The Return 2.0 : Mike Dunleavy retrouve les Bulls, Chicago s’impose grâce à son vrai MVP

Le 11 févr. 2015 à 05:12 par Bastien Fontanieu

Il n’avait joué qu’une seule rencontre en 2015, mais il retrouvait enfin les siens à la maison hier soir : Mike Dunleavy a fait son taff habituel, les Bulls se sont largement imposés face aux Kings (104-86) et les sourires ont refait leur apparition à Chicago !

Dix-neuf. 19 rencontres que Derrick Rose and co jouaient sans leur ailier blessé à la cheville, une option plutôt discrète dans les rotations de Tom Thibodeau mais diablement efficace et importante pour maintenir l’équilibre dans le vestiaire comme sur les parquets. Sorte de ciment indispensable pour qu’un groupe aborde chaque match avec sérieux et que la concentration reste à un niveau élevé au quotidien, Dunleavy regardait ses copains galérer en son absence, 9 victoires et 10 défaites en traînant des pieds, le faisant presque passer pour un multiple All-Star capable de renverser un match à lui seul. En même temps, ces vétérans bourrés d’expérience sont fondamentaux dans chaque équipe souhaitant aller le plus loin possible au printemps : enlevez Andrew Bogut des Warriors, Danny Granger des Pacers l’an passé, Udonis Haslem du Heat ou Tony Allen des Grizzlies, et vous obtenez des armées certes capables de s’en sortir mais manquant clairement de ce petit plus qui fait la différence, cette cohésion de groupe capable d’élever un collectif dans les situations les plus difficiles. En retrouvant leur ailier polyvalent, les hommes de Thibs ont joué un basket inspiré et ont aisément abattu des Kings en pleine recherche de coach actuellement.

Ses statistiques ne feront jamais la une des journaux (5 points et 3 passes en 24 minutes hier soir), mais Mike a redonné un peu de peps à tout le monde en accueillant Sacramento, Joakim Noah se donnant encore plus que d’habitude pour limiter DeMarcus Cousins (5/15 au tir) et Tony Snell jouant enfin au basket (24 points à 9/11 en sortie de banc, record en carrière) malgré la blessure à l’épaule de Jimmy Butler qui a dû quitter le terrain. Un vent de fraîcheur clairement bienvenu dans l’Illinois, après un mois de janvier des plus difficiles et la recherche d’excuses tous les matins. Désormais, la mission est simple pour ces Bulls mi-figue mi-raisin : avec 8 de leurs 9 prochaines rencontres à la maison, le virage doit être obligatoirement pris pour remonter au classement. D’abord concentrés sur le développement d’automatismes avec leurs nouveaux joueurs, puis totalement désintéressés en défense avant d’avouer leur tristesse en voyant certains joueurs se blesser, les collègues de Pau Gasol ne peuvent plus trouver d’échappatoire aujourd’hui et doivent rouler sur la compétition comme ils sont censés faire depuis des semaines. Le groupe est au complet, les tours de chauffe ont été digérés, l’heure est à la série de victoires que tout le monde attend.

Dans la langue de Shakespeare, Most Valuable Player signifie le joueur le plus important, celui qui compte le plus. Loin de nous l’envie nommer Dunleavy MVP des Bulls, mais si Chicago offre son meilleur jeu à partir d’aujourd’hui, n’allez pas chercher plus loin…

Source image : CBSChicago