La quête du GM parfait se poursuit aux Sixers : la solution interne finalement privilégiée

C’est l’un des feuilletons de l’été. Suite au départ fracassant de Bryan Colangelo début juin, Philadelphie s’est retrouvé sans general manager, et a depuis tâtonné sans vraiment se positionner afin de lui trouver un remplaçant. Si la solution en interne a été évoquée en chuchotant, elle prend aujourd’hui de l’ampleur, puisqu’il semble que les Sixers ont prévu de faire passer des entretiens avec certains des cadres internes.

C’est toujours la même chanson avec la franchise de Pennsylvanie, son fonctionnement est un frein considérable au débarquement d’un grand nom à la tête du front office. Car le fait de ne pas avoir le dernier mot quant à la prise de décision rebute les GM expérimentés qui veulent marquer l’équipe de leur patte. Longtemps favori, David Griffin est finalement mis hors course, la franchise estimant qu’il ne constituait pas un bon fit. LeBron James leur est passé sous le nez, pas besoin de l’ancien GM des Cavs dirait les mauvaises langues. Mais en réalité, et c’était couru d’avance, le désaccord se base sur la volonté des Sixers de conserver leur fonctionnement où la concertation est primordiale, et dans lequel les propriétaires ont un rôle important, et sur celle traditionnelle de Griffin d’avoir les pleins pouvoirs. Au final c’est encore un coup dans l’eau pour Philly, qui après les refus de R.C. Buford et Daryl Morey doit se résoudre à taper dans le moins clinquant mais plus conciliant.

Et c’est dans cette optique que la franchise s’est penchée sur la possibilité de trouver des solutions en interne. Malinx le lynx. Elle a donc autorisé quatre de ses cadres, parmi les plus à même de satisfaire les exigences du poste, à postuler, eux qui sont déjà bien au fait du fonctionnement spécial Sixers. Bon va falloir gérer la concurrence au sein de ces gars, histoire de ne pas créer des dissensions malheureuses, mais sur le principe c’est peut être la meilleure solution. Petite revue d’effectif des candidats plausibles :

• En premier, une tête bien connue, Elton Brand, All Star et ancien first pick de la Draft 1999, actuellement GM de l’équipe de G-League, après avoir commencé au sein de la franchise en tant que consultant pour la formation
• Puis Ned Cohen, qui avait déjà été évoqué pour ce poste. Débarqué en mai dernier après 14 ans de fonction en NBA, il a rapidement pris du galon. En effet, suite à la démission de Bryan le Twittos, il est nommé vice-président des opérations basket, et participe déjà au management en collaboration avec Brett Brown, il est donc particulièrement bien qualifié pour le poste.
• Ensuite, Alex Rucker vice-président de statistiques avancées, spécialiste du genre, doté d’une belle expérience.
• Et enfin le favori, Marc Eversley, vice-président en charge des joueurs, dont l’avis est régulièrement sollicité notamment à la Draft, ce qui plaît beaucoup aux dirigeants.

Elton Brand GM, on doit avouer qu’on l’aurait pas parié, mais ce serait une belle récompense pour un sacré joueur, qui a réussi sa reconversion dans sa franchise de cœur. Rien n’est fait cependant, car en plus des candidats en interne, la franchise poursuit sa recherche d’une solution extérieure, et fait actuellement passer des entretiens aux trois candidats qu’elle avait précédemment retenu, Larry Harris, Gersson Rosas et Justin Zanik. D’autant que Brett Brown donne actuellement pleinement satisfaction et pourrait pour sa part continuer à assurer l’intérim.

C’est toujours aussi flou du côté de Philadelphie, qui multiplie les pistes pour trouver chaussure à son pied au poste de GM. Désormais ouverte en interne, la chasse aux candidats est intense et ces derniers ont tous des qualités dans des registres différents à faire valoir. Mmais à la fin il n’en restera qu’un. Ou pas. Et ce sera Brett Brown forever.

Source : Philadelphie Inquirer/The Athletic