Game 1 épique remporté par les Warriors : 124 à 114, les Finales 2018 démarrent sur des bases XXL !

Le 01 juin 2018 à 06:26 par Bastien Fontanieu

Warriors - Cavs - LeBron James, Stephen Curry
Source image : NBA League Pass

Alors comme ça, on était censés se faire chier dans une confrontation entre Cavs et Warriors qui n’allait être ni serrée ni intense ? En réponse à ces critiques, les deux franchises ont offert un Game 1 sensationnel : bienvenue en Finales NBA !

De la tension, des stars au rendez-vous, du petit fight, du trashtalking, des actions all-time et un finish à tomber par terre, c’est peu dire si la première manche du Chapitre 4 entre Golden State et Cleveland a envoyé du rêve. Dès le début de la rencontre, c’est un certain LeBron James qui donnait le ton, en installant les siens avec confiance et détermination. Le King déroule, Stephen Curry lui répond agréablement, le petit ping-pong prend place mais personne ne s’écarte vraiment au niveau du score. Un run des visiteurs est suivi par une réponse des hôtes, ou vice-versa. L’équilibre est tel que la mi-temps s’installe sur un score parfaitement à égalité (56-56), et on connaît la formule : troisième quart des Warriors, normalement, ça fait mal. Sauf que face à la hausse de niveau de jeu des champions en titre, LeBron fera face avec Larry Nance Jr et Kevin Love, notamment. La vague, censée détruire les Cavs, ne fait que tanguer le navire venu de l’Ohio, de quoi donner espoir aux hommes de Tyronn Lue. Le money-time prend place et on en vient à penser que Cleveland va subtiliser le Game 1, grâce à un King tout simplement héroïque. Attaque, défense, création, and-one, trois-points, LeBron est partout et les Cavs sont justement à quelques centimètres de l’exploit, quelques secondes de l’exaltation. Il n’y a plus qu’à mettre deux lancers pour George Hill, puis ne surtout pas faire d’erreur derrière en défense. Le meneur prend son temps, il pose ses dribbles, rentre le premier lancer et égalise donc au score. Tout le monde sait ce qu’il en est de la table de marque.

Tout le monde.

Sauf J.R. Smith.

L’homme de lumière, légende de notre génération et accessoirement Monsieur Qu’est-ce-Que-Je-Fous-Là se bat comme un diable sur le deuxième lancer de son coéquipier, car il est raté. En chopant le rebond avec hargne, Gérard veut sécuriser la possession… sauf qu’il est totalement à l’ouest dans sa tête. Pensant que les Cavs menaient au score, Smith va freezer la balle alors que LeBron lui hurle qu’il faut shooter. Cleveland a encore un temps-mort, mais plus de Doliprane pour l’arrière aux improvisations légendaires. C’est donc une saucisse qui est envoyée au buzzer, devant des spectateurs aussi hilares que soulagés de voir ce qui vient de se passer. King James, seul en haut de la raquette, zappé par Gérard et en plus le match va en prolongation ? Inutile de donner ce genre d’opportunité aux Warriors, eux qui vont utiliser ce coup au moral des visiteurs pour prendre définitivement l’avantage et ne plus regarder dans le rétroviseur. Les Cavs ont beau être physiquement présents sur le terrain, la frappe sur la nuque infligée par ce finish mochissime les tétanise en prolongation. Curry, Draymond, KD et Klay finissent le travail, en y ajoutant la manière. Du trashtalking, des célébrations, ça se pavane côté Warriors alors que les gouttes de transpiration étaient gigantesques cinq minutes plus tôt… et forcément le vase déborde. Tristan Thompson fait des câlins avec Green, LeBron se chauffe avec les Splash Brothers, on sent que les deux équipes veulent régler ça dans la street mais malheureusement les arbitres doivent siffler la fin du match. Un peu paniqué, le trio aux sifflets termine la soirée avec le triple-zéro sur le chronomètre et une Oracle Arena soulagée par le résultat final. Plus de peur ? Que de mal.

Face aux 51 points de LeBron, face aux nouvelles erreurs réalisées à la maison, les Warriors s’échappent in extremis grâce à une boulette all-time de J.R. Smith, un peu plus d’application en prolongation et le coup de pouce du champion en titre. Un Game 1 exceptionnel, qui ne nous donne envie que d’une chose : assister le plus vite possible au Game 2 !

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