Kobe Bryant prêt à passer un cap sur l’échelle des plus grands croqueurs de l’histoire
Le 11 nov. 2014 à 17:49 par Ludovic
Cette saison, peu d’espoirs peuvent être mis sur les Los Angeles Lakers. Le leader de la franchise, Kobe Bryant, devra se contenter de quelques victoires glanées de ci de là, et peut être de la satisfaction de dépasser Michael Jordan sur le nombre de points marqués en carrière. Mais ce n’est pas la seule étape qu’il est en passe de franchir, en termes statistiques.
Le Black Mamba a tiré en moyenne 24,7 fois par rencontre depuis le début de la saison. Sur ce total, 14,3 sont ratés, ce qui lui donne un ratio un peu dégueulasse. Il n’est ainsi plus qu’à 12 briques de passer un nouveau cap, en la personne de John Havlicek, qui avait fixé définitivement son record à 13 417 loupés. Pas peu fier de son poulain, Byron Scott a décidé de lui tresser de belles louanges :
C’est sa 19ème année dans la ligue, son agressivité lui a donné ce statut, tout comme sa longévité. Je pense que c’est une combinaison des deux. Il n’a jamais été timide, il a toujours été agressif. Lors de sa saison rookie, il a balancé trois air balls face à Utah. Son premier n’a pas entamé sa détermination. C’était ma dernière année en tant que joueur et la chose qu’on savait sur lui à ce moment là, c’était que ça allait le rendre plus fort, et ça a été le cas. Il est revenu exercer sa vengeance.
Sa moyenne de tirs pris par rencontre est la plus haute de sa carrière, mais également la plus haute depuis un certain Michael Jordan, qui avait amené sa moyenne à 25 tirs pris par rencontre lors de la saison 1986-1987. Sauf qu’à l’époque, celui qui allait devenir His Airness était encore un jeune homme de 23 ans, qui marquait plus de la moitié de ses tentatives. Kobe Bryant est un vétéran de 36 ans qui lutte pour atteindre les 40% de réussite. Il faut avouer que l’effectif des Los Angeles Lakers n’inspire pas tellement la confiance. Quitte à foirer des shoots, le futur Hall of Famer doit sans doute se dire qu’il vaut mieux que ça soit lui qui les prenne. Son coach espère plutôt voir ses coéquipiers s’intégrer de meilleure façon au jeu offensif Angelino :
Quand vous avez des nouveaux gars qui viennent jouer avec une légende, ça prend du temps. Beaucoup d’entre eux ont regardé Kobe depuis des années, être l’un des meilleurs à avoir joué ce jeu, donc bien sûr quand ils lui envoient (le ballon), ils ont parfois tendance à rester figé et à regarder, parce qu’ils veulent voir ce qu’il va faire. Après environ six ou sept semaines, ils commenceront à réaliser qu’ils doivent l’aider autant qu’ils le peuvent, et c’est un challenge. Si vous êtes un basketteur professionnel, vous aimez ce type de challenge.
En bon ami de Kobe Bryant, Byron Scott a su décharger une bonne partie de ses responsabilités sur les mauvais résultats des Lakers. Le message est simple, et destiné au supporting cast : bougez-vous ! Le mot de la fin pour Carlos Boozer, qui ne semble pas bien avoir compris le message de son coach, et qui regarde encore Kobe Bryant comme Joel Embiid fantasme sur Rihanna :
Il pense encore pouvoir être le meilleur joueur de cette ligue à chaque fois qu’il entre sur le terrain. Il pense être le meilleur joueur à chaque fois qu’il entre sur le terrain et, beaucoup de nuits, il le montre. Vous devez lui donner beaucoup de crédit car c’est difficile à faire, les époques qu’il a traversé, la fin des années 90, les années 2000, et maintenant 2014. C’est incroyable pour lui d’avoir été aussi fort dans des époques totalement différentes.
Il a la confiance ultime. J’ai vu Kobe mettre des shoots que bien des gens ne penserait même pas à tenter. C’est pour ça que les fans viennent tous les soirs. Vous pourriez le voir faire quelque chose ce soir que vous ne reverrez jamais dans votre vie. Ça vaut le prix du ticket.
Ce soir, les Los Angeles Lakers s’attaquent aux Memphis Grizzlies. L’occasion donc pour Kobe Bryant, de passer un nouveau cap. Peut être pourra t’il nous sortir quelques actions qui ont rendu Carlos Boozer amoureux ? La victoire semble difficile à atteindre, mais sait-on jamais…
Source article : ESPN.com
Source image : les-transferts.com
