inexistant en sortie de dribble et le Draft Combine n’a rassuré personne. Alors qu’il ne semble même pas prêt physiquement et que son attaque reste entourée de points d’interrogation, je pense que Cody Williams va galérer et devra énormément progresser pour être utile sur un parquet NBA.
Céleste
Reed Sheppard va représenter un flop comme on en a rarement vu dans l’histoire de la NBA. Les joueurs de moins d’1m91 représentent peut-être un peu plus de 10% du contingent des joueurs NBA, et ce n’est un secret pour personne, ils n’ont plus vraiment d’avenir au sein de la NBA. Alors quand on voit un joueur d’1m87 avec un standing reach ridicule de 2m37 et des capacités athlétiques médiocres, on a du mal à se dire qu’il va accomplir quelque chose à l’échelon supérieur. Oui Stephen Curry a un profil similaire, mais Stephen Curry est plus grand, shootait déjà mieux à son âge et était plus athlétique. C’est une réalité, les profils de shooteurs purs au moment de la Draft ne réussissent que rarement à faire leur trou en NBA, quand ils sont confrontés à la ligne plus éloignée et à de plus grosses défenses. Rappelez-vous de ce qui est arrivé à Gradey Dick.
Clément
Ron Holland : je sais pas, je le sens pas trop. Alors ok sa défense pourrait bien devenir élite dans la ligue, mais le combo manque de shoot – gros volume de turnovers pourrait lui être préjudiciable, au moins à court terme, en NBA. Sauf que dans une ligue où le shoot de loin est roi, il va falloir se faire violence pour ne pas disparaître comme François. De plus, j’ai des doutes concernant les anciens pensionnaires de G-League Ignite, et Ron Holland n’y échappe malheureusement pas. En lui souhaitant de tout cœur de me faire passer pour un idiot 2 ans plus tard, mais pour l’heure j’ai du mal à avoir pleine confiance en son développement.