Stephen Curry est zen : tout peut changer en NBA, donc profitons pleinement du moment présent

Le 11 sept. 2017 à 13:15 par Bastien Fontanieu

Stephen Curry
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A l’aube d’une nouvelle saison qui pourrait être épique, Stephen Curry sait qu’il a déjà récolté pas mal de trophées. Mais avec la possibilité de rentrer un peu plus dans l’histoire, le cuistot des Warriors reste zen.

On se marre, on se marre, car les souvenirs des Finales NBA de 2016 sont encore bien présents, mais le meneur de Golden State commence à monter des putain de marches dans la hiérarchie des meilleurs joueurs de l’histoire. Une phrase qui peut scandaliser pas mal de monde, compte-tenu de l’équipe dans laquelle il joue et le cadre idéal dans lequel il est, sauf que Curry est au centre de cette machine infernal qu’est GS. Et les dernières saisons ont été incroyables de domination, le numéro 30 faisant tomber la foudre sur la concurrence quand ce n’était pas une filoche de plus de dix mètres. Conscient de sa situation, alors qu’il n’a que 29 ans, Curry sait qu’il peut aussi laisser une image légendaire derrière lui. Une qui le ferait rentrer dans une autre classe, celle des véritables mythes de la NBA. Russell, Wilt, Bird, Magic, Jordan, Kobe, LeBron, Shaq et autres, les figures les plus marquantes de l’histoire du jeu ne laissent pas beaucoup de place aux nouveaux. Sauf que Steph mélange bien tous les éléments lui permettant de s’asseoir à leur table, et il a bien cette possibilité en tête. C’est donc auprès de Complex qu’il s’est exprimé, avec des étoiles dans les yeux mais la position du lotus bien en place.

“Beaucoup de jeunes de cette génération qui nous regardent jouer ne se souviennent pas de Michael Jordan. Même les plus jeunes, parmi eux, ne savent même pas qui était Kobe sur un terrain. C’est donc mon heure pour être moi-même, et utiliser ce jeu au maximum. Et cela va de paire avec cette impression en dehors des terrains, d’avoir un impact pour inspirer les enfants afin qu’ils deviennent comme moi plus tard… Il y a cet objectif, évidemment, et l’opportunité est là pour ce faire…

Mais honnêtement, je vis dans le moment présent. Je sais que tout ceci n’est pas garanti. C’est peut-être un cliché, mais il faut apprécier chaque jour qui passe dans ce business. Des blessures peuvent avoir lieu. Il y a des clash et des scandales partout en NBA, qu’on ne peut anticiper. Il faut donc simplement apprécier tout ce processus. Et pour moi, ça a marché. Je ne me précipite pas sur quoi que ce soit. C’est une industrie difficile dans laquelle vivre, et il faut être dans le moment présent.”

Faisons le point, pour voir justement si les jeunes de sa génération veulent être comme lui. Hormis le fiasco de 2016, qu’est-ce qu’on a ? Deux titres de MVP de la saison régulière, dont un voté à l’unanimité, un jeu indécent qui marquera la décennie 2010 à jamais, une joie balle en main qui donne envie de sortir pour tirer du parking en se retournant, deux bagues en trois ans, le leadership de toute la Ligue au niveau des maillots vendus, une place royale dans toutes les grandes rencontres, un spot marketing développé mondialement avec Under Armour, du record à faire transpirer Ray Allen, la meilleure saison régulière collective de l’histoire, une des meilleures saisons régulières individuelles de l’histoire, les votes du All-Star Game à foison… En fait, il manque une médaille olympique et un trophée de MVP des Finales pour que Steph fasse la totale. Aujourd’hui, sa hype est évidemment redescendue avec l’arrivée de KD à GS et l’explosion Westbrook à OKC, mais Curry reste ce joueur marquant dans sa génération, et qui pourrait en effet devenir un monstre sacré s’il remporte 4 à 5 titres, tout en allant claquer du record de points saison après saison.

Magic, Isiah, John, accrochez-vous car ça risque de secouer dans la hiérarchie des meneurs…

Source : Complex