51 points à 11/16 de loin pour Stephen Curry : John Wall fût énorme, mais en face y’avait Neo

Le 04 févr. 2016 à 05:49 par Bastien Fontanieu

Stephen Curry

Alors comme ça, il paraît que môssieur est en délicatesse avec son tir extérieur ? Qu’il est un peu fatigou à force d’enchaîner les grosses soirées ? Oui, mais non. Hier soir à Washington, Curry a failli brûler la Maison-Blanche avec sa performance historique (134-121).

On ne sait plus vraiment quoi dire, penser, faire, écrire. Et c’est peut-être là, ce qu’il y a de plus impressionnant dans ce que le meneur des Dubs réalise soir après soir actuellement. Pour des passionnés comme nous qui souhaitons écrire et analyser les hauts et les bas de la NBA, Stephen nous rend tout simplement… speechless. Et hier soir en déplacement à D.C, une nouvelle pépite a été proposée face à John Wall, malgré les efforts surhumains du leader des Wizards. Dès la fin d’un premier quart-temps monstrueux, tous les scénarios étaient envisagés, tous les réseaux sociaux étaient calcinés. Et pour cause, 25 points à 7/8 du parking, comment ne pas contempler un possible match record ? Comment ne pas imaginer la chute du Graal partagé par Kobe et Marshall à distance, ces fameuses 12 bombes que personne n’ose dépasser même si l’inévitable sera un jour récupéré par le phénomène d’Oakland ? Hier soir, honnêtement, il aurait pu tout faire s’il s’était mis une mission personnelle en tête. Celle de la première mi-temps, certes, était de rappeler à John Wall et Bradley Beal qu’il n’existait aucune discussion concernant le meilleur backcourt de la Ligue. Un point d’interrogation qui aura tenu 12 minutes, le temps que Curry plante quasiment le même nombre de points que toute l’équipe d’en face (28 pour les Wiz).

La suite ? Un combat mené héroïquement par Wall qui terminera tout de même avec 41 points et 10 passes à 17/25 au tir (!), le genre de performance qui devrait faire la une de tous les journaux quand on voit la propreté et surtout l’intensité avec laquelle John a souhaité tenir la tête au-dessus de l’eau dans ce match. Sauf que la réalité est celle imposée par Curry aujourd’hui, auteur de 36 points à la pause avant de se ‘calmer’ en sortie de vestiaire. Un peu plus de distribution, quelques balles perdues et surtout un Klay Thompson à nourrir (24 points) pendant que Draymond Green continuait son petit bonhomme de chemin lui aussi historique (triple-double). Voilà ce qui se passe actuellement pour la concurrence, lorsqu’elle affronte le monstre au numéro 30. Un joueur peut prendre feu, réaliser le match de sa carrière, tout donner pour espérer faire chuter Goliath, mais au final c’est Steph qui commande et termine chaque affaire à sa façon : 51 points à 19/28 au tir et 11/16 de loin, record personnel égalé à distance, désormais seul joueur de l’histoire avec au moins deux matchs proche des 12 bombes. Les plateformes s’effondrent, les anciens records tombent, Golden State continue son petit bonhomme de chemin et -oui, again– Curry nous laisse sans voix. Rien à dire, rien à faire, juste apprécier le show en attendant la visite de la Maison-Blanche ce jeudi afin d’y rencontrer Obama. On préfère prévenir la sécu du bâtiment principal, prévoyez quelques extincteurs car il pourrait tout faire cramer rien qu’en marchant sur la moquette…

John Wall aura tout donné, tout tenté, tout essayé dans un match presque parfait. Mais voilà le monde dans lequel il vit, on vit : celui d’une dictature spectaculaire, menée par un génie de la balle orange. Pour le coup, on a aucun problème pour se mettre à genoux.

couv

Source image : WorldWidWob


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