NBA Top 10 du jour : Creed c’est bien, mais Rocky 4 c’était quand même un autre délire

Le 22 janv. 2016 à 09:48 par Giovanni Marriette

Top 10, Top 5

C’est parti pour le NBA Top 10 du jour, accompagné ce matin par le souvenir de l’un des films les plus mythiques de l’histoire du cinéma. Car si Rocky Balboa a remontré le bout de son nez (en plastique) ces derniers jours dans les salles obscures, tout ça nous rappelle surtout que le meilleur opus de la série était bien le quatrième, sorti il y a 31 ans aujourd’hui. Parce que James Brown, parce que l’entraînement dans la neige. Et parce qu’Andrei Kirilenko.

Si vous avez dormi 31 ans et que vous vous pointez demain au cinoche pour mater le dernier né de la saga Rocky… vous risquez de vous étouffer avec vos cacahuètes. En effet, les traits juvéniles de l’ami Balboa sont loin et l’étalon italien ressemble davantage aujourd’hui à une version ratée d’une statue de cire du Musée Tussaut… Les ravages de la vie bien sûr mais aussi de la chirurgie plastique, mais si Christian Troy et Sean McNamara sont apparemment passés par là, on n’en tiendra pas rigueur à Sylvester et on préfère aujourd’hui revenir sur le plus grand succès de la saga du boxeur, qui l’emmena jadis se friter jusqu’en Russie en pleine Guerre Froide.

Nous sommes donc en 1985 et le beau Rocky a raccroché les gants un peu dans l’anonymat et se fait désirer à droite et à gauche. Un genre de Ray Allen mais qui a déjà allégrement passé la quarantaine. Il préfère du coup regarder son meilleur pote Apollo s’exciter contre une grande gigue russe de 2 mètres de haut, un certain Ivan Drago, qui défie l’Amérique toute entière quand son clan le proclame boxeur le plus puissant du monde avant même qu’il ait affronté les meilleurs. Exactement le genre de punchline qu’il faut à un compétiteur comme Apollo pour relever le défi, malgré les conseils de Rocky qui sent le coup foireux à des kilomètres. Mais comme un Brandon Knight montant au tomar face à Rudy Gobert, Creed va se faire cueillir et le combat face au sosie officiel d’Andrei Kirilenko sera malheureusement son dernier puisque après une pluie de patates, le bestfriend de Rocky va tomber pour ne plus jamais se relever…

Il n’en faut pas plus au boxeur interprété par Stallone pour remonter sur le ring puisqu’il décide rapidement de venger la mort de son pote en défiant le géant venu du froid. Et les States n’étant pas dispos sur le catalogue, c’est en Russie que Rocky ira défier Drago. Si la nouvelle hype de la boxe mondiale préfère accumuler les piquouses et les entraînements avec le matos dernier cri, notre héros préférera lui s’isoler et s’entraîner en coupant du bois, en escaladant des montagnes ou en cognant dans des gigots au fond d’une grange. Une prépa physique mythique, rythmée par l’une des BO les plus kiffantes du cinéma du 20ème siècle, au cours de laquelle Rocky fait son introspection, se rappelant pêle-mêle de ses souvenirs de ring avec Apollo mais aussi de sa rencontre avec Adrian, à l’époque où elle n’était encore qu’une moche à lunettes… Puis vient l’heure du combat, magnifique duel en 15 rounds très crédible lors duquel les deux hommes s’enverront chacun une grosse centaine de patates de forains dans le pif, le tout en restant évidemment debout. On ne vous spoile pas la fin pour les quelques inconscients qui n’auraient pas encore vu ce chef d’œuvre et on vous laisse deviner si 1) le gentil gagne et Rocky réussit donc à venger la mort de son pote mais gagne aussi le respect d’un public à l’époque anti-américain et tout acquis à la cause de son héros national ou 2) le méchant Ivan défonce Balboa et annexe les États-Unis avec sa clique de Moscovites. Un scénario en tout cas téléphoné comme un pick-n-roll des Clippers mais un film rentré dans la légende grâce au talent des acteurs, au délire politique de l’époque et à une BO que chaque être humain en 2016 s’est obligatoirement mis une fois dans les oreilles quand il faisait semblant d’être un sportif.

On vous laisse d’ailleurs un peu de musique old-school pour accompagner votre Top 10. Essayez de vous caler ça dans le casque et allez donc faire deux trois tours du lac, vous verrez ça motive toujours. Nous on se retrouve demain pour de nouvelles aventures, pour parler potins, ciné ou chanson. D’ici-là prenez soin de vous et longue vie à Zaza.

Source image de couverture : @artkor7

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