Brett Brown veut remplir son contrat aux Sixers, construire l’arche de Noé et vaincre le SIDA

Le 25 sept. 2015 à 11:55 par Bastien Fontanieu

Voilà ce qu’on appelle un vrai coach, ou peut-être un vrai… homme. Embourbé dans un sacré chantier de reconstruction et sans véritable perspective de Playoffs à venir, le coach des Sixers reste droit dans ses bottes : on continue à bosser, ça va le faire.

On en parlait justement ici il y a quelques mois, telle une déclaration d’amour envers un homme qui -mine de rien- se tape peut-être le job le plus éprouvant et moins sécurisé de toute la NBA. Brown est depuis deux ans à la tête des Sixers et son bilan ferait même peur aux Clippers des plus belles années : 37 victoires en 164 rencontres, on est au sommet de la pyramide de la lose. Cependant, cela n’empêche pas le quinqua de rester motivé et déterminé dans sa quête de reconstruction, lui qui s’est pleinement investi dans sa mission en Pennsylvanie. Les jeunes qui demandent des conseils, le public qui reste loyal malgré l’atmosphère pesante imposée notamment par Sam Hinkie, la communauté qui a accepté Brown comme un des leurs malgré l’image qui est donnée aux Sixers, tout cela compte pour cet homme dont le contrat est censé durer encore deux saisons pleines. Seulement, comme on le répète assez souvent, la NBA est une jungle féroce où le mot sécurité n’existe quasiment pas et dont les prédateurs les plus féroces rampent du soir au matin. Le genre de bête comme le GM des Sixers, qui pourrait couper la tête de son coach s’il sent que la reconstruction n’est pas à son goût ou à sa vitesse. La réponse de Brett à tout ça ?

J’ai signé un contrat de quatre ans et mon intention est de le respecter jusqu’au bout. Pour certaines raisons, je me sens personnellement connecté à cette ville et j’apprécie les gens qui y habitent. Je ne veux pas en dire plus. […] J’ai dit ce que j’avais à dire, je suis tout simplement excité de coacher mon groupe et je serais vraiment déçu de moi-même si je commençais à commenter certaines phrases concernant mon contrat.”

Et pan, fermez-la. Déjà qu’il y a assez de bordel à régler en interne avec une saison qui -on l’espère- dépassera enfin la barre des 20 victoires, ce serait fatiguant d’avoir des journalistes penchés en permanence sur un contrat à moitié rempli. Avec des jeunes toujours autant motivés et derrière leur coach, ainsi que le débarquement de Jahlil Okafor dans la cité de l’amour fraternel, les Sixers espèrent offrir un petit élan dans leur division et peut-être créer la surprise au bout de quelques semaines. Le niveau d’attentes est, en tout cas, au plus bas aujourd’hui et de nombreux fans s’accordent à déjà donner le titre de bonnet d’âne de la saison à venir à cette franchise : qui pourrait leur contester celui-ci ? Quoi qu’il en soit, on espère simplement que le bon Hinkie ne fera pas le pire coup possible en faisant valser Brown dès qu’il sent que le navire se rétablit. Aujourd’hui enfermé dans une mine infernale et avec pour mission d’en faire un palace, l’ex-assistant de Gregg Popovich donne tout pour que sa mission se réalise. Croisons les doigts pour que la guillotine ne tombe pas avant…

S’il y a de fortes chances pour que le bilan des Sixers soit une nouvelle fois dans les profondeurs de la Ligue, le jeu que Brett proposera devrait rester toujours le même : intense, collectif, défensif et solidaire. Manque plus que le talent et encore un peu de patience…

Source : The Intelligencer

Source image : Hardwood Paroxysm


Tags : Brett Brown
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