Quelle franchise sera la surprise du chef cette saison ? L’avis de la rédaction, entre coups de cœur et pronostics

Le 08 oct. 2018 à 13:09 par Giovanni Marriette

marc gasol grizzlies
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On continue dans la série des spéculations d’avant-saison avec cette fois-ci l’avis de la rédaction concernant… les franchises qui pourraient vous étonner. Ici pas d’équipe cheatée, uniquement quelques coups de coeur ou prévisions un peu couillues, au vu d’un été intéressant et/ou d’un petit doigt qui vous inspire. On attend as usual vos réactions, histoire de ressortir tout ça dans quelques mois et de distribuer ou pas les bons points.

BASTIEN : SAN ANTONIO SPURS

En bon gros fanboy, il faut bien défendre la maison, non ? Plus sérieusement, les pronostics envoyés sur les Spurs sont assez pessimistes sur cette pré-saison, certains allant même jusqu’à ne pas les mettre en Playoffs tant l’été a été marquant… Mais de qui parle-t-on ? Le meilleur coach de la NBA, deux joueurs de calibre All-Star, un banc qui a rarement été aussi profond depuis 2014, de l’expérience, de la jeunesse, des qualités athlétiques et un sentiment collectif de devoir fermer des bouches : cette équipe de San Antonio devrait surprendre énormément de monde. Certes, il y a un flou palpable sur le type de jeu à proposer, mais les Spurs restent les Spurs : non seulement ça va gagner une tonne de matchs, mais je vois bien la clique noire et blanche squatter le podium de l’Ouest au final, et donner du fil à retordre à l’élite de la NBA. Histoire de rappeler la solidité des fondations.

GIOVANNI : MEMPHIS GRIZZLIES

Tout le monde se souvient évidemment de la parodie de la saison dernière mais n’oublions pas que les Grizzlies n’ont JAMAIS raté une saison lorsque Conley et Gasol étaient présents. 50 wins chaque année, parce que ça sert d’avoir un duo qui pèse. Cette année les deux garçons sont bien là jusqu’à preuve du contraire et ont été rejoints par des mecs discrets mais efficaces, des mecs dont on ne parle jamais. Kyle Anderson, Omri Casspi, Garrett Temple, Shelvin Mack… Pas du level All-Star mais du solide pour driver la jeunesse représentée par Jaren Jackson, qui ne mettra à mon avis pas bien longtemps à devenir incontournable dans le Tennessee. En imaginant que Chandler Parsons retrouve ne serait-ce que 50% de ses capacités, faudra pas dire qu’on vous aura pas prévenu quand ils finiront huitièmes en laissant les Pels, les Wolves et les Blazers sur le carreau. Seul bémol… le coach, mais les leaders du groupe ont suffisamment de talent et d’expérience pour se débrouiller seuls. La cote est belle, mais ça se tente.

ALEXANDRE : MIAMI HEAT

Ils sont à un joueur près (à un trade près) d’avoir une équipe capable de devenir un vrai outsider à l’est voire plus. Si Pat Riley trouve la bonne opportunité, il ne faudra pas vous faire les cervicales en pleine nuit quand le Heat sera en train de déboiter les cadors de leur conférence.

THÉOPHILE : MILWAUKEE BUCKS

Le podium de l’Est semble promis aux Raptors, aux Sixers et aux Celtics, reste à savoir dans quel ordre. Ces trois là se bagarreront la succession du King pendant que le reste de la meute visera un spot en Playoffs. On en parle peu, mais attention à Milwaukee. Les Bucks sont emmenés par le Greek Freak qui n’a qu’une obsession en tête : devenir MVP. Giannis est revenu au camp d’entraînement avec quatre kilos en plus sur la balance, ça fait un sacré morceau de viande à défendre sur les parquets.Pour la saison à venir, Antetokounmpo sera encore entouré de ses deux compères Eric Bledsoe et Khris Middleton qui n’en finissent plus de montrer de belles choses et d’évoluer. La franchise a complété le probable starting five avec le recrutement de Ersan Ilyasova et de Brook Lopez. Ce n’est pas le meilleur duo défensif que l’on a pu voir, mais les deux pourront faire parler leurs atouts offensifs avant de laisser place à un banc un peu renforcé qui pourrait poser quelques problèmes. Milwaukee a donc choisi la continuité avec son mini Big 3 et n’a pas hésité à insuffler du nouveau pour entourer le Greek Freak qui risque d’élever encore son niveau de jeu cette saison. Au point d’aller titiller le podium à l’Est ?

BEN : DENVER NUGGETS

La blague des espoirs de Playoffs qui s’envolent le dernier jour de la saison régulière va vite devenir has-been. Les Nuggets vont retrouver les joutes printanières cette année, c’est écrit. Si cette affirmation est déjà osée pour certains, j’irai plus loin en annonçant une belle cinquième place à l’Ouest, juste derrière le quatuor Warriors – Rockets – Jazz – Thunder pour Mike Malone et ses troupes. Certes, les concurrents directs se sont renforcés (Lakers, Mavericks, Suns), mais Denver aussi avec le comeback de Paul Millsap en pleine forme, la sélection inespérée de MPJ à la Draft ou encore le pari IT pour le minimum vétéran. Ces derniers ne sont encore pas assurés de jouer à la rentrée mais donneront un coup de jus bienvenu à leur retour dans le roster. Ajoutez à cela un coach qui entame sa quatrième année dans le Colorado et en qui le management a réitéré sa confiance malgré des résultats parfois décevants. Ponctuez le tout avec un Nikola Jokic enfin payé à sa juste valeur et vous comprenez que les Nuggets ne peuvent pas se rater cette saison. Ils n’ont pas le choix et ils ne nous décevront pas. Pour ne plus jamais revivre la même désillusion que le 11 avril 2018.

DAVID : LOS ANGELES CLIPPERS

Si un jour on m’avait annoncé que je balancerai les Clippers comme bonne surprise en début de saison, je pense que je me serais bien marré. Mais comme il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, je me lance quand même pour mettre une piécette sur Doc Rivers et ses hommes pour nous surprendre. On l’a vu l’an dernier, malgré les mouvements et les blessures, les Clippers n’ont pas démérité. Certes, on n’a pas cru aux Playoffs, mais le bilan était positif et Glen a réussi à souder son groupe. Avec la fin du rapprochement familial dans le vestiaire, Pat Berverley et Milos Teodosic en meilleure forme, Tobias Harris en contract year – attention à lui – les progrès de Montrezl Harrell, Lou Williams toujours chaud… on commence à avoir des raisons de voir un ensemble cohérent et suffisamment expérimenté pour jouer de mauvais tours à l’Ouest.

NATHAN : PORTLAND TRAILBLAZERS

Même si Bastien et Alex les ont placé à la place du con, je pense qu’ils peuvent profiter de ce qu’ils avaient créé l’année dernière avec une bonne continuité. Lillard est prêt à lâcher la meilleure saison de sa carrière et il est clairement devenu le leader qu’il devait être (juste un peu moins de pleurniche pour les récompenses individuelles et c’est parfait), McCollum est une arme offensive de très haut niveau, ils ont réussi à garder Nurkic, ils ont un noyau suffisant pour aller chercher un spot de PO, au buzzer par contre. J’ai hâte de les voir jouer, et surtout de voir si la claque des Pels a été digérée. Et puis pour la TTFL c’est toujours sympa d’avoir les deux malades de l’extérieur, ils m’ont très souvent mis bien donc je les regarde régulièrement.

THÉO : MEMPHIS GRIZZLIES

Est-ce que cette équipe m’a conquis en seulement deux petits matchs de présaison ? Complètement. Une défense qui a l’air toujours en place, une attaque qui m’emballe vraiment à base de mouvement de ballon, d’un bon jeu intérieur comme extérieur. Je croise les doigts et les orteils tout en touchant du bois pour que Conley fasse une saison complète, car cette année encore, son duo avec Marc Gasol va faire des dégâts. Hâte de voir Kyle « Slow Mo » Anderson régaler en sortie de banc, hâte de voir Jaren Jackson Jr. envoyer de belles claques en défense et rendre fous ses adversaires avec sa polyvalence en attaque. Et que dire de MarShon Brooks qui peut me faire cliquer sur Memphis à 2h du mat’ dès qu’il rentre en jeu. Pas le meilleur coach, certes, mais une base plus que solide avec pas mal de talents autour. Je n’annonce pas les Playoffs non plus, parce que je me vois très bien dans 6 mois en train de me dire qu’il faudrait vraiment que j’arrête de trop m’enflammer, mais je les vois dans la course pendant pas mal de temps avant de craquer. Allez les oursons, on oublie cette dernière année bien dégueulasse et on ressort les griffes cette saison.