Malik Rose élu GM de l’année en G League : les BayHawks réussissent mieux que les Hawks

La G League, fournisseur officiel de two-way contract en NBA, vient de décerner le trophée d’Executive of the Year à Malik Rose. Son travail à la tête des Erie BayHawks a permis à plusieurs joueurs de connaitre la Grande Ligue cette saison.

Première année en tant que General Manager et premier trophée, prends ça Magic Johnson ! Certes, il est moins médiatisé que son homologue californien, mais le travail abattu par le double champion NBA avec les Spurs (1999 et 2003) est loin d’être insignifiant. A 43 ans, sa reconversion semble toute trouvée avec le succès qui a été le sien cette saison. Son premier été à la tête de l’équipe a été une belle réussite avec les arrivées de Jaylen Morris et ses 12,6 points à la Draft, mais aussi de Raphiael Putney (16,3 points) et de Jeremy Evans (15,3 points). Et, malgré un bilan peu flamboyant (28 victoires pour 22 défaites), ses BayHawks ont fourni plusieurs talents à leur équipe affiliée, les Atlanta Hawks (les plus vifs l’auront deviné). Tyler Cavanaugh, Tyler Dorsey, Josh Magette, Andrew White III et Jaylen Morris sont les cinq a avoir emprunté l’ascenseur, profitant de la mission tanking d’Atlanta pour faire quelques piges avec l’équipe A. Ces portes qui se sont ouvertes, sortent petit à petit la Gatorade League de l’anonymat.

L’anonymat, il y a un joueur de G League qui ne le connaîtra très certainement pas. Darius Bazley (11 points, 2 assists et 7 rebonds au McDonald’s All-American Game), un prospect de 17 ans très apprécié en NCAA, s’est récemment octroyé le luxe de refuser Syracuse, pour signer… en G League. Rassurez-vous (ou pas), aucune trace de cocaïne n’a été trouvée chez le jeune homme. Il s’agit là pour lui d’une offre plus professionnalisante, comme il l’expliquait à Yahoo! Sports en qualifiant la ligue mineure d’expérience plus proche de la NBA que la ligue universitaire. A l’heure où la NCAA semble se fragiliser, la G League pourrait s’imposer comme une vraie alternative à la NCAA, au même titre que les championnats européens, australiens, ou ouzbeks. C’est aussi une belle école pour les apprentis GM comme Malik Rose avant d’espérer, pourquoi pas, un upgrade en intégrant l’équipe dirigeante d’une franchise NBA. Une belle manière de se faire la main sans la pression et le jugement des fans de la Grande Ligue.

Si la victoire de Malik Rose peut paraître anecdotique, elle témoigne de l’implication des ex-joueurs dans les championnats inférieurs. La volonté de faire grandir cette Ligue est réelle, et un peu de médiatisation ne fait jamais de mal, à une heure où la March Madness occupe tous les écrans.

Sources texte : Real GM, Yahoo! Sports