Joe Harris peut boucler une saison all-time au shooting : 200 trois-points à 45% de réussite, c’est violent

Le 03 mars 2019 à 09:49 par Bastien Fontanieu

Joe Harris
Source image : NBA league Pass

Ce n’est pas le joueur dont on parle en premier quand on veut féliciter les Nets cette saison, et pourtant ce qu’il est en train de faire est all-time : Joe Harris pourrait rejoindre l’Olympe des snipers en cette fin de saison.

Il y a des clubs dans lesquels on aime entrer, et que tout le monde connaît. Non, on ne vous parle pas de boîte de nuit à proprement parler, on ne parle pas de se mettre une murge avec Gérard pour ensuite dire qu’on est entré dans tel ou tel club. Ce dont on parle, c’est cette liste de clubs VIP qui ouvre ses portes à quelques joueurs dans l’histoire de la NBA. On a, par exemple, le club 180 avec tous les tireurs qui ont fini une saison régulière en tournant à minimum 50% au tir, 40% à trois-points et 90% aux lancers. On a aussi le club QD, qui intègre les monstres de polyvalence ayant réalisé un quadruple-double en NBA. On a le fameux club 65 avec tous les joueurs ayant planté minimum 65 points dans un match, mais aussi le club 30-30 avec les gloutons du rebond. Il y en a un paquet, des clubs à intégrer. Mais celui du jour concerne la plus haute société des tireurs d’élite, le paradis du tir à distance. On parle du club 200-45, celui qui rassemble les joueurs à minimum 200 tirs à trois points rentrés dans une saison… en tapant minimum 45% de réussite derrière l’arc. Alors on en voit certains se marrer, en nous disant que c’est encore un truc à la con inventé par les Américains, mais déjà (1) non c’est une recherche à la con faite entre nous, et (2) vu la saison du joueur en question, faut bien qu’on en parle. Ce club rassemble ceux qui ont le plus puni d’équipes à trois-points dans une régulière, mais sans enchaîner les briques. Tenir toute une saison à un niveau d’efficacité all-time, pour que le moindre shoot tenté effraie les fans adverses. Voici les membres de ce club, à l’heure actuelle.

  • Stephen Curry (2015-16) : 402 trois-points, 45,4% de réussite
  • Stephen Curry (2012-13) : 272 trois-points, 45,3% de réussite
  • Kyle Korver (2014-15) : 221 trois-points, 49,2% de réussite
  • Glen Rice (1996-97) : 207 trois-points, 47% de réussite
  • J.J. Redick (2015-16) : 200 trois-points, 47,5% de réussite

Aucune surprise concernant le grand malade mentionné deux fois, Stephen Curry nous cale évidemment sa saison de MVP unanime en 2016 ainsi qu’un premier tour de chauffe trois ans avant. Sinon ? De la gâchette respectée dans le monde entier, du shooteur comme on en a rarement vu niveau efficacité. Chaque joueur présent dans ce club a joué minimum 75 matchs sur sa saison en feu. Et que vient faire l’ailier des Nets par ici ? Et bien Joe Harris, au moment où ces lignes sont écrites, en est à 143 trois-points rentrés… à 47,4% de réussite. Donc le pourcentage y est déjà, ça c’est validé. Le potentiel couac viendrait sur le total de bombes plantées. En effet, cette saison le vainqueur du dernier Concours à trois-points fait ficelle à distance environ 2,4 fois par match. Parfois ça monte à 4-5 filoches, parfois il se contente de un ou deux shoots importants. S’il reste sur cette moyenne, Harris s’arrêterait à environ 190 tirs rentrés dans des pourcentages all-time, ce qui l’empêcherait de rejoindre le club mentionné ci-dessus. Forcera-t-il ses tentatives ? Certainement pas, ce n’est pas le genre du joueur ni des Nets dans leur identité. Mais pour peu que Joe nous lâche une ou deux soirées violentes, on pourrait se rapprocher des 200… et donc d’un nouveau membre dans l’élite suprême des shooteurs dans l’histoire.

Ils ne sont que quatre à pouvoir dire qu’ils ont été littéralement en feu pendant toute une saison. Curry, Korver, Rice, Redick… et bientôt Joe Harris ? On va suivre le sniper de très près, car ce serait un magnifique point d’exclamation sur sa magnifique campagne.


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