Les Wolves ont tenté d’envoyer Jimmy Butler aux Wizards : dommage, ça manquait de grandes gueules à D.C.

On est peut-être passé tout près de quelque chose de grandiose, lorsque les Wolves ont tenté d’obtenir Jimmy Butler en échange de Bradley Beal en coulisses. Déjà que Washington possède l’un des vestiaires les moins stables de toute la NBA, l’arrivée de Buckets n’aurait pas franchement arrangé l’ambiance à D.C.

“Il se dit que les Wolves ont tenté d’engager les discussions avec Washington – une autre équipe ne répondant pas aux attentes – autour d’un trade comportant Bradley Beal. Mais les Wizards ont indiqué que Beal était protégé malgré le mauvais départ de la franchise (4-9). Ils préféreraient naturellement transférer un Otto Porter Jr. en difficulté sur ce début de saison ou bien John Wall, mais ces deux joueurs ont des contrats qui les rendent difficilement transférables.”

C’est Marc Stein du New York Times qui nous rapporte ces propos. Ce transfert ne s’est pas fait, mais cela n’est pas très étonnant. Dans le tumulte du début de saison pourri des Washington Wizards (4 victoires pour 9 défaites), Bradley Beal est peut-être la seule satisfaction. En plus de ses bonnes statistiques (22,5 points, 4,7 rebonds et 3,7 assists de moyenne), il est sûrement le seul joueur à ne pas (trop) ouvrir sa gueule dans les médias. Il joue sans se plaindre, ce qui extrêmement rare dans la capitale en ce moment. Pas étonnant non plus que les Wizards aient essayé de refiler le contrat horrible d’Otto Porter (encore deux ans à 28 millions la saison !). Ce dernier étant incapable d’exister dans le semblant de jeu collectif de l’équipe. En revanche, et c’est plus une surprise, on a désormais la confirmation que John Wall n’est plus forcément en odeur de sainteté à la Maison Blanche. Entre deux sorties en boîte, le meneur aligne pourtant des statistiques correctes, mais son comportement et son leadership sont de plus en plus décriés. D’après Marc Stein toujours, Washington paraît donc ouvert au changement et aux transferts. Mais les autres équipes sont uniquement intéressées par Bradley Beal. Étonnant…

Jimmy Butler aurait donc pu rejoindre la plus grosse équipe de bolosses de toute la NBA. Cela fait des années que ça s’embrouille dans tous les sens à Washington. Cet été, le front office a décidé de changer cette dynamique en recrutant Dwight Howard et Austin Rivers. Deux prix Nobels connus pour leurs comportements exemplaires. On imagine avec plaisir Buckets dans un vestiaire rempli de dynamite, cela aurait été explosif. Avec cette histoire, on peut s’interroger sur la capacité des dirigeants de la capitale à évaluer le véritable problème de leur équipe : l’alchimie. On ne dit pas que Jimmy Butler a parfois un mauvais comportement sur le terrain et en dehors (quoique…), mais cette team n’a clairement pas besoin d’une énième grande gueule. Du blabla dans les médias, zéro résultats sur le terrain, on commence à connaitre ce refrain à D.C.

Les Wizards ne sont pas près de se sortir des emmerdes. L’année prochaine le trio dysfonctionnel John Wall – Bradley Beal – Otto Porter coûtera la bagatelle de 93 millions de billets verts dont 38 pour le meneur. On peut donc oublier l’utopie d’une reconstruction sur des bases saines à Washington. Ils vont être forcés d’obtenir des résultats avec les joueurs qu’ils ont, et ça pour au moins deux ans. Bonne chance !

Source texte : New York Times