Clippers – Warriors, Analyse du Game 5 : des Clippers pleins de vie piétinent GS

Match à l’importance majeure hier soir puisqu’il permettait au vainqueur de terminer la série lors du prochain rendez vous, et les Clippers n’ont laissé que très peu de chances à une équipe de Golden State trop timide, à l’image de son leader Curry, pour l’emporter.

Ce qu’on attendait 

On attendait surtout du basket, après avoir passé les derniers jours à parler du désormais banni à vie Donald Sterling. Le match 5 d’une série lorsqu’il y a 2-2 est souvent crucial, et il était important de retrouver une atmosphère compétitive au plus vite, pour sortir de l’extra sportif et de l’affaire qui est dans toute les têtes actuellement. On attendait aussi de voir dans quel état seraient les joueurs des Clippers, après un match 4 visiblement compliqué pour eux Dimanche dernier, notamment pour certains qui avaient paru avoir la tête complètement ailleurs. Côté Warriors, il s’agissait surtout de profiter du malaise ambiant pour gratter une victoire, et se mettre en bonne position lors du match 6 à la maison Jeudi prochain.

Ce qu’il s’est passé

Le match a tout de suite pris une tournure définitive après un premier quart temps solide, remporté 31-21 par les Clippers, qui ont d’entrée fait parler leur puissance, en mettant Draymond Green, le meilleur défenseur adverse, en foul trouble. GS résistait bien pour couper le déficit en deux à la mi temps (55-50). Mais les Warriors ne recolleront jamais vraiment au score, la faute à une défense incapable d’enchaîner plusieurs stops d’affilée, et surtout d’éviter les fautes. L.A. aura en effet été 41 fois sur la ligne des lancers francs (une partie lors du Hack-a-Jordan mis en place par Mark Jackson), et se sera montré suffisamment efficace pour ne pas trembler. L’écart minimum ne sera que de 6 points dans le quatrième quart, et il n’y aura jamais vraiment eu de suspense tant les Clippers paraissaient surs de leur force.

La performance du match : DeAndre Jordan

Il s’était complètement rétamé Dimanche dernier, inefficace au possible, et dérangé par la tournure du match, qui prenait plutôt la direction du small ball, cette fois-ci il a joué avec sa taille et sa force. DeAndre Jordan a passé les Warriors à la moulinette, surtout dans le troisième quart temps, où Blake Griffin cirait le banc à cause des fautes (des fautes pas très intelligentes de surcroit), et où Chris Paul peinait à trouver la mire. Avec 25 points à 8/10, 18 rebonds, et 4 contres, ponctués d’un 9/17 encourageant aux lancers francs, puisqu’il s’est montré solide quand les Warriors on fait des fautes exprès sur lui en fin de match. Quand il joue comme ça, on veut bien croire toutes les bêtises que raconte Doc Rivers à son sujet.

Le timide du soir : Stephen Curry

Electrisant Dimanche dernier, le pyromane des Warriors aura laissé les munitions au placard hier, et a sorti une performance bien terne pour le joueur qu’il est. Avec seulement 17 points et 4 passes décisives, pour 8 pertes de balle, son match est franchement pas énorme, surtout quand on voit qu’il n’a pris que 10 tirs, là où son vis à vis Chris Paul, conscient qu’en PlayOffs la quantité prime sur la qualité, en a pris 17. En 3 matches à L.A. dans cette série sa meilleure marque est à 24 points, et il a compilé seulement 19 passes décisives pour 17 pertes de balle. Certes le plan de jeu défensif des Clippers est axé sur lui, mais il doit faire plus d’efforts pour sortir de sa zone de confort et les faire douter. Klay Thomspon ou Andre Iguodala l’ont fait hier soir, en prenant leurs responsabilités offensives, à Steph Curry de se faire violence pour éviter l’élimination désormais.

La suite du programme

Warriors et Clippers se retrouveront Jeudi soir à 4h30 pour en découdre à l’Oracle Arena, et les Warriors joueront avec le pistolet sur la tempe puisqu’en cas de défaite, leur saison sera terminée. A eux de ne pas douter pour ramener la série à Los Angeles pour un Game 7. Un acte final qui ferait chavirer de plaisir n’importe quel fan de basketball. Le sport a enfin repris ses droits dans cette série après des jours difficiles, et c’est tant mieux.

Source image: USA today