Les difficultés des Cavaliers et de Kyrie Irving, une sonnette d’alarme pour le meneur

Le 01 févr. 2014 à 17:52 par David Carroz

En début de saison, les attentes étaient grandes autour des Cavaliers et de leur meneur star Kyrie Irving. Certainement pas des candidats au titre, mais une équipe qui devait se qualifier sans trop de difficultés en playoffs dans une conférence Est bien moins dense que sa voisine. Force est de constater que même cet objectif est aujourd’hui ambitieux pour la franchise de Cleveland (16-30, 11ème) qui peine à progresser, à l’instar d’Oncle Drew qui n’a pas franchi le palier espéré jusqu’à présent.

Kyrie Irving n’est pas épargné par les rumeurs depuis quelques temps, mais aussi par les critiques. Ses difficultés à s’affirmer comme un vrai leader, ses relations avec Dion Waiters, son avenir à Cleveland... tout y passe. Le meneur a conscience qu’il est sous les feux des projecteurs et que la déception actuelle est à la hauteur des attentes placées en lui et son équipe il y a quelques mois.

“J’avais besoin de cela. C’était plus ou moins une sonnette d’alarme. Je m’en suis tellement bien sorti mes deux premières années. Ce n’était pas sans effort, mais tout était venu facilement. C’est la première année où chaque soir est un challenge. C’est une chose à laquelle je m’habitue et que j’accepte.” – Kyrie Irving.

Forcément, avec un statut de All Star acquis l’an dernier (et confirmé cette saison) et les blessures de Rose et Rondo, Irving devait devenir le boss des meneurs à l’Est. Il est donc bien plus attendu par ses adversaires, et il n’a pas toujours répondu présent. Certes, ses statistiques ne sont pas alarmantes non plus (21,6 points et 6,1 passes), mais son adresse (42,7% et 36,1% à 3 points) est la moins bonne de sa carrière. Au point que sa progression est remise en question.

“Tout le monde sort ces histoires et ces rumeurs, et c’est tout à mon sujet. Mais ce n’est pas vraiment à propos de moi. C’est au sujet de l’équipe et ce que nous traversons ensemble en tant qu’équipe. Bien sûr, on va me mettre certaines choses sur le dos et j’en prends la responsabilité, mais tous ces trucs supplémentaires qui vont avec… C’est le business. Je le comprends. Mais c’est une chose que j’aimerais pouvoir changer. En définitive, ce n’est pas à propos de moi, mais à propos de mes coéquipiers et ce que nous pouvons accomplir.” – Kyrie Irving.

Le point guard des Cavs a en effet sa responsabilité. Cet été, c’est lui qui parlait de ce bond en avant lors de cette nouvelle saison, mais les résultats lui donnent tort. Mike Brown avait mis au défi son meneur dès son arrivée en l’encourageant à parler plus sur le parquet et prendre définitivement les commandes de l’équipe.

“J’ai juste l’impression que ce que les gens ont du mal à réaliser c’est que je n’ai pas toutes les réponses tout le temps. Je suis toujours le troisième plus jeune joueur de l’équipe. Je suis le gamin de 21 ans qui essaie de tout résoudre. C’est un travail quotidien et c’est probablement la raison pour laquelle c’est une de mes années les plus difficiles. J’apprends tous les jours.” – Kyrie Irving.

C’est vrai, Kyrie est encore jeune. Mais en comparaison, Derrick Rose n’avait que 22 ans et jouait sa troisième saison en NBA lorsqu’il a été élu MVP. Il est temps qu’Oncle Drew franchisse le palier qui le fera passer de All Star à gros potentiel à superstar NBA. Car même à Cleveland, les gens commencent à douter sur sa capacité à le faire.

Source: Ohio.com

Source image couverture: David Liam Kyle – Getty Images


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