Profil Draft 2016 : Malachi Richardson, Gérardson pour la rédaction de TrashTalk

Le 26 mai 2016 à 14:39 par David Carroz

Un scoreur de série qui peut prendre feu comme connaitre des périodes creuses, qui n’a pas froid aux yeux pour dégainer ou attaquer le cercle. Vite, on veut un nouveau Gérard, et Malachi Richardson pourrait bien l’être.

Profil

> Âge : 20 ans. Né le 5 janvier, comme Alex English.

> Position : Arrière.

> Equipe : Syracuse. Les qualités de leader de Melo, l’intelligence de jeu de Dion Waiters, l’adresse de MCW pour avoir la carrière NBA de Fab Melo.

> Taille : 198 centimètres. Comme Michael Jordan. On se calme, la comparaison s’arrête là.

> Poids : 91 kilos. Ce qui complète une silhouette standard pour un arrière NBA.

> Envergure : 213 centimètres. Un seven footer, mais avec les bras.

> Statistiques 2016 : 13,4 points à 36,9% dont 35,% du parking, 4,3 rebonds, 2,1 passes, 1,2 interception et 2,1 pertes de balles en 34,4 minutes.

> Comparaison : un shooteur à la sélection de tir douteuse mais qui porte ses cojones le moment venu ? On en connait un du côté de l’Ohio. Mais si ça tourne mal, on jettera un oeil vers la Cité des Anges en compagnie de Iggy Azalea.

> Prévision TrashTalk : fin de premier tour, début du second.

Qualités principales

# Le profil physique typique d’un poste 2

Avec son mètre quatre-vingt-dix-huit et ses quatre-vingt-onze kilos, Malachi Richardson possède déjà une carrure dans les standards NBA pour un arrière. Avec en prime son allonge de deux mètres treize, il dispose d’un gabarit qui ne devrait pas lui poser de problème chez les pros, surtout qu’il pourrait continuer de muscler le tout. Bref, pas de souci de taille ou de force au moment d’affronter les autres lascars du poste 2, ni même de vitesse a priori puisque l’ancien de Syracuse n’a pas de lacune athlétique prononcée et dispose d’une belle qualité de déplacement latéral.

# Versatilité offensive

S’il y a un domaine où Malachi Richardson peut faire son trou, c’est bien en attaque avec sa capacité à scorer de différentes manières Que ce soit en prenant feu depuis le parking ou en attaquant le cercle, il possède un véritable instinct de scoreur qui aime profiter des 1 vs. 1 pour punir son adversaire grâce à ses qualités de slasher et de finisseur. Quand il part au panier d’ailleurs, il prouve qu’il n’a pas peur des contacts et qu’il est tout à fait capable de finir dans le traffic ou d’obtenir des fautes. Bien entendu, c’est encore plus facile pour lui en transition, mais grâce à une belle explosivité en sortie de dribble, il peut aussi prendre son adversaire par défaut dans des attaques plus posées. Toujours en sortie de dribble, il dispose d’un tir correct. En plus de cela, il est bien meilleur passeur que ce que son style de jeu laisse penser.

# Bon mental

S’il y a une chose qu’on ne peut pas reprocher à Malachi Richardson, c’est de manquer d’envie lorsqu’il est sur le parquet. Il joue avec passion et n’hésite pas à faire les efforts en défense, ce qui le rend bon de ce côté du terrain au périmètre. Son esprit compétitif associé à sa bonne vitesse latérale en font un atout. Avec une belle éthique de travail, il pourrait se présenter comme un leader, ce qu’il a montré par l’exemple lorsqu’il jouait.

Défauts majeurs

# Pas un superbe athlète

S’il dispose de qualités athlétiques, Malachi Richardson n’est pas non plus exceptionnel de ce point de vue là et il est plus fluide que réellement explosif, en tout cas moins que les standards NBA à son poste, ce qui pourrait lui valoir quelques difficultés en défense ou pour prendre le dessus sur son vis-à-vis à l’échelon supérieur.

# Irrégulier

Si offensivement Malachi Richardson peut prendre feu, il est loin d’être régulier dans sa production et son efficacité est fluctuante. Son geste est loin d’être parfait lorsqu’il tire et il donne même l’impression de balancer le ballon par moment, en relâchant la balle bien trop tôt et pas suffisamment haut. Malheureusement, pour un mec n’ayant pas une mécanique géniale, il s’appuie beaucoup trop sur son adresse à mi-distance. Et parfois, ce n’est pas le mode “on fire” qui est activé, mais bien celui de l’âge de glace, ce qui le rend transparent et inutile. Comme en plus il n’est pas un super dribbleur, il manque aussi de consistance dans son attaque du panier. Un secteur où il doit progresser malgré ses qualités pour finir dans le traffic, car sa main gauche est également un point faible au moment de conclure.

# QI basket

Comme sa sélection de tirs le laisse penser, Malachi Richardson ne possède pas un QI basket exceptionnel et ne sent pas forcément le jeu. En plus d’envoyer des saucissons, il a tendance à perdre la balle de manière bête et il n’est pas toujours dans le rythme du reste de son équipe en attaque. Il doit donc clairement progresser dans sa prise de décision pour ne pas faire griller un câble à son coach qui n’hésitera pas à le bencher. On a d’ailleurs vu Jim Boeheim régulièrement critiquer les choix offensifs de son joueur cette saison, on vous laisse imaginer ce que cela pourrait être en NBA.

Conclusion

Assez âgé (20 ans) pour un freshman, il ne dispose pas forcément de la même marge de progression que des joueurs qui comme lui font le “one and done”. Mais dans un profil de joker offensif en sortie de banc il pourrait intéresser des franchises, surtout s’il ne met pas de côté ses qualités défensives et qu’il bosse. Ce qui est dans ses codes vue sa mentalité. Il restera ensuite à apprendre à sélectionner les tirs, mais quand on voit Gérard, on se dit qu’une carrière NBA est possible même sans cela.

Source image : Jamie Squire / Getty Images