Preview Nets – Jazz : Gobzilla sera lâché dans la raquette de Brooklyn, Utah a besoin de la bête pour se relancer

Le 28 nov. 2018 à 16:13 par Victor Pourcher

Rudy Gobert
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Des défaites, des contre-performances, des déceptions. Des deux côtés, on commence à manquer de synonymes pour qualifier les dernières sorties des franchises qui s’affrontent. Ce soir, à 1h30, le Barclays Center accueille un duel Nets – Jazz qui pue la lose en ce moment. Le point positif ? Il y aura forcément un vainqueur à l’issue du match de la nuit.

On prédisait un meilleur départ à ces deux franchises dans ces premières semaines de compétition. Si bien que la rencontre ressemble un peu à une réunion de compagnons de galère. De part et d’autre, la même tendance : quatre défaites sur les cinq derniers matchs. Le Jazz ne fait plus danser personne (9 victoires pour 12 défaites), les Nets voient leurs filets trembler bien trop souvent (8-13). Malgré ces similitudes, Brooklyn aborde cette rencontre avec un peu plus de confiance que les Mormons. Car lors de leur précédent rendez-vous contre Philly, la défaite ne s’est dessinée qu’au buzzer. Après avoir plaisanté sur les différentes tentatives pour la gagne de Jimmy Butler contre les new-yorkais, les commentateurs des Nets se sont pris un sacré retour de karma lorsqu’il a porté ses cloches pour planter un trois-points dans les dernières secondes. Provoquer Buckets, ancien des Châteauroux Trashtalkers, dans le money-time ? La punition est immédiate. Le Utah Jazz, lui… Bon quelqu’un a-t-il vraiment envie de reparler de cette taule monumentale reçue à domicile face aux Pacers ? On évacue rapidement la chose : 33 points d’écart au final, seulement 88 points marqués. Pas de quoi faire les fiers et obligation de réaction cette nuit.

Pour Utah, il faut vite se ressaisir pour se relancer dans la course aux Playoffs, et ça commence par l’intensité mise dans ce match : il va falloir batailler. Bonne nouvelle, ils ont une arme idéale pour se bagarrer sous les cercles, elle s’appelle Rudy Gobert et elle tourne en 15 points, 12,4 rebonds et quasiment 2 blocks par match. Gobzilla devra resserrer les boulons en défense, grande spécialité mormone la saison dernière (premier au rating défensif), qui s’est un peu égarée ces derniers temps (seulement treizième cette saison). D’autant plus qu’en face, sans manquer de respect à Jarrett Allen, la raquette des Nets ne fait peur à personne et que, pour peu que Ricky Rubio et sa défense limitent D’Angelo Russell (17,8 points de moyenne), l’attaque de Brooklyn est maîtrisable en l’absence du facteur X Caris LeVert pour blessure. En manque terrible d’imagination et d’efficacité offensivement comme  le montre leur 27ème position au rating, Utah pourra s’appuyer sur son pivot tricolore gobeur de rebonds face à la deuxième équipe concédant le plus de points en seconde chance : s’il rentre ses tirs extérieurs avec l’avant-dernier pourcentage de la Ligue, le Jazz pourra au moins tenter sa chance plusieurs fois. Et, qui sait, les Jae Crowder (28,9 %) et autres Donovan Mitchell (29,2 %) se décideront peut-être à stopper leur massacre derrière l’arc…

Quand on ne peut plus compter sur ses extérieurs pour planter des paniers et que l’attaque est clairement en panne, on est bien content de trouver un Rudy Gobert opposé à une faible raquette pour nettoyer un peu tout ça. Encore faut-il que le français enclenche le mode Gobzilla et aille chercher les briques de ses potes au-dessus de l’afro la plus soigné de NBA.