Qui est votre Défenseur de l’Année en NBA ? Duel au sommet entre Draymond Green et Kawhi Leonard !

Le 16 avr. 2015 à 16:49 par Bastien Fontanieu

NBA

Place aux murailles de la saison ! Aujourd’hui, on sort le bouclier pour rejoindre les meilleurs défenseurs de la NBA, une course encore serrée qui devrait créer son lot de controverses et d’applaudissements : zoom sur 5 cadenas de luxe !

Draymond Green (Warriors)

On l’a mentionné dans la course au titre de Meilleure Progression, voici notamment l’argument numéro 1 soutenant son dossier : Draymond est devenu un cauchemar vivant pour ses adversaires. Installé dans le cinq de départ des Warriors afin d’apporter sa polyvalence offensive comme défensive, le produit formé à Michigan State s’est offert une réputation infernale cette saison, notamment grâce à sa capacité à réaliser le bon choix sur chaque possession dans sa propre moitié de terrain. Suffisamment mobile pour gêner chaque pick and roll, toujours actif pour laisser une main traîner, capable de changer de poste, prendre un passage en force ou venir boxer au rebond, ‘Docteur Dray’ a totalement dominé la course d’un point de vue individuel puisqu’il n’a autorisé que 0.57 points par possessions sur lesquelles il défendait en isolation : la défense de Golden State a proposé des moyennes invraisemblables lorsqu’il était sur le terrain ! Son plus gros désavantage reste le fait qu’il ne propose pas de statistiques spectaculaires pour un trophée souvent réservé aux gloutons du chiffre, également le fait qu’Andrew Bogut lui prendra quelques votes, mais s’il y a bien un homme qui a fait péter un plomb à tout le monde cette saison  : c’est lui.

Statistiques 2015 : 8.3 rebonds, 1.6 interceptions et 1.3 contres par match.

Points forts du dossier : statistiques individuelles et collectives hors-normes, classement de Golden State, soutien de son dossier de la part de nombreux adversaires, révélation cette saison donc récompense si non-MIP.

Points faibles du dossier : coéquipier d’Andrew Bogut donc partage des votes, statistiques peu spectaculaires, intérieur nommé défenseur de l’année sans réaliser plusieurs contres par soir c’est rarissime…

Kawhi Leonard (Spurs)

Probablement le choix le plus logique au moment où ces lignes sont écrites, mais des arguments qui pourraient faire sourire les fans de Golden State et grincer ceux de San Antonio. Toujours aussi infernal sur les lignes de passes et dans sa capacité à défoncer la zone de confort de son adversaire, Kawhi est devenu une terreur au quotidien dans sa propre moitié de terrain, réduisant à néant les meilleurs attaquants de la Ligue. Il suffisait de voir LeBron, Harden et Westbrook suer cette saison face au bonhomme pour comprendre qu’il n’existe pratiquement pas de meilleur défenseur individuel sur les ailes en NBA, même si Jimmy Butler et Paul George ont leur mot à dire. Petit pépin qui pourrait jouer en sa défaveur, avec 18 rencontres manquées les votants pourraient faire la grimace au moment de cocher son nom sur leur bulletin. Cependant, en cette fin de saison, peu de joueurs ont plus fait parler d’eux dans cette course (coucou Rudy) et les Spurs ont retrouvé leur meilleur niveau lorsque Leonard a activé le mode ghost. Capable de changer le cours d’une rencontre sur trois possessions hallucinantes.

Statistiques 2015 : 7.2 rebonds, 2.3 interceptions et 0.8 contres par match.

Points forts du dossier : unanimement respecté chez les joueurs comme les fans en défense, grosse fin de saison en sa faveur pour les votants à mémoire courte, remontée des Spurs en sa présence, leader de la NBA en interceptions, hype phénoménale.

Points faibles du dossier : trop de rencontres loupées pour certains, rare de récompenser un ailier concernant ce trophée, un bosseur de l’ombre nettement moins spectaculaire que d’autres candidats.

Rudy Gobert (Jazz)

L’histoire d’un transfert qui aura tout changé. Alors qu’il devait gentiment regarder Enes Kanter se démerder dans le cinq majeur du Jazz, le pivot français attendait son heure, patiemment. Puis, la délivrance autour du All-Star Weekend, le départ de son copain vers OKC et enfin cette place de titulaire indiscutable à Utah. Depuis ? Aucun joueur de l’hexagone n’a plus fait parler de lui. Aucun pivot défensif non plus. Véritable darling de la NBA grâce à son surnom de ‘Stifle Tower’ en référence au monument parisien, Gobert a tout simplement traumatisé les attaquants de la Ligue en montrant des capacités défensives au-dessus du lot. Du contre à foison, un sens du sacrifice exemplaire et un côté old-school enfin remis au goût du jour chez les pivots qui ne souhaitent pas se faire potériser : Rudy a tracé sa route à sa façon et a permis à sa franchise de proposer la meilleure défense de la NBA depuis le 20 février. Tous les feux sont verts concernant son dossier, sauf la première partie de saison qu’il a dû jouer en sortie de banc : tant pis, s’il ne remporte pas le trophée cette saison ce sera la prochaine, les télévisions américaines se régalant devant chaque tentative d’humiliation.

Statistiques 2015 : 9.5 rebonds, 0.8 interceptions et 2.3 contres par match.

Points forts du dossier : une hype intouchable depuis février, le bilan du Jazz depuis sa titularisation régulière, son étiquette désormais respectée de muraille défensive, présent dans plusieurs courses aux trophées donc logiquement récompensé quelque part.

Points faibles du dossier : bilan général du Jazz, demi-saison d’exception en comparaison avec d’autres candidats, bien jeune pour un Défenseur de l’Année, encore un frenchie qui repart avec la médaille ?

DeAndre Jordan (Clippers)

Le choix préféré des médias, du moins tout au long de la saison. Bien soutenu par un Doc Rivers toujours aussi efficace et régulier face aux micros car faisant passer son pivot pour le nouveau Bill Russell, le grand DJ a tout de même montré des progrès intéressants sur cette campagne et a même semblé injouable sur certaines rencontres. Beaucoup trop mobile et athlétique pour les autres joueurs à son poste, DeAndre a nettoyé du cercle comme personne d’autre et représente du coup le candidat favori pour les amoureux de la statistique individuelle. Leader aux rebonds, gros contreur et bon intercepteur, il est malheureusement un des seuls vrais remparts de son équipe puisque les Clippers ne sont pas bien classés collectivement. On va donc voir ce que les votants décident de privilégier, sachant que Jordan propose tous les critères individuels ‘logiques’ pour remporter le titre : ce sera simplement difficile après s’être pris plusieurs mixtapes de la part d’intérieurs techniques cette saison.

Statistiques 2015 : 15.0 rebonds, 1.0 interceptions et 2.2 contres par match.

Points forts du dossier : avocat de luxe en Rivers, bilan des Clippers, plusieurs rencontres affolantes au rebond et au contre, statistiques spectaculaires, annonce en début de saison.

Points faibles du dossier : défense collective des Clippers, quelques performances majeures sur son crâne cette année, hype puissante à la mi-saison finalement retombée sur le mois d’avril.

Tony Allen (Grizzlies)

Depuis le temps qu’il mérite de repartir avec le trophée ! Mentionné tous les ans dans la course car beaucoup trop efficace lorsqu’un attaquant quatre étoiles se ramène chez les Grizzlies, le vétéran a réalisé une de ses meilleures saisons défensives et du coup permis à sa franchise de proposer un superbe bilan. Dommage que la hype du début de saison et la bonne marche du début d’année 2015 se soient finalement épuisées, mais on ne peut nier le fait que Tony est le coeur, la paire de poumons et l’âme de cette équipe absolument insupportable à attaquer. Les fans semblent vouloir pousser pour lui offrir cette récompense qu’il gratte du bout des doigts depuis tant d’années, mais ils finiront probablement attristés devant une nouvelle défaite au pied du podium : pas assez de soutien médiatique, des statistiques qui ne font pas rêver les votants et surtout cette fin de saison caca-boudin des soldats du Tennessee, voilà qui devrait suffire pour donner la bague à quelqu’un d’autre. Cependant, on préfère vous prévenir. Opposé à Portland sur ce premier tour des Playoffs, on attend vite son retour de blessure pour rendre Damian Lillard dépressif !

Statistiques 2015 : 4.4 rebonds, 2.0 interceptions et 0.5 contres par match.

Points forts du dossier : la définition d’un spécialiste car il ne fait pratiquement que ça, leader de la défense la plus respectée en NBA ces dernières années, toujours trop court au classement des éditions précédentes, record individuel d’interceptions cette saison.

Points faibles du dossier : 19 rencontres manquées, statistiques faibles pour les votants, un arrière est récompensé tous les 36 du mois, bilan de Memphis décevant en fin de saison, Marc Gasol élu il y a 2 ans, aucun soutien médiatique.

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Bien évidemment, il existe des mentions honorables cette saison ! Les voici : Al Horford, Timofey Mozgov, Jimmy Butler, Giannis Antetokounmpo et Zaza Pachulia, Marcus Smart, Roy Hibbert, Hassan Whiteside, Michael Kidd-Gilchrist, Andre Drummond, Patrick Beverley, Anthony Davis, Robin Lopez,…!

Alors, pour qui voterez-vous cette saison ? Plutôt d’humeur française, californienne, texane ou issue du Tennessee ? Le duel final semble opposer Green et Leonard, mais les autres candidats n’ont pas dit leur dernier mot : surtout aux micros.

Source image : montage


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