Solomon Hill condamné au buzzer : Indiana à genoux, une histoire de millième de seconde

Le 27 avr. 2016 à 06:42 par Bastien Fontanieu

Solomon Hill

Y a-t-il plus dévastateur qu’une défaite à la dernière seconde ? Si les Pacers n’ont pas encaissé de tir à la sirène, celui de Solomon Hill a malheureusement été annulé… par celle-ci. La dure loi du basket, plongeant Indiana dans le doute.

Il venait de rentrer un énorme, pardon, un ÉNORME trois points afin de garder son équipe en vie, devant le banc des Raptors et avec quelques secondes seulement à jouer. Voyant bien que Monta Ellis n’arrivait pas à jeter une bille dans un océan et George Hill avait effectué son seul grand match de la série au Game 4, Hill retroussait ses manches et venait en aide à un Paul George de feu ce mardi. D’ailleurs, la dernière séquence résumait la soirée des Pacers d’une assez juste façon, bien que le sentiment d’injustice règne après avoir eu autant d’avance dans ce décisif Game 5. Seulement 2,7 secondes à jouer, remise en jeu Monta qui la file à PG13, et immédiatement la défense canadienne respecte le plan de jeu : quand vous avez un All-Star à 39 points et aussi peu de temps pour dégainer, vous foncez sur lui et faites en sorte que son premier champ de vision soit une forêt de bras. Une tactique toute bête mais payante, puisque George fera le bon choix mais ne sera pas aidé par l’horloge.

En effet, bien doublé par Norman Powell et Cory Joseph, l’ailier voit Solomon démarqué et décide alors de lui filer la destinée des siens entre ses mains. Pendant que certains imaginent LeBron se faire tabasser en réalisant un choix similaire, d’autres retiennent leur souffle en voyant Hill esseulé derrière la ligne. Feet set, épaules alignées, la balle est lancée… ficelle. La réaction de ses coéquipiers est logique, car ceux-ci pensent pouvoir disputer cinq minutes de plus alors que leur dernier quart était affreux, mais c’est un trio d’arbitres prié de bien vouloir checker l’horloge qui déprimera Larry Bird et ses poussins. Dès le premier replay, la sentence tombe : la balle est encore dans les mains de l’ailier, à quelques millièmes de seconde près. On joue ça au millimètre, mais la règle reste la règle, panier refusé. C’est ça aussi, l’ambiance des Playoffs. Des rencontres qui contiennent des milliers de données, des possessions flinguées en plein second quart-temps, mais qui ont un impact sur 2,7 secondes. Ce laps de temps qui aura été suffisamment long pour que les Raptors doublent leur défense sur Paul George, et un poil trop court pour que les Pacers obtiennent cinq minutes de rab. Une défaite qui fait mal, mais qui ne doit pas décourager les hommes de Frank Vogel pour autant.

L’action restera dans les têtes de beaucoup de monde dont les joueurs de l’Indiana, mais c’est bien cette équipe et Solomon en premier qui possédait une quinzaine de points d’avance dans la rencontre. La prochaine fois, il faudra choisir : laisser PG tirer, dégainer plus vite dans le cas de Solomon, ou éviter ce genre de situation en abordant mieux la fin de rencontre ? Les fans diront 1 ou 2, Paul George probablement 3. Sa réponse sera attendue au Game 6.

Source image : NBA League Pass


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