TrashTalk refait l’Histoire – Épisode 5 : et si Portland avait drafté Michael Jordan en 1984…
Le 30 août 2015 à 21:14 par Nicolas Meichel
On dit souvent qu’avec des « si », on déplacerait des montagnes, on mettrait Paris en bouteille ou Gérard serait MVP. Pourtant, l’être humain possède cette tendance à faire des suppositions, à imaginer ce qu’il aurait pu se passer si tel ou tel évènement s’était déroulé différemment. S’il y a bien un côté absurde et inutile à ce processus intellectuel, on aime tout de même émettre des hypothèses afin d’essayer de transformer la réalité à notre façon, et ce pour diverses raisons. C’est pourquoi TrashTalk a décidé de vous offrir une série d’articles qui a pour objectif de réécrire l’Histoire de la NBA, le tout avec humour et imagination. Découvrez sans plus attendre notre cinquième et dernier épisode.
Épisode 5 : et si Portland avait drafté Michael Jordan en 1984…
Ce qui s’est vraiment passé
C’est probablement le pire choix de l’Histoire de la Draft NBA. En 1984, les Portland Trail Blazers décident de sélectionner avec leur second pick le pivot de Kentucky Sam Bowie, alors que l’arrière de North Carolina Michael Jordan est encore disponible. Ce dernier est finalement choisi par Chicago en troisième position, and the rest is history comme ils disent Outre-Atlantique. Miné par les blessures, Bowie n’arrivera jamais à faire décoller sa carrière tandis que Jordan deviendra pour beaucoup le meilleur joueur de tous les temps. Portland ne s’en est jamais remis.
Ce qui aurait pu se passer
With the second pick in the 1984 NBA Draft, Portland selects Michael Jordan, from the University of North Carolina.
Tout aurait été si différent si les Trail Blazers avaient misé sur Mike. Pourtant, à l’époque, prendre Sam Bowie au lieu de Jordan n’était pas scandaleux, étant donné que Portland avait besoin d’un pivot et possédait déjà le All-Star Jim Paxson ainsi que le prometteur Clyde Drexler à l’arrière. Évidemment, deux décennies plus tard, on se demande encore comment les Trail Blazers ont pu laisser de côté celui qui est souvent considéré comme le plus grand joueur de tous les temps. Mais que se serait-il passé dans le monde de la NBA si Portland avait effectivement drafté Jordan au lieu de Sam Bowie ?
–> Les Chicago Bulls auraient probablement zéro titre au compteur : celle-là, elle est évidente. Sans Michael Jordan, on voit mal comment les Taureaux auraient pu gagner le moindre titre NBA dans les années 1990, surtout vu les poids lourds qui existaient dans la Conférence Est à l’époque (Knicks, Pacers, Pistons, Magic…).
–> Michael Jordan ne serait jamais devenu “Air Jordan” : visiblement construits sur un cimetière indien, les Portland Trail Blazers sont connus pour être touchés par la malchance, notamment au niveau des blessures. Sam Bowie ? Tibias brisés. Greg Oden ? Genoux foutus. Brandon Roy ? Idem. Alors si Michael Jordan avait débarqué dans l’Oregon, il se serait probablement coupé la langue et ne serait donc jamais devenu celui qui est souvent considéré comme le plus grand joueur de tous les temps. Oubliez les titres NBA, oubliez les incroyables exploits sur le terrain, Mike aurait passé la majorité de son temps à l’infirmerie pour soigner des gros bobos. Classique des Blazers.
–> Du coup, Jordan Brand n’existerait plus : aujourd’hui mythique, la marque au “Jumpman” ne serait donc jamais devenue ce qu’elle est actuellement, à savoir un monstre dans l’industrie de la chaussure de basket, mais surtout un véritable phénomène culturel. En tant que digne remplaçant, Kipsta serait désormais au sommet de la pyramide.
–> Et Sam Bowie aurait peut-être eu une carrière correcte : qui sait, si Sam Bowie avait atterri ailleurs qu’à Portland, il serait peut-être devenu un pivot dominant dans la Ligue. Et là, on se demanderait encore aujourd’hui pourquoi les Blazers ont sélectionné Jordan en deuxième position de la Draft 1984.
–> Shawn Kemp, Karl Malone, Reggie Miller, Charles Barkley et Patrick Ewing auraient gagné un titre NBA : en jouant au dictateur dans les années 1990, Michael Jordan a fait de nombreuses victimes en empêchant plusieurs stars de remporter la moindre bague. On pense notamment à tous ces grands noms cités juste au-dessus, eux qui sont clairement tombés à la mauvaise période. Mais si Jordan avait été à Portland, peut-être que ces derniers ne seraient pas vus comme les losers par certains.
–> On n’aurait pas eu droit aux mythiques confrontations entre Michael Jordan et les Bad Boys Pistons : les “Jordan Rules”, ça vous dit quelque chose ? Durant quatre années de suite en Playoffs (de 1988 à 1991), les Bulls de Michael Jordan avaient rencontré les Detroit Pistons dans des confrontations aussi rugueuses qu’exceptionnelles. C’est simple, on avait plus l’impression d’assister à un combat de rue qu’à un match de basket avec ces équipes-là. Good old days comme on dit !
–> John Starks ne serait jamais devenu une icône à New York : bah oui, si le nom de John Starks vous dit quelque chose aujourd’hui, c’est avant tout parce qu’il avait les couilles de regarder Michael Jordan dans les yeux quand ils se rencontraient en Playoffs. Les confrontations Chicago – New York, on peut dire que c’était quelque chose à l’époque. Bon, il a pris cher comme les autres mais au moins lui, il n’était pas impressionné par “son Altesse”. Et ça, le Madison Square Garden adorait !
–> Le débat sur le “Greatest Of All Time” serait plus chaud que jamais : alors qu’il met beaucoup de monde d’accord aujourd’hui, Michael Jordan n’aurait peut-être pas fait partie de la discussion s’il avait été drafté par Portland. Du coup, les gens se rentreraient encore plus dedans pour savoir qui est le meilleur joueur de l’Histoire. Magic ? Bird ? LeBron ? Kobe ? Kareem ? JaVale ?
–> La NBA ne serait pas aussi populaire à travers le monde : si Michael Jordan est souvent considéré comme le plus grand, c’est non seulement à cause de ses exploits sur le terrain mais également grâce à l’énorme impact qu’il a eu sur le développement de la NBA au niveau mondial. C’est simple, si MJ avait connu une carrière plombée par les blessures à Portland au lieu de celle légendaire à Chicago, on n’en serait sans doute pas là aujourd’hui.
–> Personne ne porterait le numéro 23 : qui a popularisé ce maillot et donné envie à des wagons de gamin de le porter en dédicace à MJ ? Aujourd’hui, ce serait probablement le 6 qui serait divin, ainsi que le 33. Entre Julius et LeBron d’un côté et la paire Bird-Kareem, bonjour le gratin.
–> Isiah Thomas aurait fait la Dream Team : on va pas ressortir les bouquins d’histoire et jouer aux avocats d’un joueur ou d’un autre, mais s’il y a bien une chose que les coulisses de la NBA cachent, c’est la non-sélection de Thomas pour les Jeux de Barcelone en 92. Oui, il n’aurait pas dû quitter le terrain plus tôt que prévu lors des Playoffs de la même année, mais on va pas nous dire que c’est la météo du mois qui a décidé du sort de Zeke. Jordan ci, Jordan ça, pas de médaille d’or pour Isiah.
–> Kobe serait devenu le nouveau Oscar Schmidt : comment prendre exemple sur Jordan s’il n’a pas un quart du palmarès actuel ? La copie la plus réussie et aboutie du numéro 23 a rincé les vidéos de Jordan car c’était son idole et qu’il voulait gagner autant que lui. Mais lorsqu’il grandit en Italie, son héros n’était pas Michael, c’était bien le sniper du Brésil. Oui oui, un Mamba en catch-and-shoot, on n’est pas passé loin.
–> Space Jam aurait été tourné avec Grant Hill en acteur principal : beaucoup trop doué en sortie de Duke et acclamé par toute la population NBA, l’ailier était ce ‘nouveau Jordan’ qui fonçait directement au All-Star Game et devait prendre la suite du numéro 23 avec les Pistons. En galérant chez les Blazers, Mike aurait peut-être dû faire comme nous et acheter son ticket de ciné pour voir les Monstars affronter Grant et les Looney Tunes. Rien que mélanger R. Kelly et Grant Hill, ça fait bizarre.
–> Clyde Drexler serait le meilleur 6ème homme de l’histoire : oui, on rappelle qu’à l’époque Portland avait déjà du marsupial de qualité sur le poste 2, donc avec un Michael qui s’empare du siège dans le cinq majeur, on ne sait pas vraiment ce que Clyde serait devenu. Probablement un commentateur horrible pour les Rockets. Ah merde, c’est déjà le cas ?
Voilà, c’est fini pour ce cinquième et dernier épisode. N’hésitez pas à donner votre version des faits sur les réseaux sociaux et à arranger l’histoire à votre manière !
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