Chicago terrorise les Raptors à Jurassic Park : 109-107, Doug McDermott dans son jardin avec 29 points

Le 15 mars 2016 à 04:41 par Benoît Carlier

Nous étions au Air Canada Centre pour assister à ce nouveau classique de la Conférence Est entre Chicago et Toronto. Des Raptors qui semblent avoir trouvé leur bête noire puisqu’ils courent après une victoire depuis près de 3 ans face aux Taureaux.

C’est donc sans Derrick Rose ni Pau Gasol mais avec Jimmy Butler que se présentaient les Bulls au Canada pour affronter une équipe qui leur réussit traditionnellement plutôt bien. On se rappelle notamment de la seconde mi-temps « jordanesque » de Jimmy Butler début janvier ou encore du coup de chaud de Doug McDermott à la maison plus récemment. Si bien qu’il faut en fait remonter au 31 décembre 2013 pour trouver la trace d’un succès des Raptors contre leurs voisins américains. Malgré leur starting lineup inédite très petite avec Taj Gibson en pivot, ce sont bien les visiteurs qui imposaient leur rythme d’entrée de jeu grâce à E’Twaun Moore notamment. De retour de blessure, « le Majordome » est encore un peu juste mais Doug McDermott le déculpabilise très vite de prendre un peu de repos sur le banc. La March Madness approche et l’ancienne star de Creighton s’est rappelée aux bons souvenirs de la fac. Littéralement inarrêtable en première mi-temps, le sniper culmine déjà à 24 points à 7/7 au tir dont 3/3 du parking en 17 minutes. Une adresse généralisée qui a le don de frustrer les Raptors qui collecteront deux techniques en l’espace de 8 secondes dans le deuxième quart-temps. À la pause, l’équipe D des Bulls est devant grâce à un duo de scoreur improbable qui fait de l’ombre aux All-Stars locaux (58-52).

Rien ne change ou presque au retour des vestiaires. Douggie a perdu son totem mais E’Twaun Moore continue d’assurer le show en compagnie de Nikola Mirotic de loin. Seul Patrick Patterson surnage pour garder les Raptors à flot avec la claquette dunk ou le tir primé qui va bien quand l’écart commence à monter. On a connu mieux comme anniversaire alors que le numéro 54 soufflait hier ses bougies en même temps que Stephen Curry. DeMar DeRozan et Kyle Lowry commencent lentement à rentrer dans leur partie mais les Bulls continuent de mettre leurs tirs. Et quand ça ne tombe pas dedans, Taj Gibson est là pour offrir une deuxième chance alors qu’en face Jonas Valanciunas avait dû quitter la salle très tôt dans la partie suite à une frayeur au poignet gauche dans le premier quart-temps. Le guerrier de cette équipe de Chicago en l’absence de « Jooks » a capté cinq rebonds offensifs dans la seule dernière période. Fred Hoiberg n’est pourtant pas tranquille car les Bulls n’arrivent pas à tuer le match. La superbe défense de Bismack Biyombo dans la dernière minute permettra même à Toronto de revenir à une possession d’écart à 25 secondes du buzzer. Le public est debout et Drake, qui se trouve à quelques centimètres de Justin Holiday, force la perte de balle de Chicago avec une faute de 5 secondes sifflées par les arbitres. Malheureusement pour les Canadiens, Jimmy Butler va priver DeMar DeRozan d’oxygène sur la dernière action pour récupérer la remise en jeu avec 0,7 seconde à l’horloge. Game over, les Bulls remportent ce match à l’envie et sweepent ainsi les Raptors pour la deuxième fois consécutive en saison régulière (109-107). D’abord essoufflé pour son retour, « Jimmy Buckets » a peu à peu retrouvé son rythme en seconde mi-temps notamment en défense. Chicago aura besoin de lui pour s’assurer une place en Playoffs après ce dernier mois de compétition.

Toronto n’y arrive décidément pas contre les Bulls et Doug McDermott détient la clé de la défense des Canadiens – et ce depuis la Summer League. Le sophomore le concédait volontiers après le match, il était « dans la zone » en première mi-temps et cela a permis à Chicago de prendre le meilleur départ. Il faudra confirmer cette grosse performance dès mercredi dans la capitale américaine alors que les Taureaux fêtaient hier leur retour symbolique dans le Top 8 grâce à la déculottée prise par les Pistons à… Washington, un autre adversaire direct.

Source : NBA.com

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Source image : Twitter @dtshoops