Salade, tomates, oignons : Giannis Antetokounmpo tape son premier triple-double, avec boisson !

Le 23 févr. 2016 à 05:36 par Bastien Fontanieu

On l’attendait en force face aux Lakers, on l’attendait en polyvalent face aux Lakers, on l’attend victorieux face aux Lakers : le ‘Greek Freak’ a validé toutes ses petites missions personnelles, en claquant son premier triple-double en carrière hier soir.

Voilà qui est tout de suite bien plus pratique, quand on veut taper dans les stéréotypes liés à la Grèce et que le phénomène s’y met. Oh le bon grec bien complet, oh le menu qui gave, oh la solution à la crise qui a été trouvée à Milwaukee. Même si les fans étaient surtout venus pour (1) les débuts de Steve Novak dans sa région légendaire et ensuite (2) le dernier match de Kobe chez les Bucks, c’est bien Giannis qui a mis tout le monde d’accord en abusant de ses avantages athlétiques pour martyriser les Lakers. Dans un match qui allait parfaitement dans son registre, c’est-à-dire open-court open-bar sans défense et avec des nains en face, l’ailier a noirci la feuille à tel point que le premier TD de sa carrière a été validé. Normalement, vu le potentiel du gamin et ce qu’il valide déjà à son âge, on est loin de voir cette soirée rester au rang d’exception, les triple-doubles devenant prochainement la norme pour ce produit de laboratoire qui s’est échappé d’Athènes. Mais c’est surtout qu’après avoir regardé Jabari Parker gérer avec Greg Monroe à Atlanta, et après l’avoir notamment vu sortir pour 6 fautes assez stupides contre Paul Millsap, on attendait son tour. Los Angeles en déplacement dans le Wisconsin, parfait pour se remettre en selle et assurer la vaisselle, Byron Scott cassant les assiettes unes par unes tout en s’assurant que Kobe jouait ses minutes. Une soirée comme une autre pour les Lakers, finalement.

Mais on ne pouvait s’empêcher d’écrire sur lui, le grand Antetokounmpo et ses bras encore plus longs que son blase, terminant avec 27 points, 12 rebonds, 10 passes, 3 interceptions et 4 contres à  12/17 au tir, dont un tomar monstrueux en contre-attaque sur une passe contre la planche de Khris Middleton. En début de saison, le garçon était généralement mentionné dans les favoris pour le titre de Meilleure Progression de l’Année, avant que C.J McCollum -notamment- en face une affaire personnelle. Des débuts timides, un rôle un peu bâtard dans les rotations de Jason Kidd et cette impossibilité à pouvoir s’exprimer librement faisaient de l’automne du ‘Freak’ une petite déception, tant individuellement que collectivement. Car avec tout le respect qu’on a pour Monroe, princesse Middleton, Carter-Williams et Jabari, c’est lui qui était catapulté depuis sa saison rookie sur la scène de soon-to-be-superstar, ses nombreuses séquences affolantes plongeant certains fans dans un coma hellénique. Hier soir, sachant que la saison des Lakers était elle aussi niquée d’avance, il fallait en profiter et c’est ce que Giannis a fait. Un carton qu’on attendra plus souvent, plus haut, plus loin, plus fort et plus lourd, comme un bon Grec bien complet le dimanche soir devant la téloche.

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Source image : SportingNews


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