Bilan de saison 2015, version Kings : ça avait pourtant si bien commencé…

Le 12 avr. 2015 à 19:51 par Giovanni Marriette

Tous les cachetons de la pharmacie du coin ont disparu et il ne faut pas chercher bien longtemps pour comprendre que DeMarcus Cousins les a avalés par dizaine afin d’oublier quelques heures son chagrin et toute la solitude qu’il peut ressentir à Sacto. Zoom sur la capitale californienne, mais pas pour les gros muscles de Schwarzy malheureusement.

Ce que TrashTalk avait annoncé :

Il y a quelques mois, lors de la preview officielle qui avait été proposée (ici), on assumait notre passion dévorante pour les cas sociaux sans pour autant se voiler la face : les Kings allaient passer une saison de plus à nous faire marrer, mais sûrement pas une saison à gagner. Bon ok, ce pronostic n’était pas le plus risqué mais que voulez-vous, on n’allait pas non plus miser sur une saison de MVP pour Reggie Evans. On attendait quand même de voir si, oui ou non, DeMarcus mettrait de l’eau dans son pinard bien acide. On espérait aussi l’envol du petit Ben McLemore, étoile prête à briller mais toujours à la recherche de la rampe de lancement vers le ciel. On misait également et pour finir tout notre PEL sur une saison à 60% au tir pour Rudy Gay. Naaan ça va on déconne, on savait très bien que Rudy passerait une année de plus à croquer et on vous laisse d’ailleurs deviner ce qu’il a bien pu faire toute la saison. La preview de la rédaction étant de 29-53, on vous laisse maintenant vous agenouiller devant tant de talent.

Ce qui s’est vraiment passé :

L’histoire commence comme dans un conte de fées. Grâce notamment à un DeMarcus Cousins stratosphérique (24 points et 13 rebonds en novembre) qui aura d’ailleurs honoré sa première sélection au All-Star Game cette année, les Kings font halluciner tout le monde à peine la saison démarrée (5-1 pour débuter, 9-8 au bout d’un mois). Le ballon vit bien, ça joue au basket correctement pour la première fois depuis…on ne sait même plus quand. Puis tout revient dans l’ordre dans l’asile. DMC se rapproche rapidement de la barrière des cinq fautes techniques fixée en début de saison et le tournant de la saison arrive à la mi-décembre. Or, possiblement la seule personne sur Terre capable de canaliser cette équipe et son leader, c’est-à-dire Mike Malone, est virée par Vivek Ranadivé qui le remplace par Tyrone Corbin. Dead, morte, foutue : la saison des Kings est terminée avant même la dinde de Noël. Le plus drôle ? Corbin sera à son tour dégagé en février pour faire la place au revenant George Karl, lequel n’aura évidemment pas eu le temps de construire quoi que ce soit avec ce roster si savamment pensé. A l’arrivée, on est dans les clous, juste en dessous des 30 wins, et de toute façon ces pauvres Kings ne pouvaient tout simplement pas viser plus loin…

L’image de la saison :

Peja Stojakovic

Heureusement, il y a eu des jours meilleurs. (Source : NBA.com) 

On ne l’attendait pas, il a cartonné : Mike Malone

Il a payé l’incompétence de ses dirigeants au prix fort, poussé vers la sortie après seulement quelques semaines de compétition alors que son équipe proposait enfin un basket structuré, toute proportion gardée bien évidemment. Privé de son franchise player pendant 9 matches, celui qui avait déjà un an de bouteille en Californie ne résistera pas et laissera ses Kings avec un bilan presque positif de 11 victoires pour 13 défaites. Ses successeurs le prouveront, Mike Malone avait réussi à comprendre cette équipe comme peu en sont capables. On soupçonne même George Karl de lui passer quelques coups de fil en cachette le week-end…

On l’attendait au taquet, et il a abusé : Ben McLemore

On n’attendait pas forcément d’énorme surprise de la part des Kings cette saison, mais le sophomore nous a un peu déçus il faut bien l’admettre. En troquant son numéro 16 pour le célèbre 23, le produit de Kansas avait annoncé directement la couleur cet été et voulait frapper un grand coup pour sa deuxième saison dans l’élite. Mais lorsqu’on compare ses statistiques avec celles de l’an dernier, on remarque que sa progression coïncide tout juste avec l’augmentation de son temps de jeu (de 8,8 à 11,9 points, de 1 à 1,6 assist et toujours 2,9 rebonds de moyenne avec 8 minutes de jeu supplémentaires en moyenne). Des chiffres à peine corrects pour un titulaire indiscutable qui laissent à penser que le potentiel du garçon n’était peut-être pas aussi grand qu’on pouvait l’imaginer lors de sa Draft en septième position en 2013. Allez, dans le bénéfice du doute et parce qu’il n’est pas facile de s’épanouir dans ces conditions, on lui laissera une nouvelle chance la saison prochaine.

La vidéo de la saison :

Ce qui va bientôt se passer :

Rudy Gay va continuer sa carrière de soliste et DeMarcus Cousins va continuer d’empiler les triple-doubles malgré la défaite des siens. Ou bien, Vivek Radanivé et son crew décident enfin de construire une vraie équipe de basket (qui défend à 5 contre 5 cela va sans dire). L’espoir fait vivre et l’expérience de Vlade Divac pourrait être profitable à cette franchise qui accumule les mauvais choix sportifs depuis quelques années. Il faudra au moins ça pour s’en sortir ou les fans risquent bien d’emmener leurs oreillers à la Sleep Train Arena…

Source image : Philly.com


Tags : Bilan