Joakim Noah n’est pas apprécié à sa juste valeur : retour sur la carrière d’un vrai joueur de basket

Le 15 oct. 2018 à 12:29 par Pierre Andrieux-Laclavetine

Joakim Noah
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Nous sommes en 2018 et aujourd’hui, un pivot parfait prend des tirs à sept mètres, court dans tous les sens et peut switcher en défense. Un nouvel adepte de la NBA trouverait sûrement inimaginable de voir Joakim Noah s’éclater dans la Ligue. Et pourtant c’était le cas il y a seulement quatre ans, de quoi nous rappeler à quelle vitesse évolue le basket outre-atlantique.

Joakim Noah est aujourd’hui un pivot qui ne séduit plus, loin de là. Cependant, avant d’être le sosie officiel de Jar Jar Binks, le joueur français était un vrai basketteur. Il est intéressant de rappeler les faits d’armes du Jooks tant celui-ci est déprécié à l’heure actuelle. Jo Noah c’est d’abord un gamin qui a goûté au basket en France mais aussi à New York, foulant les playgrounds les plus mythiques de la Grosse Pomme à partir de ses treize ans. La carrière outre-atlantique du français né à New-York débute chez les Gators de Floride en 2004. C’est sous la tunique des crocos que Noah va emporter ses deux premiers succès majeurs : double champion NCAA en 2006 et 2007 aux côtés d’Al Horford et de Corey Brewer, le tout en étant nommé Most Oustanding Player du tournoi lors de son premier titre (l’équivalent du MVP chez les gamins de la NCAA)  : rien que ça. La suite ? Une draft à la neuvième position par les Bulls en 2007, devant le public de… New York ! C’est donc à Chicago que l’auto-surnommé Viking Africain (Joakim est le fils d’un papa français et d’une maman suédoise : métisse, un mélange de couleur) passera ses plus belles années.

Sous le maillot rouge et noir, Joakim Noah c’est deux sélections au All-Star Game, trois apparitions dans la All-Defensive Team et une apogée dans l’exercice 2013-14 avec un titre de Défenseur de l’Année et une figuration dans la All-NBA Team. Les plus rapides d’entre vous l’auront deviné à la lecture de ces récompenses, Noah c’est avant tout un défenseur de malade : véritable moteur énergique des Bulls du début des années 2010, il représente le cœur et les couilles de l’équipe de Windy City. Les fans de Chicago l’ont déjà vu, quand Noah réussit une action clutch à l’United Center en se tapant le pec’ devant la foule, c’est chapiteau pour tout le monde. Joakim est un soldat, prêt à aller chercher des noises à n’importe qui (coucou Bron), clairement le genre de joueur qu’on préfère avoir de son côté qu’en face. Toujours est-il que pour figurer dans le meilleur 5 de la Ligue sur une saison, ce n’est pas suffisant. Joakim est également un merveilleux rebondeur et tourne en quasi-double-double lors de ses années dans l’Illinois, mais également un pivot avec un vrai QI Basket. Très bon passeur, le français est un joueur complet, pêchant principalement au niveau du shoot, qui a néanmoins su se rendre indispensable aux Bulls de l’époque Tom Thib’s. Les pépins physiques et l’évolution du jeu NBA qui a amené au basket ultra rapide qu’on connaît aujourd’hui n’aident certainement pas Noah, qui connaît une période des plus difficiles. Pour ceux qui auraient encore des doutes sur le talent de Joakim, voilà son Top 10 en 2013-14, c’est cadeau.

Il ne faut pas oublier quelle chance a été la nôtre d’avoir un ambassadeur français de ce calibre chez l’Oncle Sam. Fan ou pas, quand on voit ce qu’a accompli le bonhomme, on ne peut que souhaiter que ce dernier rebondisse et se rapproche du niveau qu’on lui connaît, même si tout ça semble assez utopiste aujourd’hui. Pourquoi pas chez les TimberBulls de Minneapolis, ou même chez les Lakers histoire d’ajouter un nouveau dans la liste des copains de LeBron…

Source : BasketballReference


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