La France explose littéralement face à l’Espagne : 92 à 67, un cauchemar inimaginable

Le 17 août 2016 à 21:42 par Bastien Fontanieu

Fan France

Ce mercredi démarrait avec l’excitation attendue. Celle d’un match entre France et Espagne, entre deux ennemis jurés, entre deux grosses nations du basket européen. Mais une fois l’entre-deux joué, une seule équipe a vraiment joué : défaite cinglante, finition sanglante.

Rudy Gobert le disait lui-même en sortie de match, interviewé par Canal et le visage évidemment marqué par ce qui venait de se passer. Pendant qu’un groupe s’appliquait sur son basket et exécutait son plan de jeu, l’autre se préoccupait de petites choses qui allaient vite devenir énorme, faisant notamment référence à l’arbitrage. Au lieu de se concentrer, la majorité des cadres préféraient s’en remettre… au sifflet. Symbole infime, mais tellement représentatif de la suite. Car la dégringolade durera tout simplement 40 minutes, 39 pour être précis, la France menant 4-0 avant de passer le reste de la soirée à courir après le score, après Nikola Mirotic, après son identité. Début de match à la française d’ailleurs, entre errements défensifs, balles perdues et rebonds laissés à l’opposition. On se disait alors qu’une révolte aurait lieu, et elle se produisait derrière les assauts de Thomas Heurtel, un des rares joueurs ayant montré une détermination enivrante avec son habituel culot en première mi-temps. Mais hélas, c’était trop peu pour tenir solidement face à une armée espagnole concentrée comme jamais, le groupe de Scariolo profitant de chaque erreur adverse pour s’offrir un petit practice personnalisé. De cinq points de retard à huit, la France tombera sous la barre des dix et rentrera au vestiaire menée de treize. Ambiance tendue, on croisait alors les doigts pour qu’un énième moment historique façon Tony-Slovénie-2013 prenne place, en vain.

Mais non.

Non, ce qui sera un match encore jouable se transformera en véritable branlée, la seconde mi-temps du groupe de Vincent Collet étant probablement à ranger dans les moments les plus invivables du basket français récent. On pensait avoir douillé le 17 septembre 2015 ? La claque du 17 août 2016 fût aussi violente, l’avance de Pau Gasol et compagnie atteignant la vingtaine, avant de tranquillement se stabiliser autour de l’impensable trente, devant des joueurs désabusés. Mais plus qu’une histoire de points, de systèmes, de statistiques oubliées ou de rotations foirées, c’est dans l’attitude qu’une dépression générale enroba les supporters tricolores, voyant certains de leurs soldats se faire littéralement balader par un pays qui ne peut que vous motiver. Quelques piques, par moment, quelques sursauts, venant du banc. Mais sinon ? Rien, et surtout pas assez. Une désillusion telle qu’on devait se pincer pour réaliser que la dernière de Tony en EDF serait là, ce mercredi, dans une branlée espagnole implacable. Le meneur était d’ailleurs comme ses coéquipiers, sur le banc, le regard vide et le choc encore résonnant. Comment avoir pu laisser cette rencontre suprême se transformer en correction, peut-être qu’on le saura un jour. Peut-être aussi que l’équipe de France a joué à son niveau, et que l’Espagne en a fait de même. Mais dans le comportement du groupe en général et le manque de discipline comme de détermination face à un challenge aussi historique, la bande à Batum a totalement craqué. L’ailier, en premier.

Les mots manquent, pour tenter d’expliquer ce qui vient de se produire à Rio. On parlait de revanche, d’écrire l’histoire, de vaincre l’ogre espagnol et donc s’offrir un vrai moment de gloire. Finalement, c’est tout l’inverse qui s’est produit. Un massacre de la première à la dernière minute, qui doit imposer à l’EDF une véritable remise en question dans sa transition. Pas demain, pas vendredi, pas dimanche. Maintenant.

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Source image : France TV Sports


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